guelfe [ gɛlf ] n. m.
• 1339; de Welf, nom d'une famille d'Allemagne qui prit le parti des papes
♦ Hist. Partisan du pape contre l'empereur du Saint Empire romain germanique, dans l'Italie médiévale. Guelfes et gibelins.
● guelfe adjectif et nom (allemand Welfe, peut-être avec l'influence de l'italien guelfo) En Italie, aux XIIIe et XIVe s., partisan du pape et adversaire de l'Empereur. (Les guelfes s'opposaient aux gibelins.)
guelfe
n. et (adj.) HIST Partisan des papes dans l'Italie du XIIIe au XVe s. (par oppos. à gibelin).
|| adj. Le parti guelfe.
⇒GUELFE, adj. et subst.
HISTOIRE
A. — [Dans un contexte politique]
1. (Celui, celle) qui, dans les derniers siècles du Moyen Âge, était partisan(e) de la suprématie du pape en Italie sur celle de l'empereur germanique, et d'un régime démocratique dans les villes italiennes. Brunetto Latini (...) fit de la politique, se laissa exiler : guelfe, et guelfe assez fanatique (PAULHAN, Fleurs Tarbes, 1941, p. 215). V. gibelin ex. 1.
— [En parlant d'une collectivité] Parti guelfe. Dans les villes guelfes du Moyen-Âge (MICHELET, Introd. Hist. univ., 1831, p. 443).
— [P. réf. à la querelle des Guelfes et des Gibelins] Cf. gibelin A 3.
2. [En parlant d'une chose] Propre à ces personnes. Elle se rencontre [l'architecture du nord], avec le génie guelfe ou romain, dans Orviète (QUINET, All. et Ital., 1836, p. 219). — Que vous importe (...) l'insolence obscène de deux jouvenceaux nourris dans les tours guelfes d'Oltarno? (A. FRANCE, Clio, 1900, p. 111).
— Loc. À la guelfe. À la manière des Guelfes :
• L'Italie donna la mode; les gentilshommes de Touraine ou de Normandie portaient des toques à la guelfe ou à la gibeline...
MÉRIMÉE, Portr. hist. et littér., 1870, p. 85.
B. — [Allemagne, infra étymol.] (Celui, celle) qui appartient à la maison des Guelfes. Destrier de bataille (...) que les princes Guelfes ont placé dans leurs armoiries (BOURGES, Crépusc. dieux, 1884, p. 53).
♦ Ordre des Guelfes. Ordre de chevalerie hanovrien fondé en 1815 par le régent George de Hanovre, de la maison des Guelfes. Force rubans orange ou bleu céleste, qui sont de l'ordre des Guelfes et du Cheval-Blanc (BOURGES, Crépusc. dieux, 1884p. 13).
REM. Guelfisme, subst. masc. Conception politique des Guelfes (supra A 1); tendance politique rappelant celle-ci (cf. Lar. encyclop., Lar. Lang. fr., Lexis 1975). Cf. aussi gibelinisme rem. s.v. gibelin.
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. 1762-1878. Ds Ac. 1762 et 1798, au pluriel. Étymol. et Hist. Ca 1265 les Guelfs (BRUNET LATIN, Trésor, éd. F.J. Carmody, I, 97,2). Empr., peut-être par l'intermédiaire de l'it. guelfo (XIIIe s. ds BATT.), de l'all. Welfe, nom d'une puissante famille qui embrassa le parti des papes. Fréq. abs. littér. : 45.
guelfe [gɛlf] n. m.
ÉTYM. V. 1265; de Welf, par l'ital. Guelfo, nom d'une puissante famille d'Allemagne qui prit le parti des papes.
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♦ Hist. Partisan du pape contre l'empereur, dans l'Italie médiévale. || Les guelfes, ennemis des gibelins (cit. 1, 2, 3) qui soutenaient l'empereur d'Allemagne. — Adj. || La faction (cit. 1) guelfe.
0 Boniface fut longtemps gibelin quand il fut particulier, et on peut bien juger qu'il fut guelfe quand il devint pape.
Voltaire, Essai sur les mœurs, LXV.
Encyclopédie Universelle. 2012.