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gnon

gnon [ ɲɔ̃ ] n. m.
• 1651 pop. « enflure provoquée par un coup »; aphérèse de oignon
Fam. Coup. jeton. Donner, recevoir un gnon, des gnons. Il « riposta par un gnon en pleine tronche » (Queneau).

gnon nom masculin (apocope de oignon) Populaire. Coup ou marque laissée par un coup : Je me suis fait un gnon en tombant.

⇒GNON, subst. masc.
Pop. Coup. On commence à se bousculer. Et naturellement ça ne tarde pas à dégringoler, les gnons sur le coin de la gueule (QUENEAU, Pierrot, 1942, p. 115).
P. ext. Marque qui en résulte. Cette fois, il avait un gnon sur l'œil, une claque amicale égarée dans une bousculade (ZOLA, Assommoir, 1877, p. 506).
Prononc. et Orth. : []. Étymol. et Hist. 1651 (Septième Conférence, p. 5 cité par G. Esnault ds Fr. mod. t. 16, p. 296 : Ian il ne sen faly guere que je ne ly assené un guièbe denhon au cul); 1853 gnon (E. MARTIN, Collégiens, étudiants et mercadets pour rire, Delahays, p. 40). Issu p. aphérèse de oignon (l'enflure provoquée par le coup étant peut-être comparée à un oignon). Fréq. abs. littér. : 12. Bbg. CHAUTARD (É.). La Vie étrange de l'arg. Paris, 1931, p. 595. - MÜLLER (B.). Mots région. et syst. phonémique du fr. contemp. R. Ling. rom. 1974, t. 38, p. 379, 382, 389.

gnon [ɲɔ̃] n. m.
ÉTYM. 1853; pop. « enflure provoquée par un coup », 1651; aphérèse de oignon.
Fam. Coup. || Donner, recevoir un gnon. || Des gnons.
0 Le duc fit suivre ces paroles d'une bonne taloche derrière l'oreille droite. L'abbé riposta par un gnon en pleine tronche et un marron en pleine poire. Alors, dit le duc d'Auge en crachant une incisive, commence par où tu voudras.
R. Queneau, les Fleurs bleues, p. 41 (1965).

Encyclopédie Universelle. 2012.