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galvaudeux

galvaudeux, euse [ galvodø, øz ] n.
• 1865; de galvauder
Vieilli Vagabond, propre à rien, vivant d'expédients.

⇒GALVAUDEUX, -EUSE, subst.
Pop. Paresseux, propre à rien, vagabond qui vit d'expédients. Pourquoi donc qu'elle donnerait comme les autres sa jeunesse à un tas de galvaudeux d'ouvriers qui lui mangeraient tout ce qu'elle gagne? (HUYSMANS, Sœurs Vatard, 1879, p. 171). J'aurais voulu ouvrir les bras, appeler à moi tous les va-nu-pieds, les meurt-la-faim, l'écume des routes, chemineaux, galvaudeux (ESTAUNIÉ, Vie secrète, 1908, p. 195) :
... j'crois qu'nous avons connu tous c'qu'y a (...) d'galvaudeux, d'piqueurs d'carte et d'gobichonneurs dans Paris...
GYP, Mme la Duchesse, 1893, p. 102.
REM. Galvaudeur, -euse, subst., synon. Un sale ivrogne, qui débauchait les meilleurs ouvriers (...). — Un galvaudeur! On ne sait même pas d'où qu'il vient. Dans le pays, ça ne faisait pas bon effet (GIDE, Immor., 1902, p. 442).
Prononc. et Orth. : [galvodø], fém. [-ø:z]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1866 « fainéant, noceur » (DELVAU). Var. pop. de galvaudeur (1841, Les Français peints par eux-mêmes ds Lar. Lang. fr.), dér. de galvauder; suff. -eur2. Bbg. QUEM. DDL t. 2 (s.v. galvaudeur).

galvaudeux, euse [galvodø, øz] n.
ÉTYM. 1865; de galvauder.
Vieilli. Vagabond, propre à rien, vivant d'expédients.
1 J'te tiens, bougre de galvaudeux ! s'écrie Parju un peu trop tôt d'ailleurs.
A. Allais, l'Affaire Blaireau, p. 19.
2 Comment ai-je pu exposer notre amitié aux attaques de ces paltoquets, de ces galvaudeux ?
G. Duhamel, Salavin, III, X.
REM. La forme galvaudeur, employée dans ce sens par Gide, désignait depuis 1778 un homme hargneux, de mauvais caractère (→ Galvauder, I., 1.).
Sens atténué (souvent, pour désigner un enfant). Polisson, chenapan. || Un galvaudeux qui ne pense qu'à faire l'école buissonnière. || Bande de petits galvaudeux !

Encyclopédie Universelle. 2012.