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germanisme

germanisme [ ʒɛrmanism ] n. m.
• 1720; de germanique
Ling. Tournure, idiotisme propre à la langue allemande. (XXe) Emprunt à l'allemand.

germanisme nom masculin Fait de langue particulier à l'allemand. Emprunt fait par le français à la langue allemande.

germanisme
n. m. Didac. Esprit germanique, allemand; culture, civilisation ou influence allemande.

⇒GERMANISME, subst. masc.
A. — Ensemble de caractères propres au monde germanique; caractère germanique et plus particulièrement allemand de quelque chose ou de quelqu'un. C'est un petit palais rococo, d'un germanisme falot (GONCOURT, Journal, 1869, p. 526) :
... la France (...) entra en contact avec la vallée rhénane (...). Elle apprit à connaître une forme de germanisme très différente de celui des Flamands et des Anglo-Saxons : le germanisme continental...
VIDAL DE LA BL., Tabl. géogr. Fr., 1908, p. 220.
En partic.
Tournure propre à une langue germanique, plus particulièrement à l'allemand, ne pouvant être traduite littéralement dans une autre langue. Je viens enfin de recevoir votre Enfant prodigue (...). Je note pour ma satisfaction personnelle certains germanismes piquants (CLAUDEL, Corresp. [avec Gide], 1908, p. 83).
Terme emprunté à une langue germanique. En Gaule romane, les germanismes (...) sont pour la plupart des termes appartenant à l'administration féodale et aux institutions militaires : par exemple fief et baron (L. DEROY, L'Empr. ling., Paris, Les Belles Lettres, 1956, p. 207).
B. — Système de pensée favorable au monde germanique, à son hégémonie; hégémonie germanique et plus particulièrement allemande. Tout ce qui (...) tenait au germanisme, à l'anglomanie (SAINTE-BEUVE, Portr. littér., t. 2, 1838, p. 242). Vous accepteriez d'assister, en spectateur, à l'écrasement de la Serbie par le germanisme? (MARTIN DU G., Thib., Été 14, 1936, p. 339). Anton. antigermanisme.
Prononc. et Orth. : []. Ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1720 « emploi d'un mot ou d'une expression propre à la langue allemande » (A.-M. DU NOYER, Let. hist. et galantes, III, 105 (Amsterdam) ds QUEM. DDL t. 2). Dér. du rad. de germanique; suff. -isme. Fréq. abs. littér. : 66. Bbg. RITTER (E.). Les Quatre dict. fr. B. de l'Inst. nat. genevois. 1905, t. 36, p. 432.

germanisme [ʒɛʀmanism(ə)] n. m.
ÉTYM. 1720, in D. D. L.; du rad. de germanique, et -isme.
Linguistique.
1 Tournure, idiotisme propre à la langue allemande.
1 Je vous demande seulement quartier pour mon stile, dans lequel il entrera sans doute bien des Germanismes.
A. M. du Noyer, Lettres historiques et galantes, III, p. 105, in D. D. L., II, 2.
2 (…) les plaisants germanismes de Grimm, qui n'était pas encore devenu puriste.
Rousseau, les Confessions, VII.
2 (XXe). Emprunt à l'allemand. || Les germanismes en anglais.

Encyclopédie Universelle. 2012.