immobilisme [ imɔbilism ] n. m.
• v. 1830; de immobile
♦ Disposition à se satisfaire de l'état présent des choses, à refuser le mouvement ou le progrès. L'immobilisme gouvernemental. ⇒ conservatisme.
⊗ CONTR. Progressisme.
● immobilisme nom masculin Disposition à se satisfaire de l'état politique présent, se traduisant par l'opposition à toute modification de la situation ; politique d'attente et de maintien du statu quo. ● immobilisme (synonymes) nom masculin Disposition à se satisfaire de l'état politique présent, se traduisant...
Synonymes :
- inertie
immobilisme
n. m. Attitude de celui qui refuse systématiquement toute transformation de l'état présent, toute innovation, tout progrès.
⇒IMMOBILISME, subst. masc.
A. — État de celui ou de ce qui s'oppose au changement et au progrès. Synon. conservatisme. L'immobilisme prétendu de l'Église (PROUDHON, Révol. soc., 1852, p. 68). Nous étions traîtres, en effet, à l'immobilisme, traîtres au conservatisme aveugle (L'Œuvre, 14 févr. 1941). Le caractère statique, l'immobilisme des spéculations des géomètres grecs (Gds cour. pensée math., 1948, p. 514).
B. — En partic. Politique d'attente consistant à ne prendre qu'un minimum d'initiatives pour éviter de s'engager ou pour maintenir l'équilibre entre des tendances opposées. Le simple souci de ne pas affaiblir l'unité [d'un groupe] conduira, dans la prise des positions et le choix des actions, à une prudence pouvant friser l'immobilisme (MEYNAUD, Groupes pression Fr., 1958, p. 120).
Prononc. : [im(m)]. Étymol. et Hist. 1829 (FOURIER, Nouv. monde industr. et sociétaire 422 ds VARDAR, Struct. fondamentale du vocab. soc. et pol. en France, de 1815 à 1830, p. 246). Dér. de immobile; suff. -isme. Bbg. DUB. Pol. 1962, p. 319. - ELOY (M.). À propos du néol. « immobilisme » ds les discours officiels. Déf. Lang. fr. 1961, n° 10, p. 23. - JOURJON (A.). Rem. lexicogr. R. Philol. fr. 1917-1918, t. 30, p. 65.
immobilisme [i(m)mɔbilism] n. m.
ÉTYM. 1830; de immobile.
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♦ Disposition à se satisfaire de l'état présent des choses, à conserver plus qu'à innover, à refuser le mouvement ou le progrès. || Immobilisme artistique, politique. || L'opposition se plaint de l'immobilisme gouvernemental. ⇒ Attentisme, conservatisme, inertie, stagnation.
0 On les a travesties (les trois vertus théologales) pour les plier aux convenances du chaos social, on a transformé (…) l'espérance en immobilisme et fatalisme (…) Au lieu d'une espérance judicieuse, allant du connu à l'inconnu (…) nous n'avons qu'une espérance faussée, fataliste, résignée à croupir dans l'immobilisme, dans l'océan de misères, d'injustices (…)
Charles Fourier, la Fausse Industrie, p. 512.
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DÉR. Immobiliste.
Encyclopédie Universelle. 2012.