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goy

goy [ gɔj ] n. m.
XVIe; mot hébr. « peuple » → goujat
Nom donné par les juifs aux personnes étrangères à leur culte, et spécialt aux chrétiens. Des goys, ou plur. hébr. des goyim [ gɔjim ].

⇒GOY, subst.
[Pour la communauté juive] Celui qui n'est pas juif et, notamment, le chrétien. C'est par les femmes que la judaïté se transmet... Alors, c'est encore plus grave pour un garçon d'épouser une non-juive que pour une fille juive d'épouser un goy (A. HARRIS, A. DE SÉDOUY, Juifs et Français, Paris, Grasset, 1979, p. 292).
Emploi adj. — C'est fini, Laurent, c'est fini. Je ne serai pas le Messie. — Pourquoi? fis-je, la voix chargée de reproches sincères. Il [Justin Weill] secoua la tête : — J'aime une fille goye (DUHAMEL, Jard. bêtes sauv., 1934, p. 193).
Au plur. S'il te prend fantaisie (...) de dire quoi que ce soit des « goym », sois sûr que je prêterai l'oreille (DUHAMEL, Maîtres, 1937, p. 117). Qu'importe le lieu, c'est toujours la même horreur, le même déchirement, la même rage impuissante. Et il y a même toujours cette histoire qui revient, deux ou trois braves goyim qui risquent leurs vies pour sauver des Juifs! (Ch. POTOK, Au commencement, Paris, Buchet-Chastel, 1976, p. 163).
Prononc. et Orth. : []. Goï, goy, goye ds ROB., Lar. encyclop., Lar. Lang. fr. Au fém. goya, goïa [], plus rarement goye (supra emploi adj.). Au plur. des goyim [] (var. gohim ds QUILLET 1965), goïm, goym. Étymol. et Hist. [XVIe s. (s. réf. ds DAUZAT)]; 1844 goï « chrétien » (VIDOCQ, Vrais myst. Paris, t. 1, p. 155); 1878 Goye, Goym (RIGAUD, Dict. jargon paris., p. 179). Empr. à l'hébr. mod. , plur. « non-juif, chrétien »; hébr. biblique « peuple, nation » (Genèse, 10, 32), « peuple d'Israël » (Exode, 19, 6), « peuples non-juifs » (Nombres, 23, 9). Cf. prov. gouien « les chrétiens » (1795 ds PANSIER, t. 3, p. 182).

goy [gɔj] n.
ÉTYM. XVIe, selon Dauzat; repris 1844; hébreu goï « chrétien ». → Goujat.
Nom donné par les Israélites aux personnes étrangères à leur culte, et, spécialt, aux chrétiens.Au plur. || Goym [gɔim], goyim [gɔjim].
1 Et s'il te prend fantaisie, dans cette franche correspondance, de dire quoi que ce soit des « goym », sois sûr que je prêterai l'oreille.
G. Duhamel, Chronique des Pasquier, VI, X.
2 (…) le goy vertueux, même s'il ne connaît pas la Loi, est « comme un grand prêtre ». Dans cette vue, le peuple élu est le messager de la parole (…)
Daniel-Rops, le Peuple de la Bible, IV, III.
3 (…) les portiers qui doivent interdire l'entrée aux incirconcis, aux goyim (…)
Daniel-Rops, le Peuple de la Bible, IV, III.
Var. graphique : goï (plur. : goïm), goye. Un plur. francisé (des goys) est possible, mais le mot semble insuffisamment lexicalisé et son origine linguistique trop présente pour ne pas le faire considérer comme une « faute ».

Encyclopédie Universelle. 2012.