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héron

héron [ 'erɔ̃ ] n. m.
• 1320; hairon déb. XIIe; frq. °haigro
Grand échassier à long cou grêle en S (ardéidés), à bec très long, droit, conique. Le héron niche dans les roseaux des marais et se nourrit surtout de poissons et de grenouilles. « Le héron au long bec emmanché d'un long cou » (La Fontaine) . Jeune héron (HÉRONNEAU[ 'erɔno ] n. m. , 1542 ). Héron cendré, héron pourpré. Héron bihoreau. Par ext. Héron crabier. garde-bœuf. Appos. Coq héron. huppe.

héron
n. m. Grand oiseau ciconiiforme vivant au bord des eaux et se nourrissant de petits animaux aquatiques (poissons, escargots, grenouilles, etc.).
|| (Plur.) ZOOL Nom générique des oiseaux ciconiiformes (appelés autref. "échassiers") du genre Ardea et des genres voisins (butor, aigrette, etc.).

⇒HÉRON, subst. masc.
Oiseau échassier à grand bec droit et conique, à cou long replié en S, à longues pattes (tendues pendant le vol) et qui fréquente les lieux humides. [Le] Butor (...) appelé aussi Butor étoilé, Héron étoilé (...) vit dans les marécages recouverts de roseaux épais (COUPIN, Animaux de nos pays, 1909, p. 106). Un héron voguait dans la nue, soulevé sur ses ailes lourdes, les pattes pendantes comme des branches cassées (GENEVOIX, Raboliot, 1925, p. 243). Les Hérons (...) se nourrissent essentiellement de poissons, en même temps (...) que de limaçons, en passant par les reptiles et les batraciens (BURN. 1970) :
Le héron, au temps d'Aristote, était plein d'industrie et de sagacité. L'antiquité le consultait sur le beau temps, l'orage (...). Déchu au moyen âge, mais gardant sa beauté, son vol qui monte au ciel, c'était encore un prince, un oiseau féodal; les rois voyaient en lui une chasse de roi et le but du noble faucon.
MICHELET, Oiseau, 1856, p. 62.
SYNT. Héron bihoreau, butor, cendré, crabier, pourpré; héron à tête noire; coq-héron (cf. huppe); héron migrateur, sédentaire; cri, danse du héron; crosse, masse, plume de héron; chasser le héron.
P. compar. Air, cou de héron. Ce Byron mal peigné [Raoul Nathan], mal construit, a des jambes de héron, des genoux engorgés (BALZAC, Fille Ève, 1839, p. 100). Il se mit à rire (...) et son imperméable fripé se tortilla un peu plus autour de son bassin maigre, de ses cuisses de héron (ARNOUX, Paris, 1939, p. 345).
Rem. Certains dict. enregistrent héron de mer. Synon. de espadon. (Ds BESCH. 1845, LITTRÉ, Lar. 19e-20e, QUILLET 1965).
REM. 1. Héronneau, subst. masc. Jeune héron. (Ds BESCH. 1845, LITTRÉ, Lar. 19e-Lar. encyclop., QUILLET 1965). 2. Héronner, verbe intrans., fauconn. Chasser le héron avec un faucon. Il y a des faucons très propres à héronner (BAUDR. Chasses 1834). 3. Héronné, -ée, adj. Qui ressemble au héron. Plédron plus héronné encore, sanglé, raidi dans sa redingote gris-perle (LA VARENDE, Nez-de-Cuir, 1936, p. 67).
Prononc. et Orth. : [] init. asp. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1150 hairon (Thèbes, éd. L. Constans, 444). De l'a. b. frq. haigro « héron », cf. l'a. h. all. heigir, m. néerl. heiger « id. ». Hairo est attesté au XIe s. en lat. médiév. (Acta Sanctorum, août, t. 3, p. 619b : hairones), cf. Arch. rom. t. 6, 1922, pp. 305-306. Fréq. abs. littér. : 130.
DÉR. Héronnière, subst. fém. Lieu où les hérons se rassemblent pour nicher, où l'on élève les hérons. Sous François Ier, il [le héron] devint rare; ce roi le loge autour de lui, à Fontainebleau, y fait des héronnières (...). De nos jours, Toussenel n'en connaît qu'une en France (MICHELET, Oiseau, 1856, p. 62). Au moment de la reproduction, ils [les hérons] se réunissent dans les grandes futaies qui prennent alors le nom de héronnières (COUPIN, Animaux de nos pays, 1909, p. 105). [] init. asp. Att. ds Ac. dep. 1694. 1re attest. 1304 haironniere « endroit aménagé pour l'élevage des hérons » (Trav. aux chât. des comtes d'Artois, A.N., KK 393, f° 15 ds GDF. Compl.); de héron, suff. -ière.
BBG. — QUEM. DDL t. 14.

héron ['eʀɔ̃] n. m.
ÉTYM. 1320; hairon, XIIe; heiron, v. 1175; du francique haigro, cf. anc. haut all. heigir.
1 Grand oiseau ciconiiforme (Échassiers ardéidés), scientifiquement appelé Ardea, à long cou grêle en S au repos et pendant le vol, à bec très long, droit, conique, fendu jusqu'au-dessous de l'œil. || Le héron se nourrit surtout de poissons et de grenouilles; il niche dans les roseaux des marais ou sur de grands arbres, au bord de l'eau ( Héronnière). || Un grand héron se mit à pêcher (→ 2. Pêcher, cit. 7). || Plumes de héron. || Masse de héron, le bouquet des plumes de sa queue. || Cri aigre du héron. || Vol du héron (→ Glissade, cit. 3). || Chasser, voler le héron avec un faucon héronnier. || Principales espèces de hérons : héron cendré, héron pourpré, et le bihoreau, le butor, le crabier, le garde-bœuf. || Hérons migrateurs, sédentaires. — ☑ Allus. littér. (Faire comme) le héron de la fable : finir, comme le héron de La Fontaine, par se contenter de peu, après avoir fait le difficile.
1 Le héron au long bec emmanché d'un long cou (…)
La Fontaine, Fables, VII, 4.
2 (…) des hérons et des cigognes, une patte pliée sous le ventre, l'autre plongée à demi dans l'eau attendaient le passage de quelque poisson dans une immobilité si complète, qu'on les eût pris pour des oiseaux de bois fichés sur une baguette.
Th. Gautier, Voyage en Espagne, p. 261.
3 Animal vraiment aérien, pour porter ce corps si léger, le héron a assez, il a trop d'une patte; il replie l'autre; presque toujours sa silhouette boiteuse se dessine ainsi sur le ciel dans un bizarre hiéroglyphe.
Michelet, l'Oiseau (1856), in Lagarde, Michard et Fournier.
2 En appos. || Coq héron : huppe.
tableau Noms d'oiseaux.
DÉR. Héronneau, héronnier, héronnière.

Encyclopédie Universelle. 2012.