gagnage [ gaɲaʒ ] n. m. ♦ Vx ou région. Pâturage; champ où le gibier va prendre sa nourriture. « Guetter le lièvre [...] allant au gagnage » (E. Le Roy).
● gagnage nom masculin (de gagner) Nom donné autrefois aux zones sur lesquelles les animaux pouvaient aller pacager. Plaine garnie de récoltes ou d'herbages, dans laquelle les cervidés ainsi que les sangliers vont se nourrir.
⇒GAGNAGE, subst. masc.
Vx et région.
A. — Endroit où vont paître les troupeaux; p. méton. petite ferme. Jacques (...) d'Arc (...) vivait d'un gagnage ou petite ferme, et menait les chevaux au labour (A. FRANCE, J. d'Arc, t. 1, 1908, p. 3).
B. — En partic. Champs voisins de la forêt où le gibier va chercher sa nourriture. Le faisan va au gagnage dès l'aube et prolonge son séjour dans les chaumes jusqu'à 8 ou 9 heures du matin (VIDRON, Chasse, 1945, p. 32).
Prononc. et Orth. : [] et [] Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1155 guaainage « produit de la terre, revenu » (WACE, Brut, éd. I. Arnold, 7945); 2. a) ca 1165 « terre de labour » (BENOIT DE STE-MAURE, Troie, 12973 ds T.-L.); b) 1387-89 vén. « champ où le gibier va prendre sa nourriture » (GASTON PHÉBUS, Livre de chasse, éd. G. Tilander, 30, 63, p. 158); c) 1561 « pâturage » (J. DU FOUILLOUX, Adolescence, 176, éd. G. Tilander, p. 172). Dér. de gagner; suff. -age.
gagnage [gaɲaʒ] n. m.
ÉTYM. 1155, guaainage; de gagner.
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♦ Vx ou régional. Pâturage; champ où le gibier va prendre sa nourriture.
1 Tous ces grands fauves sont de tendres sauvages. Mangeurs d'herbe, de jeunes pousses, de baies folles, ils vont leur vie de peur et d'innocence, des gagnages nocturnes où ils font leur viandis aux creux de broussailles sèches où ils se couchent, le jour, en ruminant.
M. Genevoix, Forêt voisine, X.
2 Le soir tombant sur les gagnages Verra le labeur accompli.
Aragon, le Nouveau Crève-cœur, p. 90.
Encyclopédie Universelle. 2012.