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handicap

handicap [ 'ɑ̃dikap; ɑ̃dikap ] n. m.
• 1827; mot angl., probablt de hand in cap « main dans le chapeau », t. de jeu
1Turf Course ouverte à des chevaux dont les chances de vaincre, naturellement inégales, sont égalisées par l'obligation faite aux meilleurs de porter un poids plus grand ou de parcourir une distance plus longue. omnium. Courir, gagner un handicap. Cheval qui rend vingt-cinq mètres dans un handicap.
Par anal. Épreuve sportive où l'inégalité des chances des concurrents est compensée au départ. Appos. Un trois cents mètres handicap. Golf Classement du joueur tenant compte des coups excédentaires frappés.
Par ext. Désavantage imposé à un concurrent pour que les chances se trouvent égales ( surcharge). Un handicap de trois kilos. Partir avec un handicap, rattraper, combler son handicap.
2(v. 1950) Déficience physique ou mentale ( handicapé). Handicap mental, physique. infirmité, invalidité. Handicap moteur, sensoriel, auditif, visuel. Handicap léger, profond, sévère.
Désavantage, infériorité qu'on doit supporter. désavantage, entrave, gêne, inconvénient. Son âge est un sérieux handicap pour obtenir ce poste. « Apatride, sans raison sociale ni domicile fixe, vous cumuliez de lourds handicaps » (Modiano).
(1964) Infériorité momentanée (économique, sociale, politique) d'une collectivité par rapport à une autre. Le handicap économique des jeunes nations.
⊗ CONTR. Avance, avantage.

handicap
n. m.
d1./d TURF épreuve dans laquelle on équilibre les chances de victoire de chevaux de valeurs inégales.
|| SPORT Compétition dans laquelle les chances de concurrents de valeurs différentes sont rendues égales par le jeu d'avantages ou de désavantages portant sur le point de départ, le temps de parcours, les points attribués, etc.
d2./d Désavantage imposé à un concurrent, à un cheval, pour équilibrer les chances de victoire.
d3./d Ce qui défavorise.
|| Infirmité physique; déficience mentale.

⇒HANDICAP, subst. masc.
A. — HIPP. Course qui offre théoriquement, à tous les concurrents, des chances égales de succès, en imposant aux meilleurs des poids plus lourds à porter (course de plat et d'obstacles), des distances plus longues à parcourir (course de trot). Courir, gagner un handicap :
1. Un handicap est également une course où tous les chevaux portent des poids différents (...). Le handicapeur, en leur attribuant des poids différents, n'aura qu'un seul but (...) : égaliser toutes les chances. Les meilleurs pur sang seront donc les plus chargés, et les moins bons, les moins chargés. Théoriquement donc, tous les chevaux qui s'alignent dans un handicap ont la possibilité de gagner et devraient terminer ensemble.
ZITRONE, Mon tiercé, Évreux, R. Solar, 1966, p. 122, 123.
P. ext., SPORTS (en gén.), JEUX. Épreuve qui offre théoriquement à tous les concurrents des chances égales de succès, en leur attribuant des désavantages ou des avantages selon leur qualité supérieure ou inférieure. On appelle handicap une course où les coureurs les plus forts accordent à leurs concurrents des rendements proportionnés à leurs forces respectives (BAUDRY DE SAUNIER, Cycl., 1892, p. 406).
En appos. Le trois cents mètres handicap qui devait ouvrir les jeux funèbres (MONTHERL., Olymp., 1924, p. 277).
B. — P. méton.
1. Désavantage imposé dans une épreuve à un concurrent de qualité supérieure; désavantage subi par un concurrent. Partir avec un handicap, combler, rattraper son handicap. Les handicaps sont établis (...) par le juge arbitre (Règlement de la Fédération Française de Lawn-Tennis, 1936). Nous inventions des jeux d'Indiens, des courses à handicap (SAGAN, Bonjour tristesse, 1954, p. 70). La recherche de l'égalité des chances au départ est si manifestement le principe essentiel de la rivalité qu'on la rétablit par un handicap entre des joueurs de classe différente (...) on ménage une inégalité seconde (Jeux et sports, 1967, p. 159).
2. Au fig. Ce qui empêche quelqu'un ou quelque chose de développer, d'exprimer au mieux toutes ses possibilités ou d'agir en toute liberté. Synon. entrave, gêne. Les difficultés sont ici multiples : l'ignorance de la langue d'abord, mais (...), c'est là un handicap qui agira comme un stimulant maximum (DU BOS, Journal, 1924, p. 129). Il faut absolument éviter d'avoir des enfants. (...) c'est un embarras, une cause de soucis, de tracas, et pour une jeune fille, c'est un handicap trop lourd (AYMÉ, Uranus, 1948, p. 10). Imposer au commerce maritime des limitations et des handicaps (M. BENOIST, PETTIER, Transp. mar., 1961, p. 22) :
2. Enseignement inadapté, établissements scolaires insuffisants ou mal implantés, ne sont pas les seuls handicaps rencontrés pour une véritable culture des enfants et des adultes en milieu rural. Ces autres écueils s'appellent : inconfort de l'habitation, isolement, faiblesse du niveau de vie.
DEBATISSE, Révol. silenc., 1963, p. 75.
MÉD. Déficience physique ou mentale. L'enfant handicapé, atteint de plusieurs handicaps n'a-t-il pas droit à une attention spéciale? (...) l'institution des jeunes aveugles de Nancy (...) vient d'ouvrir une nouvelle section pour enfants aveugles et déficients visuels graves surhandicapés (...). Les critères d'admission sont le handicap visuel (handicap principal), associé à d'autres handicaps physique, mental, psychologique (L'Est républicain, 27 mai 1979, p. 6). V. handicapé ex.
Prononc. : [] init. asp. Étymol. et Hist. 1. 1827 « course dans laquelle on égalise les chances des concurrents en répartissant des désavantages proportionnés à la force des chevaux » (T. BRYON, Manuel de l'amateur des courses, Avertissement, p. 49 ds MACK. t. 1, p. 206), d'où 2. a) 1892 « moyen par lequel on désavantage des concurrents pour égaliser les chances de tous » handicap de poids (BAUDRY DE SAUNIER, Cycl., p. 407); b) 1924 « désavantage, défaut ou point faible » (DU BOS, loc. cit.). Empr. à l'angl. handicap, attesté dep. 1754 comme terme désignant des courses de chevaux qui, à l'orig., étaient organisées sur le modèle d'un jeu dans lequel on proposait des sommes destinées à égaliser la valeur d'objets d'échange et où la mise était déposée dans une coiffure (angl. cap « casquette, bonnet, toque »), handicap étant prob. une contraction de hand in the cap « main dans le chapeau » (cf. NED, s.v.). Fréq. abs. littér. : 17. Bbg. BECKER (K.). Sportanglizismen im modernen Fr. Meisenheim, 1970, p. 25, 38, 66, 157, 325, 353. - BONN. 1920, p. 70.

handicap ['ɑ̃dikap] n. m.
ÉTYM. 1827, Byron, Manuel de l'amateur de courses, in Matoré; mot angl., composé probable de hand in cap « main dans la casquette », d'abord, au XVIIe, jeu de hasard, entraînant des paris, appliqué v. 1754 aux courses de chevaux.
1 Course ouverte à des chevaux dont les chances de vaincre, naturellement inégales, sont, en principe, égalisées par l'obligation faite aux meilleurs de porter un poids plus grand (courses au galop) ou de parcourir une distance plus longue (courses au trot). || Des handicaps. || Courir, disputer, gagner un handicap. || Cheval qui rend deux kilos, trente mètres à ses concurrents dans un handicap. || Handicap ouvert aux chevaux de tout âge. Omnium. || Un trois mille mètres handicap.
2 (1854, in Höfler). Épreuve, compétition sportive où l'inégalité des chances des concurrents est compensée au départ par l'attribution de points, des avantages de temps, de distance… || Match de polo handicap.
1 (…) en s'honorant dans le trois cents mètres handicap qui devait ouvrir les Jeux Funèbres.
Montherlant, les Olympiques, p. 81.
3 (1888, en cyclisme, in Petiot). Désavantage de poids ( Surcharge), de distance, de temps, de points, imposé à un concurrent pour que ses chances se trouvent diminuées et ramenées, en principe, à celles d'un ou plusieurs concurrents. || Avoir, supporter un handicap de trois livres, de vingt-cinq mètres. || Avoir deux kilos de handicap, une seconde de handicap. || Handicap en temps, dans une course-croisière ( Allégeance). || Partir avec un handicap. || Refaire, rattraper, combler son handicap.
4 (1913, in Höfler). Fig. Désavantage, infériorité, gêne, qu'on doit supporter par rapport à des concurrents ou par rapport aux conditions normales d'action et d'existence. || Il a les mêmes titres, mais son âge est un sérieux handicap. || Sa blessure lui inflige un handicap momentané.
2 Il (Byron) avait le goût des jeux et le désir d'y briller malgré son infériorité physique. En particulier, il aimait à nager et à plonger; dans l'eau, son infirmité cessait d'être un handicap.
A. Maurois, la Vie de Byron, I, V.
(Réemprunt à l'anglais). Déficience physiologique ou mentale caractérisant les handicapés.
(1964). Infériorité momentanée (économique, sociale, politique) d'une collectivité par rapport à une autre.
CONTR. Avance, avantage.
DÉR. Handicaper.

Encyclopédie Universelle. 2012.