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hauban

hauban [ 'obɑ̃ ] n. m.
hobent 1138; a. scand. höfudbendur « lien du sommet (du mât) »
1Mar. Cordage, câble métallique servant à assujettir un mât par le travers ou par l'arrière. bastaque; et aussi 1. étai. Haubans des mâts supérieurs. galhauban. Haubans supplémentaires. pataras. Grands haubans : haubans de grand mât. Haubans de hune, de misaine, d'artimon.
2Par ext. Cordage, câble métallique servant à maintenir, à consolider. tenseur. Les haubans d'un pont suspendu.

hauban
n. m.
d1./d MAR Chacun des câbles métalliques qui assujettissent le mât d'un navire.
d2./d TECH Barre ou câble servant à assurer la rigidité d'une construction, d'un appareil.

⇒HAUBAN, subst. masc.
A. — MAR. Manœuvre dormante consistant en un cordage ou un câble servant à étayer un mât par le travers ou par l'arrière. Haubans de hune, de misaine. Ses cinq mâts, nus et épais, tendaient à les rompre les haubans (PEISSON, Parti Liverpool, 1932, p. 28) :
Le grand mât résista à peine deux secondes, plia... se rompit avec un bruit éclatant, brisa le grément qui se tenait du côté du vent, tomba sur le bastingage du bâbord... et de là dans la mer, en entraînant les haubans qui l'attachaient toujours au navire.
SUE, Atar-Gull, 1831, p. 4.
B. — P. anal. Tenseur servant à maintenir ou à consolider une masse en équilibre instable en la reliant à un point d'appui fixe. Aux deux tiers de la hauteur [de la cheminée en tôle], on rive un collier en cornières, auquel on fixe trois haubans en fil de fer (SER, Phys. industr., 1888, p. 649). On peut encore soulager la partie de la poutre en porte-à-faux au moyen de haubans passant sur un chevalet (RESAL, Ponts métall., 1889, p. 238). [Les] haubans [de l'avion] (...) sont des tiges d'acier (...) filetées à chacune de leurs extrémités (GUILLEMIN, Constr., calcul et essais avions, 1929, p. 135).
Prononc. et Orth. : [] init. asp. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1155 hoben mar. (WACE, Brut, éd. I. Arnold, 11208); 2. 1359 hoban constr. (doc. ds GDF. Compl.). De l'a. scand. höfudbendur, plur. de « câble principal d'un navire », lequel est composé de höfud « tête » (cf. all. Haupt « id. ») et de benda « lien » (cf. all. Band. « id. » ); cf. FEW t. 16, p. 218 a. Fréq. abs. littér. : 58.
DÉR. 1. Hauban(n)er, (Haubaner, Haubanner)verbe trans. Étayer, consolider au moyen de hauban(s). Pour les consolider on les haubanne [les traverses] avec du fil de fer (A. LECLERC, Télégr. et téléph., 1924, p. 297). Le mât est haubanné surtout dans le sens longitudinal, et (...) la voile n'est pas faite pour être placée autrement que dans le plan transversal (P. ROUSSEAU, Hist. transp., 1961, p. 116). Emploi adj. du part. passé, aviat. [Les] Monoplans [sont construits à] Aile haubannée (...) Aile en porte à faux sur cabane (...) Aile en porte à faux sur fuselage (GUILLEMIN, Constr., calcul et essais avions, 1929, p. 74). [obane], init. asp. ROB., Lar. Lang. fr., Lexis 1975 : haubaner. BARBER. 1969 : haubanner. 1re attest. : 1676 (FÉLIBIEN, Dict.); de hauban, dés. -er. 2. Hauban(n)age, (Haubanage, Haubannage)subst. masc. Action de hauban(n)er; ensemble des haubans. Haubannage d'un mât — L'équilibre en tête du mât peut être obtenu par trois haubans au moins (CHAMPLY, Nouv. encyclop. prat., t. 6, 1927, p. 110). Chacun [des mâts] portait une voile carrée, que la disposition du haubanage n'autorisait d'ailleurs pas à s'écarter de plus d'une vingtaine de degrés de l'axe transversal du navire (P. ROUSSEAU, Hist. transp., 1961p. 107). [] init. asp. 1re attest. 1927 (CHAMPLY, loc. cit.); de hauban, suff. -age.

hauban ['obɑ̃] n. m.
ÉTYM. 1676; auban, 1573; hoben, hoban, v. 1155; hobent, v. 1138; anc. scandinave höfudbendur « liens du sommet » (du mât), de höfud « tête », et benda « lien ».
1 (V. 1138). Cordage, câble métallique servant à assujettir un mât par le travers ou par l'arrière. || Les haubans font partie des manœuvres dormantes. || Haubans et étais soutiennent les mâts. || Haubans des mâts supérieurs. Galhauban. || Plate-forme à laquelle sont fixés les haubans. Porte-hauban. || Échelons de cordage tendus entre les haubans. Enfléchure (cit. 1). || Haubans supplémentaires, « faux haubans ». Bastaque, pataras. || Chèvre à haubans. || Grands haubans : haubans de grand mât; haubans de misaine, d'artimon. || Matelots qui grimpent, s'élancent dans les haubans (→ Abordage, cit. 2).
0.1 Ce mât, solidement retenu par des haubans métalliques, tendait un étai de fer qui servait à guinder un foc de grande dimension.
J. Verne, le Tour du monde en 80 jours, p. 280.
1 Oh ! les autres, qui couraient dans les haubans, qui habitaient dans les hunes ! (…)
Loti, Pêcheur d'Islande, III, II.
2 (Mil. XIVe). Cordage, câble métallique servant à maintenir, à consolider. Tenseur. || Poteau soutenu par des haubans. || Les haubans d'une grue. || Haubans consolidant le tablier d'un pont. || Pont (suspendu) à haubans.(Aviat.). Câble métallique renforçant l'empennage, les ailes des avions notamment biplans, d'un modèle ancien.
1.1 L'avion était un vieil appareil raccommodé, retapé, sale. Il manquait une roue au train d'atterrissage. Des haubans étaient rompus. De nombreuses bandes de taffetas bouchaient les déchirures des toiles.
B. Cendrars, Moravagine, in Œ. compl., t. IV, p. 239.
2 Au début de l'aviation, la voilure se composait de deux ailes fixées au fuselage par des mâts (…) l'ensemble étant rendu indéformable par un haubanage en croix de Saint-André fait de câbles, cordes à piano ou haubans fuselés (…)
Edmond Blanc, l'Aviation, p. 24.
DÉR. Haubanage (2.), haubaner.
COMP. Galhauban, porte-hauban.

Encyclopédie Universelle. 2012.