grognement [ grɔɲmɑ̃ ] n. m.
1 ♦ Cri du cochon, du sanglier (⇒ grommellement), de l'ours, consistant en une sorte de ronflement bref et sourd. — Par ext. Le grognement du chien prêt à mordre. ⇒ grondement.
2 ♦ Action de grogner, bruit que fait une personne qui grogne. ⇒ bougonnement, grommellement. « Un grognement arriva du palier, la voix de Maheu bégayait, empâtée » (Zola).
♢ Murmure de mécontentement. Des grognements de protestation.
● grognement nom masculin Cri du cochon ou cri d'un animal (ours) ressemblant à celui du cochon. Action de grogner. ● grognement (synonymes) nom masculin Action de grogner.
Synonymes :
- ronchonnement (familier)
grognement
n. m.
d1./d Cri du porc, du sanglier, de l'ours, etc.
d2./d Grondement indistinct que fait entendre une personne qui grogne. Des grognements de colère.
— Protestation, paroles désagréables exprimant le mécontentement.
⇒GROGNEMENT, subst. masc.
Action de grogner; résultat de cette action.
A. — [Correspond à grogner A 1] Synon. de grommellement. Les grognements rauques d'un sanglier (HUGO, Légende, t. 1, 1859, p. 289). Un grognement d'ours menacé (PEYRÉ, Matterhorn, 1939, p. 21).
— P. ext. Le chien (...) fit entendre un grognement sourd (MÉRIMÉE, Colomba, 1840, p. 137).
— P. anal.
♦ [Le suj. désigne une pers.] Synon. bourdonnement, ronflement. Le grognement d'un dormeur inconscient (COLETTE, Chéri, 1920, p. 114).
♦ [Le suj. désigne une chose] Le grognement des pas de cette foule (LARBAUD, Barnabooth, 1913, p. 194). Une gerbe d'étincelles sous les balais, un grognement sourd, et le moteur s'arrêtera (SOULIER, Gdes applic. électr., 1916, p. 74).
B. — P. ext., fam. [Correspond à grogner A 2] Synon. de bougonnement, grommellement, grondement, ronchonnement. Des grognements de colère, de protestation. Le berger qui patientait, stoïque, sans une plainte, eut enfin un grognement de satisfaction. — Nom de Dieu! Ce n'est pas trop tôt! (ZOLA, Terre, 1887, p. 291). — Monsieur Gide? Je réponds par un grognement. L'autre insiste : — Vous êtes bien Monsieur André Gide? (GIDE, Journal, 1934, p. 1205).
Prononc. et Orth. : []. Ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. XVe s. les grongnemens des porcs (Act. des apost., vol. II, f° 80c ds GDF. Compl.); 1530 « mumure de mécontentement » (Contredictz de Songecreux, f° 57 r°, ibid.). Dér. de grogner; suff. -(e)ment1. Fréq. abs. littér. : 301. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 114, b) 500; XXe s. : a) 777, b) 446. Bbg. DELB. Matér. 1880, p. 159.
grognement [gʀɔɲmɑ̃] n. m.
ÉTYM. XVe, grongnemens; de grogner.
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1 Cri du cochon, du sanglier, de l'ours, etc., consistant en une sorte de ronflement bref et sourd. ⇒ Grommellement. || Les grognements des pourceaux.
1 Puis la ville se remplissait d'un bourdonnement de voix, où se mêlaient des hennissements de chevaux, des bêlements d'agneaux, des grognements de cochons (…)
Flaubert, Trois contes, « Un cœur simple », II.
♦ (D'autres animaux). || Les grognements d'un chien en colère. || Grognement de mécontentement (cit. 2) d'un écureuil.
1.1 L'orang répondit par un petit grognement qui ne dénotait pas trop de mauvaise humeur.
« Nous voulons donc faire partie de la colonie ? demanda le marin (…) »
Nouveau grognement approbateur du singe.
« Et nous nous contenterons de notre nourriture pour tout gage ? »
Troisième grognement affirmatif.
« Sa conversation est un peu monotone, fit observer Gédéon Spilett. »
J. Verne, l'Île mystérieuse, t. I, p. 384-385.
2 (1530). Action de grogner (en parlant des personnes); murmure de mécontentement. ⇒ Bougonnement, grommellement, grondement. || Des grognements de colère, de protestation.
2 Je me vois encore dans ma chaire, me débattant comme un beau diable, au milieu des cris, des pleurs, des grognements, des sifflements (…)
Alphonse Daudet, le Petit Chose, I, IX.
3 Mais un grognement arriva du palier, la voix de Maheu bégayait, empâtée.
Zola, Germinal, I, p. 15.
Encyclopédie Universelle. 2012.