houri [ 'uri ] n. f.
• 1654; mot persan, de l'ar. hour, adj. désignant les femmes qui ont le blanc et le noir des yeux très tranchés
♦ Beauté céleste que le Coran promet au musulman fidèle dans le paradis d'Allah.
houri
n. f. Femme très belle promise par le Coran aux musulmans qui iront au paradis.
⇒HOURI, subst. fém.
Femme très belle promise par le Coran aux Musulmans fidèles qui accèderont au paradis. Des yeux de houri. Une vierge chrétienne, d'une beauté si céleste, qu'on la croiroit une houri échappée du paradis du prophète (COTTIN, Mathilde, t. 1, 1805, p. 213). Analysant de la manière la plus ingénieuse les deux religions de l'Orient et de l'Occident, il disait que (...) ce n'était que récompenses chez les Musulmans : les houris aux yeux bleus, les bocages riants, les fleuves de lait (LAS CASES, Mémor. Ste-Hélène, t. 2, 1823, p. 153).
— P. ext. Femme très belle et séduisante. Vous pouvez souper, en vers, avec les plus délicieuses houris, ou avec les plus grandes gourgandines, sans quitter le coin de votre feu et sans voir d'autres beautés que le nez de votre portier (SAND, Corresp., t. 2, 1843, p. 249).
Prononc. et Orth. : [] init. asp. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1574 Hora, Horhin relig. musulmane (G. LE FÈVRE DE LA BODERIE, Confusion de la Secte de Muhamed, Paris, 70 v° cité par R. ARVEILLER ds Z. rom. Philol. t. 95, p. 312 : des vierges chastes [...] lesquelles se nomment Horhin, et une seule s'appelle Hora); 1654 Houri (DU LOIR, Voyages, p. 178); 2. 1751 p. ext. « femme très belle » (CRÉBILLON fils, Ah quel conte! p. 23). Empr. au persan « id. », dér. avec le suff. d'unité persan - de l'ar. « houris » (Coran 52, 20; 55, 72), plur. de ', fém. de « qui a le blanc et le noir des yeux très prononcés » (FEW t. 19, pp. 72 et 212; LOK. n° 848; NASSER, p. 455; Z. rom. Philol. t. 95, pp. 312-314). Fréq. abs. littér. : 47. Bbg. BOULAN 1934, p. 186.
houri ['uʀi] n. f.
ÉTYM. 1654; hora, horhin, 1574; persan houri, arabe hăwrāÂ « femme qui a le blanc et le noir des yeux très tranchés ».
➪ tableau Mots français d'origine arabe.
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1 Beauté céleste que le Coran promet au musulman fidèle, dans le paradis d'Allah (→ Enchanteur, cit. 5).
1 (…) ils (les Turcs) se voient dans le neuvième ciel entre les bras de leurs houris (…)
Voltaire, la Princesse de Babylone, III.
2 Une blanche houri qui, par ses longues tresses,
Jetait aux quatre vents tous les parfums d'Ophir (…)
Th. de Banville, Odes funambulesques, « Opéra turc ».
2.1 (…) ce serkis dont le koran fait la nourriture des houris célestes (…)
Ed. et J. de Goncourt, la Femme au XVIIIe s., t. II, p. 46.
2 (1794). Femme très attrayante (dans un contexte évoquant plus ou moins l'Orient). ⇒ Odalisque. || Une croupe (cit. 7) de houri.
3 Je me vis entouré d'un sérail de houris, de mes anciennes connaissances pour qui le goût le plus vif ne m'était pas un sentiment nouveau.
Rousseau, les Confessions, IX.
♦ Vx (appellatif galant). || « Mon bel ange, ma péri, ma houri… » (Anicet-Bourgeois, 1840, in D. D. L.).
Encyclopédie Universelle. 2012.