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glapir

glapir [ glapir ] v. intr. <conjug. : 2>
• v. 1200; altér. de glatir, d'apr. japper
1(Animaux) Pousser un cri bref et aigu. Le lapin, l'épervier, le renard glapissent. Petit chien qui glapit.
2(Personnes) Faire entendre une voix aigre, des cris aigus. Trans. Glapir des injures.
(Choses) « Un phonographe glapissait dans un cabaret borgne » ( Martin du Gard).

glapir verbe intransitif (altération de glatir, crier) Pousser des glapissements. Chanter, crier d'une voix aiguë. Produire des sons aigus, criards : Radio qui glapit dans un coin.glapir verbe transitif Crier des injures, des menaces, etc., les proférer d'une voix criarde.

glapir
v. intr.
d1./d émettre des jappements aigus et répétés (en parlant du renard, des jeunes chiens, etc.).
d2./d Fig. Parler, chanter d'une voix aigre et criarde.

⇒GLAPIR, verbe intrans.
A. — [Le suj. désigne un animal (renard, chiot, etc.)] Pousser un cri bref et aigu; émettre des jappements précipités. Un renard aux longs poils glapit au coin du feu (BOUILHET, Melaenis, 1857, p. 11).
B. — P. anal.
1. [Le suj. désigne une pers.] Chanter, crier d'une voix aiguë et désagréable. Cette femme ne fait que glapir (Ac.). Sa protectrice s'était déjà sauvée en entendant la voix de sa maîtresse, qui derechef glapissait dans les rochers (BALZAC, Peau chagr., 1831, p. 270) :
1. ... on entendit les voix des trois femmes (...). Ce devait être la Toupe qui s'oubliait, qui glapissait, dans son continuel besoin de s'emporter et de mordre.
ZOLA, Travail, t. 1, 1901, p. 243.
Emploi trans. Glapir des injures. La malheureuse cantatrice continue, en roulant les yeux, à glapir la romance (BERLIOZ, Souv. voy., 1869, p. 209). Nous glapissions des insultes, heureuses si cette exhibition surprenait un instant le public (BEAUVOIR, Mém. j. fille, 1958, p. 270).
2. [Le suj. désigne une chose] Faire entendre des sons aigres et forts, des bruits aigus. Des marmites qui gloussent, des fritures qui glapissent (HUGO, Rhin, 1842, p. 30).
Emploi trans. Tandis que le grand vent glapit des noms de mortes (BACHELARD, Poét. espace, 1957, p. 165).
REM. 1. Glapi, -ie, part. passé adj. Prononcé d'une voix aiguë et désagréable. Il [C. Mendès] était généralement flanqué de Courteline tenant des propos absurdes et glapis (L. DAUDET, Qd vivait mon père, 1940, p. 81). 2. Glapis, subst. masc. Aboi du renard. On entendait (...) la voix du ruisseau, la voix du cyprès et, une fois, quelque chose qu'on aurait dit être le glapis du renard si on n'avait pas été si tôt d'époque (GIONO, Regain, 1930, p. 57).
Prononc. et Orth. : [], (il) glapit [glapi]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1210 (Folque de Candie, 3110 ds T.-L. :... les compaignes des Sarrazins glapir). Altération, peut-être d'apr. japper, du verbe a. fr. glatir « aboyer, glapir » (ca 1100, Roland, éd. J. Bédier, 3527 : Cil d'Ociant i braient e henissent, Arguille [contrée sarrasine] si cume chen i glatissent), du lat. glattire « japper », d'orig. onomatopéique. Fréq. abs. littér. : 169. Bbg. BROSMAN (P.W., jr.). Fr. and cat. glapir. Romance Notes. 1964, t. 6, pp. 82-85. - SAIN. Sources t. 1 1972 [1925], p. 427; t. 2 1972 [1925], p. 22, 28.

glapir [glapiʀ] v. intr.
ÉTYM. V. 1210; p.-ê. altér. de glatir (1080) sous l'infl. de japper. → Clapir.
1 (Sujet n. d'animal). Pousser un cri (aboi, etc.) bref et aigu. Aboyer, crier. || Le renard, le lapin, l'épervier, la grue glapissent. || Petit chien qui glapit.
1 (…) le renard glapit, aboie, et pousse un son triste, semblable au cri du paon (…)
Buffon, Hist. nat. des animaux, Le renard, Œ., t. II, p. 582.
2 Un renard glapissait pour avertir sa femelle qu'il rabattait vers elle un levraut.
M. Constantin-Weyer, Source de joie, p. 64.
2 (V. 1585). Sujet n. de personne. Faire entendre une voix aigre, des cris aigus. || Il glapissait sans arrêt.
(1831). En parlant de choses. || Vent (→ Fourche, cit. 3), phonographe, sirènes d'alarme qui glapissent.
3 (…) une vieille femme venait de poser sur le trépied ardent une poêle pleine de graisse, qui glapissait au feu avec un bruit pareil aux cris d'une troupe d'enfants qui poursuit un masque.
Hugo, Notre-Dame de Paris, I, II, VI.
4 Un phonographe glapissait dans un cabaret borgne.
Martin du Gard, les Thibault, t. I, p. 95.
5 Presque aussitôt, toutes les sirènes d'alerte se mirent à glapir en même temps.
Martin du Gard, les Thibault, t. IX, p. 133.
Trans. || Glapir des injures, des rengaines.
DÉR. Glapissant, glapissement, glapisseur.

Encyclopédie Universelle. 2012.