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gazetier

gazetier, ière [ gaz(ə)tje, jɛr ] n.
• 1578; de gazette
Anciennt Personne qui rédigeait, publiait une gazette.

gazetier nom masculin Personne qui rédigeait, publiait une gazette.

⇒GAZETIER, -IÈRE, subst.
A. — Vx. Fondateur, directeur ou rédacteur d'une gazette. Les guerres entreprises par vengeance, comme celle que Louis XIV déclara au gazetier de Hollande (SAY, Écon. pol., 1832, p. 452). C'était une fille d'esprit : les gazetiers allaient chez elle recueillir des mots pour leurs feuilles de théâtre (PONSON DU TERR., Rocambole, t. 2, 1859, p. 487).
Rare. Marchand, diffuseur de gazettes :
1. Ici tout se vend et tout se crie; des gazetiers, avec leurs paquets sous le bras, montent dans les maisons, entrent dans les cafés, et vous arrêtent au coin des rues, — couverts d'affiches de toutes les couleurs, — en vous mettant leur journal sous le nez.
ERCKM.-CHATR., Hist. paysan, t. 1, 1870, p. 336.
Vieilli. Chroniqueur. Un honneur (...) mais dont nous n'aurions eu aucune nouvelle sans Grosley, les historiens et gazetiers ecclésiastiques l'ayant soigneusement dissimulé (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 5, 1859, p. 432). Martial et Stace, gazetiers de la chronique scandaleuse du temps (...) deviennent graves, religieux [sous Trajan] (RENAN, Évangiles, 1877, p. 395).
Péj. Journaliste :
2. Je la sentais distante pour les sourires discrets de la petite ville qui commençait de lire sur mon compte, dans les journaux et revues que le Cercle recevait, les aménités que n'ont jamais cessé de me prodiguer la plupart des gazetiers. À cinquante-trois ans, je me demande encore (...) à quoi leur a servi de déverser sur moi tant de bile.
JAMMES, Mém., 1922, p. 14.
B. — Vx, péj. Personne qui colporte des ragots. Courant le monde, où il jouait le rôle de gazetier, de trucheman, de trait d'union et d'écouteur (GIDE, Si le grain, 1924, p. 546).
Rem. gén. L'emploi du mot au fém. est très rare. On note cependant un emploi adj. au fém. Ah! que, si vous croyez ceci, vous est peu connue la gent gazettière [sic]! (MUSSET, Lettres Dupuis Cotonet, 1837, p. 750).
Prononc. et Orth. : [gaztje], fém. [-]; pour [] cf. gazette. Ds Ac. dep. 1694 au masc. (ds Ac. 1694 et 1718 : gazettier). Étymol. et Hist. 1633 Gazetier (PEIRESC, Lettre à M. Dupuy, 28 mars ds Lettres, éd. Ph. Tamizey de Larroque, t. 2, p. 468). Dér. de gazette; suff. -ier. Fréq. abs. littér. : 28. Bbg. L'Inform. par P. Albert, F. Balle, J. Cazeneuve, J. Ellul... Paris, 1977, p. 42. - QUEM. DDL t. 4, 7.

gazetier, ière [gaztje, jɛʀ] n.
ÉTYM. 1633, gazetier; de gazette.
1 Anciennt. Personne qui rédigeait, publiait une gazette. Journaliste. || Théophraste Renaudot est le gazetier de France le plus fameux (Richelet).
0 Et cependant, il est incontestable que sa conduite a excité un grand scandale. Cela s'explique par l'acharnement que ses ennemis (…) ont mis à le vilipender. Tous s'y sont employés de leur mieux, — gazetiers et pamphlétaires, étrangers et protestants.
Louis Bertrand, Louis XIV, III, IV.
Par plais. Journaliste.
2 (1752). Personne qui répand, colporte des nouvelles (→ Écouteur, cit. 2, Gide).

Encyclopédie Universelle. 2012.