hoqueter [ 'ɔk(ə)te ] v. intr. <conjug. : 4> ♦ Avoir un hoquet, le hoquet. Hoqueter bruyamment. « Il faillit éclater en sanglots. Il hoqueta, mais se ressaisit » (Martin du Gard).
♢ (Choses) Faire un bruit saccadé comparable au hoquet. La machine hoqueta puis s'arrêta.
hoqueter
v. intr. Avoir le hoquet, émettre des sons ressemblant au hoquet.
⇒HOQUETER, verbe intrans.
Avoir le/un hoquet. En une minute je le vis rire, parler, boire, manger, hoqueter, se curer les dents, les oreilles, les ongles (GIRAUDOUX, Suzanne, 1921, p. 209).
— P. anal.
♦ [En partic. au cours d'une violente émotion] À ce moment, Adrienne fondit si bruyamment en larmes que M. Thibault, troublé, faillit lui-même éclater en sanglots. Il hoqueta, mais se ressaisit (MARTIN DU G., Thib., La Sorell., 1928, p. 1156).
♦ [En parlant d'une chose] Les chevaux battaient le fer; les roues hoquetaient; la caisse de la voiture (...) craquait à chaque secousse (NERVAL, Nouv. et fantais., 1855, p. 146). Le vin sortit en hoquetant du trou (POURRAT, Gaspard, 1930, p. 266).
Rem. Hoqueter peut avoir un emploi trans. Les radiateurs à gaz, hoquetant leur flamme bleue prête à s'éteindre (VIALAR, Pt jour, 1947, p. 353). Je vous jure, capitaine! hoqueta Beppo au bord des larmes (GRACQ, Syrtes, 1951, p. 122).
Prononc. : [] init. asp., (il) hoquète []. Étymol. et Hist. 1. 2e moitié XIIIe s. hoqueter « chanter le hoquet [une voix se tait quand l'autre chante, le silence pouvant se trouver après chaque note] » (A. DE LA HALLE, Motet, 5 ds HENRY Chrestomathie, n° 127, p. 235); 2. 1538 « avoir le hoquet » (EST. d'apr. FEW t. 4, p. 451a). Même orig. onomatopéique que hoquet. Fréq. abs. littér. : 27.
hoqueter ['ɔkte] v. intr. [CONJUG. jeter.]
ÉTYM. 1538; « chanter le hoquet (2.) », après 1250; de hoquet.
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1 Avoir un hoquet, le hoquet. || Hoqueter bruyamment.
1 Monsieur Ulysse à ce banquet
Prit un très important hoquet,
Et comme il est fort malhonnête
De hoqueter dans une fête,
Il but à la santé du dieu,
Fit un hoc, et puis dit adieu.
Marivaux, Iliade travestie, Chant I.
2 Sangloter spasmodiquement.
2 (…) Adrienne fondit si bruyamment en larmes que M. Thibault, troublé, faillit lui-même éclater en sanglots. Il hoqueta, mais se ressaisit (…)
Martin du Gard, les Thibault, t. III, p. 265.
3 Il (…) s'habilla dans la pénombre, presque à tâtons, en hoquetant de malaise (…)
G. Duhamel, Salavin, VI, XV.
3 V. tr. Dire avec des hoquets.
4 Avec les douas d'pied on peut aller de bronze à vin, mais t'es trop soûl pous ça.
— Ô ma sueur Cloche, c'est mamarant, hic ! hoqueta l'ex-concierge.
R. Queneau, le Chiendent, p. 429.
Encyclopédie Universelle. 2012.