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guiche

guiche [ giʃ ] n. f.
XIIe; var. guige en a. fr.; probablt frq. °whitig « lien d'osier »
1Archéol. Courroie pour suspendre un bouclier.
2(1704) Bande d'étoffe attachée de chaque côté de la robe des chartreux.
3(1876) Cour. Au plur. Mèches de cheveux frisés plaquées sur le front, les tempes. accroche-cœur.

guiche nom féminin (du nom du marquis de La Guiche, nom propre) Mèche de cheveux plaquée sur la tempe ou sur le front.

I.
⇒GUICHE1, subst. fém.
,,Courroie de moyenne largeur et souvent d'un tissu très riche, dont les extrémités fixées au sommet de l'écu en formaient comme l'anse`` (GAY t. 1 1887; dict. XIXe et XXe s. Ac. excepté).
P. anal.
Courroie par laquelle était suspendu le cor. Une famille nommée Guichet porte un cor de chasse dans ses armes. Le nom n'est représenté que par une partie accessoire, la guiche, courroie du cor (L'Hist. et ses méth., 1961, p. 749).
Petite bande d'étoffe attachant de chaque côté la cuculle du chartreux pour la fermer (d'apr. LELOIR 1961; dict. XIXe et XXe s., Ac. excepté).
Prononc. et Orth. : []. Var. guige (LITTRÉ, DG, GUÉRIN 1892, Nouv. Lar. ill., Lar. 20e). Étymol. et Hist. V. aguicher. Cf. encore guiche 1704 « bande d'étoffe attachée de chaque côté de la robe des chartreux » (Trév.). Bbg. BEHRENS (D.). Zur Wortgeschichte des Französischen. In : [Mélanges Fœrster (W.)]. Halle, 1902, pp. 240-241.
II.
⇒GUICHE2, subst. fém.
Souv. au plur. Mèches de cheveux recourbées et plaquées sur les tempes, le front. Synon. accroche-cœur. Elles avaient vu son portrait et imitaient ses guiches aux oreilles, comme des parenthèses (MORAND, Magie noire, 1930, p. 69).
P. méton., arg., vx. ,,Le monde des souteneurs`` (ESN. 1966). Le bataillon de la guiche (cf. RICHEPIN, Chans. gueux, 1876, p. 137); les mecs de la guiche (cf. RIGAUD, Dict. arg. mod., 1881, p. 208).
Prononc. et Orth. : []. Au plur. ds Pt ROB. et Lar. Lang. fr. Étymol. et Hist. 1. 1847 favoris taillés à la Guiche (FÉVAL, Fils diable, p. 22); 2. a) 1876 « accroche-cœurs » (RICHEPIN, Chans. gueux, p. 287); b) 1878 au plur. « id. » (RIGAUD, Dict. jargon paris., p. 185); 3. 1876 « l'ensemble des souteneurs » (RICHEPIN, loc. cit.). On admet gén. que guiche2 est tiré de guiche1 p. allus. arg. à la guiche des chartreux (cf. SAIN. Lang. par., p. 265 et FEW t. 17, p. 605 b). D'apr. ESN. ce mot viendrait du nom de Louis Henri Casimir, marquis de la Guiche [1777-1842] qui aurait lancé cette coiffure où les cheveux étaient collés aux tempes. Bbg. CHAUTARD (É.). La Vie étrange de l'arg. Paris, 1931, p. 446. - STRAKA (G.). Guiche et aguicher. Mél. Dauzat (A.) 1951, pp. 323-338.

1. guiche [giʃ] n. f.
ÉTYM. XIIIe; var. guige (1080), guinche; probablt du francique whitig « lien d'osier ».
1 Archéol. Courroie pour suspendre un bouclier. Enguichure.
2 (1704). Bande d'étoffe attachée de chaque côté de la robe des chartreux.
COMP. Enguichure.
HOM. 2. Guiche.
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2. guiche [giʃ] n. f.
ÉTYM. 1876; favoris taillés à la Guiche, in Féval, 1847; p.-ê. de 1. guiche; selon Esnault, du nom de Louis Henri Casimir, marquis de la Guiche, promoteur d'une coiffure où les cheveux étaient collés aux tempes.
1 Argot et vx. Accroche-cœur.
2 N. f. pl. Cour. || Guiches : mèches de cheveux frisés plaquées sur le front, les tempes. Accroche-cœur.
COMP. V. Aguicher.
HOM. 1. Guiche.

Encyclopédie Universelle. 2012.