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helléniste

helléniste [ elenist; ɛllenist ] n.
• 1661; « Juif hellénisant » 1598; gr. hellênistês
Personne qui s'occupe de philologie, de littérature grecques. Les hellénistes et les latinistes. L'helléniste Henri Estienne.

helléniste nom (grec hellênistês) Spécialiste de la langue, de la littérature et de la civilisation grecques. Synonyme de hellénisant. Nom donné aux Juifs de la Diaspora, par opposition aux Juifs nés en Palestine et dont la langue n'était plus l'arménien, mais le grec. Dans l'Église primitive, fraction de la communauté chrétienne primitive de langue grecque. ● helléniste (synonymes) nom (grec hellênistês)
Synonymes :
- hellénisant

helléniste
n. Didac. érudit qui étudie la langue, la culture et la civilisation de la Grèce ancienne.

⇒HELLÉNISTE, subst.
A. — Celui, celle, qui connaît la langue ou la littérature grecque. Helléniste distingué. J'ai connu un bon helléniste, et qui portait toute la langue grecque dans sa tête; mais aussi tous les ans il lisait toute la grécité, comme il disait, du commencement à la fin (ALAIN, Propos, 1922, p. 435).
En appos. à valeur adj. Les moines hellénistes de Fontenay fréquentaient les esprits élégants de la contrée (A. FRANCE, Rabelais, 1909, p. 12).
B. — HIST. DES RELIG. Juif ayant adopté la culture ou le culte des Grecs; Grec converti au judaïsme. Les autres parmi les nouveaux convertis étaient des « hellénistes », c'est-à-dire des Juifs parlant grec, lisant la Bible en grec (RENAN, Apôtres, 1866, p. 109).
Prononc. et Orth. : [(l)enist] ou [ele-]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1598 (MARNIX DE SAINTE-ALDEGONDE, Tableau des Différends de la Religion, tome I, 2e partie, chap. IV ds Mél. Boisacq (E.), p. 177, n° 1 : ... L'autre [synagogue], de ceux qui parloient la langue grecque, et estoient nommés Hellenistes, avoit sa résidence en Alexandrie d'Egypte); 1643 « Juif vivant en Grèce, ou qui imite les Grecs » (GUEZ DE BALZAC, Lettre 10 octobre, ibid.); 2. 1661 « personne versée dans la langue ou la littérature grecque » ici péj. (P. LABBE, Les Étymologies de plusieurs mots françois, contre les abus de la secte des Hellénistes du Port Royal, ibid., p. 175). Empr. au gr. « partisan de la langue ou des coutumes grecques ». Fréq. abs. littér. : 55. Bbg. CHARLIER (G.) Helléniste. Notes pour servir à l'hist. du mot fr. In : [Mél. Boisacq (É.)]. 1937, t. 1, pp. 175-186.

helléniste [elenist; ɛllenist] n.
ÉTYM. 1598; grec hellênistês « partisan des coutumes grecques », d'où (pour les chrétiens) « païen, idolâtre », de hellênizein. → Helléniser, hellénisme.
1 Antiq. Vx. Juif converti au paganisme grec. Hellénisant.Adj. || Les Juifs hellénistes de Galilée.
1 (…) son grec (de saint Paul) était celui des juifs hellénistes, un grec chargé d'hébraïsmes et de syriacismes (…)
Renan, les Apôtres, X, Œuvres, t. IV, p. 572.
2 (1661, in T. L. F.; repris 1808). Mod. Savant ou lettré qui s'occupe de philologie ou de littérature grecque. || Henri Estienne, P.-L. Courier, Victor Bérard, furent de grands hellénistes. || Une helléniste.
2 (…) vous apprenez à vos lecteurs que je suis un helléniste, fort habile, dites-vous (…) Je ne suis point (…) helléniste, ou je ne me connais guère. Si j'entends bien ce mot, qui, je vous l'avoue, m'est nouveau, vous dites un helléniste, comme on dit un dentiste, un droguiste, un ébéniste; et, suivant cette analogie, un helléniste serait un homme qui étale du grec, qui en vit et qui en vend au public, aux libraires, au gouvernement. Il y a loin de là à ce que je fais. Vous n'ignorez pas, monsieur, que je m'occupe de ces études uniquement par goût (…)
P.-L. Courier, Lettre à M. Renouard, 20 sept. 1810.
3 Il (Racine) allait (très peu de temps) recevoir aux Granges les leçons de M. Lancelot, l'helléniste (…)
F. Mauriac, la Vie de Jean Racine, I.
DÉR. Hellénistique.

Encyclopédie Universelle. 2012.