géranium [ ʒeranjɔm ] n. m.
• 1545; lat. bot. , du class. geranion, mot gr., de geranos « grue »
1 ♦ Bot. Plante herbacée (géraniacées) aux fleurs roses et aux feuilles très fortement aromatiques. Géranium herbe à Robert.
2 ♦ Cour. Pélargonium. « elle coupait cinq ou six tiges de géraniums rouges » (Green). Le géranium-lierre, aux longues pousses fleuries retombantes. Des géraniums-lierres.
● géranium nom masculin (latin scientifique geranium, du grec geranos, grue) Plante herbacée vivace (géraniacée), à fleurs régulières dialypétales. (Le géranium des horticulteurs est en réalité un pélargonium ; ses fleurs sont irrégulières.)
géranium
n. m. BOT Plante dicotylédone sauvage, aux feuilles très découpées et aux fleurs roses, rouges ou blanches régulières. (Le géranium ornemental, cultivé, est un pélargonium.)
⇒GÉRANIUM, subst. masc.
Plante ornementale aux feuilles découpées et velues, aux fleurs en ombelles blanches, roses ou rouges, très odorante, cultivée en pot ou en pleine terre. Bouture, pied, pot de géranium; massif, parterre de géraniums. Je remarque surtout, dans cette collection nouvelle (...) une garniture de géranium pourpre, avec un splendide feuillage (...) de velours faisant traîne (MALLARMÉ, Dern. mode, 1874, p. 800) :
• Cette entrée grandiose est condamnée, malgré les magnifiques géraniums qui poussent dans les deux vases, et qui balancent au vent leurs feuilles marbrées et leurs fleurs de pourpre...
DUMAS père, Monte-Cristo, t. 1, 1846, p. 735.
— Emploi subst. apposé avec valeur d'adj. invar. D'un rouge vif. Des lèvres géranium. Un toit de tuiles géranium (GIDE, Journal, 1910, p. 307).
REM. 1. Géraniacées, subst. fém. plur. ,,Famille de dicotylédones polypétales hypogynes, composée de plantes herbacées ou de sous-arbrisseaux, à feuilles opposées, à fleurs blanches, roses, rouges ou veinées de pourpre`` (BOUILLET 1859). 2. Géraniées. Synon. vieilli de Géraniacées. Passons maintenant aux véritables Géraniées dont on a plus étudié les formes et la culture que les propriétés (A.P. DE CANDOLLE, Essai sur les propriétés méd. des plantes, 1816, p. 103 ds QUEM. DDL t. 12). 3. Géranier, subst. masc. ,,Un des noms vulgaires de géranium`` (BESCH. 1845). 4. Géraniol, subst. masc. Alcool contenu dans les essences naturelles de certaines plantes comme le géranium, la rose, l'eucalyptus, la lavande, etc. Cf. P. ROUSSEAU, Hist. techn. et invent., 1967, p. 324. 5. Géranium-lierre, subst. masc. Nom usuel du pélargonium peltatum. Les piliers, habillés de plantes grimpantes, de géranium-lierre et de verveine (G. LEROUX, Parfum, 1908, p. 38). Seul le géranium-lierre fleuri de rose pend à la noire oreille béante d'une tour (COLETTE, Naiss. jour, 1928, p. 64).
Prononc. et Orth. : []. Ds Ac. 1762. Au plur. des géraniums, des géraniums-lierres. Pris comme adj. inv., cf. supra. La forme géranion admise comme n. vulg. de géranium ds BESCH. 1845 (qui donne en outre géranier) n'est plus ds LITTRÉ qu'une vedette de renvoi à géranium. Étymol. et Hist. 1545 (GUILL. GUEROULT, Hist. des plantes, 815 ds DELB. Notes mss). Empr. au lat. des botanistes geranium, gr. de même sens, de « grue ». Fréq. abs. littér. : 174. Bbg. MILLEPIERRES (Fr.). Noms de fleurs. Vie Lang. 1961, p. 286. - QUEM. DDL t. 18 (s.v. géraniées).
géranium [ʒeʀanjɔm] n. m.
ÉTYM. 1545; lat. bot. geranium, lat. class. geranion (→ 1. Belle-de-nuit, cit.), du grec geranos « grue », par ressemblance du fruit avec le bec de cet oiseau.
❖
a Bot. et cour. Plante dicotylédone (Géraniacées), herbacée, annuelle ou vivace, indigène ou exotique, sauvage, odorante et souvent ornementale. || Principales variétés de géranium : herbe à Robert (G. robertianum) ou bec de grue, géranium sanguin, géranium des prés, géranium d'Orient.
b Cour. (erroné en bot.). Pélargonium, plante cultivée en terre ou en pot, à feuilles arrondies et à fleurs en ombelles roses, blanches ou rouges. || Géranium rosat. || Vives couleurs des fleurs de géranium (→ Brasiller, cit. 2; capucine, cit.). || Odeur forte des géraniums (→ Arôme, cit. 5). || Pot de géranium.
1 (…) un groupe de géraniums, d'espèces variées, magnifiquement fleuris.
Baudelaire, Trad. E. Poe, Histoires grotesques et sérieuses, « Cottage Landor ».
1.1 (…) et tous les soirs en rentrant chez lui (il) avait un sentiment d'orgueil et d'admiration pour son jardinier quand il apercevait, des deux côtés de la grille, en haut du mur d'entrée, de magnifiques géraniums épanouis dans des pots qui ne les séparaient pas de l'universelle germination qui agissait aussi en eux et, au-dessus de leur petit pot fermé, faisait éclater chaque jour une nouvelle fleur rouge et lisse (…)
Proust, Jean Santeuil, Pl., p. 328.
2 (…) certain géranium dont la fleur double et serrée imite la rose (…)
Colette, Belles saisons, p. 19.
2.1 De là vient que toutes les familles étrangères adorent avoir, comme un pot de fleurs à leur fenêtre, un ami français plus sûr qu'un géranium.
J. Giraudoux, Siegfried et le Limousin, p. 38.
3 (…) elle coupait cinq ou six tiges de géraniums rouges, les seules plantes qui consentissent à pousser dans cette terre avare, et elle rentrait à la ville pour les disposer dans des vases.
J. Green, Adrienne Mesurat, I, IV.
♦ Adj. invar. Qui a la même nuance éclatante que la fleur du géranium rouge. || Rouge géranium. || Des chemisiers géranium.
➪ tableau Désignations de couleurs.
❖
DÉR. Géraniacées, géraniales, géraniol.
COMP. Géranium-lierre.
Encyclopédie Universelle. 2012.