haleur, euse [ 'alɶr, øz ] n.
• 1680; de haler
♦ Personne qui fait métier de haler les bateaux le long des cours d'eau. « Comme je descendais des fleuves impassibles Je ne me sentis plus guidé par les haleurs » (Rimbaud).
♢ N. m. Remorqueur. Mar. Treuil utilisé pour remonter les filets de pêche.
⇒HALEUR, -EUSE, subst.
A. — Subst. masc., (plus rarement) fém. Personne (ou animal) qui hale les bateaux. Le chant d'un paysan, d'un passeur, d'un haleur des berges (ALAIN, Propos, 1930, p. 916). Il avançait lourdement, traînant son idée fixe, pareil au haleur attelé à une péniche (MARTIN DU G., Thib., Épil., 1940, p. 906) :
• Comme je descendais des Fleuves impassibles,
Je ne me sentis plus guidé par les haleurs
RIMBAUD, Poés., 1871, p. 128.
— Emploi adj. Plusieurs radeaux chargés de bois se suivirent au fil de la Seine, grise et molle, derrière l'attelage haleur en marche sur la berge (ADAM, Enf. Aust., 1902, p. 529). Tu ne te douterais pas (...) de ce que c'est qu'une rivière de plein rendement, avec ses cris, (...) ses équipages de chevaux haleurs (ARNOUX, Rhône, 1944, p. 186).
B. — Subst. masc. Treuil à vapeur utilisé par les pêcheurs pour ramener à bord leurs filets (Ds Lar. Lang. fr., Lexis 1975).
Prononc. et Orth. : [] et [-], fém. [-ø:z] init. asp. V. haler. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1680 subst. masc. « personne qui hale les bateaux » (RICH.). Dér. de haler1; suff. -eur2. Fréq. abs. littér. : 17.
haleur, euse ['alœʀ, øz] n.
ÉTYM. 1680; de 1. haler.
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1 (1680). Personne qui fait métier de haler les bateaux le long des cours d'eau. ⇒ Batelier. || Haleurs attelés à une corde de péniche.
1 Comme je descendais des fleuves impassibles,
Je ne me sentis plus guidé par les haleurs (…)
Rimbaud, Poésies, « Le bateau ivre ».
2 Il avançait lourdement, traînant son idée fixe, pareil au haleur attelé à une péniche.
Martin du Gard, les Thibault, t. IX, p. 136.
2 N. m. (1931, Larousse). Treuil à vapeur utilisé par les pêcheurs pour remonter leurs filets à bord.
Encyclopédie Universelle. 2012.