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iconique

iconique [ ikɔnik ] adj.
• 1765; lat. iconicus « fait d'après nature »
1Antiq. Statue iconique, de grandeur naturelle, et représentant le vainqueur aux jeux sacrés.
2(1970; angl. iconic) Didact. De l'image en général. icone.
Relatif à l'icone. Caractère iconique des signes visuels représentatifs (images). iconicité. Mot iconique. motivé.
⊗ CONTR. Arbitraire.

iconique adjectif (anglais iconic) Qui se rapporte à l'icône, à l'image en tant que signe.

⇒ICONIQUE, adj.
I. — [Correspond à icône1] Propre, relatif à l'image. Le Beau (...) Est-il dans le Vrai? (...) Mais dans quel Vrai? (...) Dans l'imitation du beau des êtres, des choses, des corps? Mais dans quelle imitation? (...) l'imitation sans particularité, sous l'image iconique de la personnalité (GONCOURT, Man. Salomon, 1867, p. 437). Le portrait-médaillon, petit bas-relief iconique, a fait concurrence au buste (RÉAU, Art romant., 1930, p. 184).
ANTIQ. GR. Statue iconique. Statue exacte et fidèle, de grandeur naturelle, représentant le vainqueur aux jeux sacrés. L'athlète couronné une fois a droit à une statue, et s'il est couronné trois fois, à une statue iconique, c'est-à-dire à une effigie qui soit son portrait (TAINE, Philos. art, t. 1, 1865, p. 72). Non, ce qu'on nomme le profil grec n'a pas empêché les statuaires antiques de distinguer à merveille les statues de leurs dieux, et de s'attacher à la vérité individuelle dans les figures iconiques des athlètes couronnés (Ch. BLANC, Gramm. arts dessin, 1876, p. 375).
II. — [Correspond à icône2] LING. Relatif aux signes dits « icônes ». Selon Ch. Morris, un signe est iconique dès qu'il possède « quelques propriétés de l'objet représenté » (THINÈS-LEMP. 1975).
REM. Anti-iconique, adj., hapax. [Correspond à I] Qui est opposé aux images. J'ai acheté chez Durand-Ruel quelques photos selon Degas qui m'ont fait violer mes principes anti-iconiques (VALÉRY, Corresp. [avec Gide], 1898, p. 312).
Prononc. : []. Sur le passage de [o] à [] dans la dér., cf. FOUCHÉ Prononc. 1959, p. 80. Étymol. et Hist. I. 1562 « relatif à l'image » (DU PINET, Pline, II, 597, ds Z. rom. Philol. t. 28, p. 275), attest. isolée; à nouv. 1765 (Encyclop. t. 8). II. 1975 « relatif aux signes dits icônes » (THINÈS-LEMP.). I empr. au lat. iconicus, gr. « qui reproduit, représente », dér. de , v. icône1. II dér. de icône2; suff. -ique.

1. iconique [ikɔnik] adj.
ÉTYM. 1562, Du Pinet, attestation isolée, puis 1765; lat. iconicus « fait d'après nature », grec eikonikos « qui reproduit les traits », de eikôn. → 1. Icône.
Antiq. Se dit d'une statue de grandeur naturelle, érigée en l'honneur d'un vainqueur de jeux.
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2. iconique [ikɔnik] adj.
ÉTYM. V. 1970; angl. iconic, de icon, chez Peirce. → 2. Icone.
Didactique.
1 De l'image, en général.
2 Sémiotique (chez Peirce). Relatif à l'icone. 2. Icone. || Signes iconiques et signes symboliques. || « L'onomatopée, les équations, le discours direct sont iconiques » (J. Rey-Debove, Sémiotique, Lexique). || Les signes visuels représentatifs (images) ont un caractère iconique.
DÉR. Iconicité, iconiquement.

Encyclopédie Universelle. 2012.