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honoraire

honoraire [ ɔnɔrɛr ] adj.
• 1496; lat. honorarius
1Qui, ayant cessé d'exercer une fonction, en garde le titre et les prérogatives honorifiques. Conseiller, professeur honoraire.
2Qui, sans exercer la fonction, en a le titre honorifique. Président, membre honoraire d'une société (cf. D'honneur).
⊗ HOM. Honoraires.

honoraire adjectif (latin honorarius) Qui conserve le titre et les prérogatives honorifiques de ses anciennes fonctions. Qui porte un titre honorifique sans exercer de fonctions : Membre honoraire d'une association.honoraire (expressions) adjectif (latin honorarius) Droit honoraire, à Rome, droit qui reposait sur les édits des magistrats, n'était applicable que dans leur ressort et pendant un an. ● honoraire (homonymes) adjectif (latin honorarius) honoraires nom masculin pluriel honorèrent forme conjuguée du verbe honorer

honoraire
adj.
d1./d Qui, après avoir exercé certaines charges, en conserve le titre et les prérogatives honorifiques. Inspecteur honoraire.
d2./d Qui porte un titre honorifique sans exercer la fonction correspondante. Président honoraire.

⇒HONORAIRE, adj.
A. — 1. [En parlant d'une pers. appartenant à un des grands corps de l'État] Qui, après avoir cessé d'exercer une fonction, une charge, un emploi, en conserve le titre et les prérogatives honorifiques. Conseiller, inspecteur, recteur honoraire. L'adjectif émérite s'est dit d'abord d'un fonctionnaire qui prend sa retraite; par une imitation pédante du latin, on appelait professeur émérite ce que l'on désigne aujourd'hui du nom de professeur honoraire (VENDRYES, Langage, 1921, p. 232) :
1. Le ministère public près la haute cour de justice comprend un procureur général et deux avocats généraux nommés par décret en Conseil des ministres parmi les magistrats honoraires ou en exercice de la cour de cassation ou des cours d'appel.
DE GAULLE, Mém. guerre, 1959, p. 409.
2. P. ext. et gén. p. plaisant. Qui n'a plus de ses activités, de son rôle, de sa fonction que la dénomination; qui a cessé d'agir, qui n'a plus d'effets, d'efficience.
[En parlant d'une pers. considérée du point de vue de ses activités sociales ou affectives] Amant, séducteur honoraire. On se promet (...) d'aller (...) bien caché, mener la vie du brigand honoraire qui a le sac sans la corde (VALLÈS, Réfract., 1865, p. 166). Elles entraient dans l'ombre indistinctes, dans la ligue des épouses honoraires contre les deux ou trois en fonction (ARNOUX, Visite Mathus., 1961, p. 121).
[En parlant d'une réalité vécue] La conscience populaire a tant de peine (...) à refuser une existence réelle au passé, qu'elle admet (...) une autre conception, également imprécise, selon laquelle le passé aurait une sorte d'existence honoraire. Être passé, pour un événement, ce serait tout simplement être mis à la retraite, perdre l'efficience sans perdre l'être (SARTRE, Être et Néant, 1943, p. 152).
B. — 1. [En parlant d'une pers. considérée du point de vue de ses activités sociales] Qui bénéficie d'un titre honorifique, d'un statut, sans en exercer les fonctions.
Chanoine honoraire, membre honoraire.
[En parlant d'une fonction, d'un titre, d'une charge qui n'implique aucune prestation active ou concrète] Présidence honoraire. Mais le condé du matériel c'était pas honoraire du tout... ça existait comme boulot! (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 421).
2. Qui ne remplit pas les conditions requises pour appartenir à une société, à une collectivité mais qui y est cependant admis à titre honorifique :
2. Appris que Bergson, à qui les Allemands avaient offert de le nommer « Aryen honoraire », titre bouffon et sinistre inventé par l'Allemagne, qui malgré tout a besoin des Juifs, de certains Juifs, Bergson a refusé cet honneur suspect.
GREEN, Journal, 1942, p. 207.
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1694. Cf. honneur. Étymol. et Hist. 1. 1496 tuteur honoraire (DELB., Rec. d'apr. DG); 2. 1680 conseiller honoraire (RICH.). Empr. au lat. honorarius « accordé par honneur, honorifique ». Fréq. abs. littér. : 158.

1. honoraire [ɔnɔʀɛʀ] adj.
ÉTYM. 1496, au sens 2; lat. jurid. honorarius « qui est à titre honorifique », en lat. class. « honorable », de honos, oris. → Honneur.
1 (XVIIe). Qui, ayant cessé d'exercer une fonction, en garde le titre et les prérogatives honorifiques. Émérite (vx ou belgic.). || Conseiller, inspecteur honoraire. || Recteur, professeur honoraire. || Le titre d'honoraire est généralement conféré aux retraités par le Ministre.
Par plaisanterie :
0 Et toi, Crispin, travailles-tu toujours ? — Non, je suis, comme toi, un fripon honoraire.
A. R. Lesage, Crispin rival…, II.
2 (1496). Qui, sans exercer la fonction, en a le titre honorifique. || Président, membre honoraire d'une société. Honneur (d'). || Chanoine honoraire.Présidence honoraire.
CONTR. Onéraire (vx).
DÉR. Honorariat.
HOM. 2. Honoraire.
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2. honoraire [ɔnɔʀɛʀ] n. m., honoraires [ɔnɔʀɛʀ] n. m. pl.
ÉTYM. 1592, au sing. : lat. jurid. honorarium, neutre substantivé de l'adj. honorarius. → 1. Honoraire.
1 (1592). Au sing. Vx. Rétribution honorable.
1 Pour honorer une profession au-dessus des arts mécaniques, on donne à un homme de cette profession un honoraire, au lieu de salaire et de gages qui offenseraient son amour-propre.
Voltaire, Dict. philosophique, Honneur.
Honoraires (→ ci-dessous, cit. 3).
2 (1747, Voltaire). Au plur., ou, vx, au sing. Rétribution accordée en échange de leurs services aux personnes exerçant une profession libérale. Appointement, émolument. || Les honoraires d'un médecin (cit. 9), d'un avocat, d'un avoué, d'un notaire ( Vacation), d'un expert, d'un auteur (s'il s'agit d'un travail ne comportant pas de droits d'auteur). || Les honoraires d'un curé. || Honoraires variables, à la tâche; honoraires au forfait. || Honoraires fixes, réguliers. || Demander, recevoir, toucher des honoraires.Note d'honoraires. || Partage d'honoraires. Dichotomie.
2 Le grand desterham de Babylone envoya ici (…) un petit satrape, pour me faire étrangler (…) je lui demandai ce que pouvait lui valoir la commission de m'étrangler. Il me répondit que ses honoraires pouvaient aller à trois cents pièces d'or.
Voltaire, Zadig, XVI (1747).
3 L'honoraire est ce que le client doit, en sus des frais, à son avoué pour la conduite plus ou moins habile de son affaire. Le Fisc est pour moitié dans les frais, tandis que les honoraires sont tout entiers pour l'avoué.
Balzac, Illusions perdues, Pl., t. IV, p. 914.
4 (…) vous m'obligeriez beaucoup en me comptant mes honoraires.
Balzac, César Birotteau, Pl., t. V, p. 465.
5 (…) il demandait au médecin des nouvelles de ses malades, et celui-ci le consultait sur la probabilité des honoraires.
Flaubert, Mme Bovary, II, IV.
6 (…) les avoués, pour corser leurs notes d'honoraires, ajoutent aux dossiers de leurs clients des conclusions sur papier timbré qui sont taxées fort cher.
G. Duhamel, Salavin, I, XVIII.
7 Je suis donc d'avis (…) d'imputer sur nos dépenses annuelles des honoraires fixes (…)
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. V, XXII, p. 189.
HOM. 1. Honoraire.

Encyclopédie Universelle. 2012.