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giton

giton [ ʒitɔ̃ ] n. m.
• 1714; de Gito, nom d'un personnage du Satiricon de Pétrone
Littér. Jeune homme entretenu par un homosexuel. mignon.

giton nom masculin (de Giton, nom propre) Littéraire. Jeune garçon entretenu par un homosexuel ; mignon. ● giton (homonymes) nom masculin (de Giton, nom propre) gîtons forme conjuguée du verbe gîtergiton (synonymes) nom masculin (de Giton, nom propre) Littéraire. Jeune garçon entretenu par un homosexuel ; mignon.
Synonymes :
- mignon

⇒GITON, subst. masc.
Littér. Jeune homme entretenu par un homosexuel. Synon. mignon. C'est la réunion des plus horribles choses (...) Gitons efféminés, tribades, fellatrices (POMMIER, Océanides, 1839, p. 146). Comme si depuis saint Pierre la place d'un pape n'était pas plutôt à la Mamertine que dans un palais décoré de haut en bas par ces mauvais sujets de la Renaissance qui pour peindre la Sainte Vierge faisaient poser leurs gitons! (BERNANOS, Journal curé camp., 1936, p. 1188).
REM. 1. Gitonisme, subst. masc., hapax. Pratique de giton. [Rome] seule ville (...) où l'amour du théâtre et l'amour de l'amour aient pu fleurir à ce point que les animaux eux-mêmes y ont connu l'envie artistique, le gitonisme et le goût du suicide (RICHEPIN, Contes décad. romaine, 1898, p. 166). 2. Gitonneau, subst. masc., hapax. J'aimai la douce un peu comme un gitonneau d'école et beaucoup comme une petite sœur puérilement incestueuse (MILOSZ, Amour, initiation, 1910, p. 113).
Prononc. : []. Étymol. et Hist. 1714 (VOLTAIRE, L'Anti-giton ds ROB Suppl.). Du nom de Gito, jeune homosexuel dans le Satiricon de Pétrone.

giton [ʒitɔ̃] n. m.
ÉTYM. 1714, Voltaire, l'Anti-Giton, titre d'un conte en vers; nom d'un personnage du Satiricon de Pétrone : Gito.
Littér. Jeune homme entretenu par un homosexuel dont il est l'amant. Bardache, 2. giron, mignon. || « Des gitons de seize ans, dodus et frisés » (Huysmans).
1 Les Phrynés de Venise et les gitons de Rome.
Voltaire, in P. Larousse.
1.1 (…) cette magnifique Françoise n'était qu'un François, giton d'un S. S. qu'il avait suivi dans la débâcle.
G.-E. Clancier, l'Éternité plus un jour, p. 561.
2 Ils descendent chaque nuit un enfant dans la cave ils le fessent le giflent le fouettent le secouent (…) et s'ils jouissent avant qu'il meure il est sauvé ils n'y touchent plus jamais c'est leur règlement ils soignent ses blessures et le louent aux visiteurs qui caressent des gitons couverts de cicatrices et au regard plus froid que celui d'un mort.
Tony Duvert, Paysage de fantaisie, p. 107.
DÉR. Gitonisme.

Encyclopédie Universelle. 2012.