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grand-mère

grand-mère [ grɑ̃mɛr ] n. f.
grande-mère 1529; de grand « âgé » et mère
1Mère du père ou de la mère (de la personne considérée). aïeule, vx mère-grand; fam. bonne-maman, mamie; pop. mémé, mémère (cf. aussi Grand-maman). Sa grand-mère maternelle, paternelle. Du temps de nos grands-mères.
2Fam. Vieille femme. Une vieille grand-mère assise devant sa porte.

grand-mère, grand-mères ou grands-mères nom féminin Mère du père ou de la mère. Familier. Vieille femme. ● grand-mère, grand-mères ou grands-mères (synonymes) nom féminin Mère du père ou de la mère.
Synonymes :
- aïeule

grand-mère
n. f.
d1./d Mère du père ou de la mère (de qqn). Grand-mère paternelle, maternelle. Des grand(s)-mères.
d2./d Fam. Vieille femme.

⇒GRAND-MÈRE, subst. fém.
A. — Mère du père ou de la mère. Synon. mamie, mère-grand (région., vx), mémé (pop.), mémère (pop.). Grand-mère maternelle, paternelle. Sa maman est morte, et il est élevé par une vieille grand-mère assez ivrogne (BERNANOS, Journal curé camp., 1936, p. 1100) :
Cette maladie de foie dont est mort mon frère, dont je suis gravement malade depuis l'automne, c'est pour tous les deux une acquisition littéraire. Car mon père est mort d'anémie, ma mère d'une maladie de femme, mon grand-père paternel de vieillesse, ma grand-mère d'un cancer au sein. Quant à ma famille maternelle, ma grand-mère est morte très âgée d'une fluxion de poitrine, et mon grand-père maternel a été gelé dans la retraite de l'armée française en Russie. Donc, c'est de la maladie sans atavisme.
GONCOURT, Journal, 1893, p. 384.
B. — P. ext., fam. Femme très vieille. Je n'ai trouvé là que deux ou trois vieilles grand-mères (LITTRÉ).
REM. Grand-maman, subst. fém., synon. de grand-mère. [Avec une connotation affective gén. hypocoristique] La grand-maman est une petite vieille sèche que l'on dit fort aimable (BALZAC, Corresp., 1821, p. 106). Nous avons beaucoup causé. C'est la plus fraîche des grand-mamans, encore blonde et déjà grassette (AMIEL, Journal, 1866, p. 441).
Prononc. et Orth. : []. Ds Ac. dep. 1694. Au plur. des grand-mères. V. grand et grammaire. Étymol. et Hist. 1529 grandemere (Arch. Nord, B 19457, pièce 28 ds IGLF). Composé de grand et de mère; a évincé aïeule. Fréq. abs. littér. : 348. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 129, b) 690; XXe s. : a) 374, b) 774. Bbg. LEW. 1968, p. 101. - POHL (J.). Contribution à l'ét. de qq. mots. Fr. mod. 1963, t. 31, p. 298.

grand-mère [gʀɑ̃mɛʀ] n. f.
ÉTYM. 1529, grande-mère; de grand « âgé », et mère.
1 Mère du père ou de la mère. Aïeul(e) et grand-maman, maman (bonne), mamie, mémé, mémère (vx). (→ Affectionner, cit. 1; amour-propre, cit. 9; atteinte, cit. 16; consultation, cit. 2; estoquer, cit. 1). || Grand-mère maternelle, paternelle. || Avoir encore ses deux grand-mères. || Du temps de nos grands-mères (→ Assassin, cit. 14).
REM. L'usage de l'apostrophe avait produit « la ridicule anomalie », contre laquelle s'est élevé Littré, « d'écrire des grand'mères sans s, et des grands-pères avec s ». Depuis le remplacement de l'apostrophe par le tiret, la forme grand-mères au plur. devient absurde (alors que grandmère, plur. grandmères, serait logique). Cependant l'Académie (huitième éd., 1932) écrit des arrière-grand-mères (cf. Grevisse, 293, 2o, Rem. 2).
1 Ma mère me considérait trop encore comme un bébé, pour me devoir raisonnablement un petit-fils ou une petite-fille. Il lui apparaissait impossible d'être grand-mère à son âge. Au fond, c'était pour elle la meilleure preuve que cet enfant n'était pas le mien.
R. Radiguet, le Diable au corps, p. 158.
2 (…) la porte s'ouvrit, et, le cœur battant, il me sembla voir ma grand-mère devant moi (…) « Tu trouves que je ressemble à ta pauvre grand-mère », me dit maman — car c'était elle — avec douceur (…) Ses cheveux en désordre, où les mèches grises n'étaient point cachées (…) la robe de chambre même de ma grand-mère qu'elle portait, tout m'avait, pendant une seconde, empêché de la reconnaître et fait hésiter si je dormais ou si ma grand-mère était ressuscitée. Depuis longtemps déjà ma mère ressemblait à ma grand-mère bien plus qu'à la jeune et rieuse maman qu'avait connue mon enfance.
Proust, À la recherche du temps perdu, t. X, p. 335.
(Appellatif). || Oui, grand-mère.
Vx, sous la forme mère-grand, en particulier dans les contes :
3 Il était une fois une petite fille de village, la plus jolie qu'on eût su voir; sa mère en était folle, et sa mère-grand plus folle encore. Cette bonne femme lui fit faire un petit chaperon rouge (…)
Ch. Perrault, Contes, « Le petit chaperon rouge ».
2 Vieille femme. Mémé. || Une vieille grand-mère assise devant sa porte.Des contes de grand-mère, de bonne femmeAppellatif :
4 Ces vieilles, nos grand-mères les grand-mères de tout un chacun puisque tel les salue qui n'est pas de leur sang d'un « Bonjour grand-mère ».
A. Frédérique, Histoires blanches, Poèmes du dimanche, p. 61-62.
DÉR. et COMP. Grand-maternel. Arrière-grand-mère.

Encyclopédie Universelle. 2012.