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impulsif

impulsif, ive [ ɛ̃pylsif, iv ] adj. et n.
XVe; bas lat. impulsivus, de pellere « pousser »
Qui agit sous l'impulsion de mouvements spontanés, irréfléchis ou plus forts que sa volonté. Un enfant impulsif. Tu es trop impulsive contrôle-toi ! emporté, fougueux, violent. Acte impulsif. irréfléchi. Réaction impulsive.
N. C'est un impulsif. Spécialt Méd. Malade incapable de résister à ses impulsions.
⊗ CONTR. 2. Calme, pondéré, réfléchi.

impulsif, impulsive adjectif et nom (latin médiéval impulsivus, du latin classique impellere, pousser à) Qui agit comme sous la poussée d'une force irrésistible, en l'absence de toute volonté réfléchie : Un impulsif qui ne sait pas se retenir de parler.impulsif, impulsive adjectif Qui est fait par impulsion, qui relève de l'impulsion : Geste impulsif.impulsif, impulsive (synonymes) adjectif Qui est fait par impulsion , qui relève de l'impulsion
Synonymes :
- bouillant
- emporté
- fougueux
- spontané
- volcanique
Contraires :
- calme
- pondéré

impulsif,ive
adj. et n. Qui agit, qui est fait par impulsion, sans réfléchir. Enfant impulsif. Mouvement impulsif.
Subst. Un impulsif.

IMPULSIF, -IVE, adj.
A. — [Correspond à impulsion A] Vieilli. Qui donne, permet une impulsion. La force impulsive du vent sur les œuvres mortes du steamer (MAIZIÈRE, Nouv. archit. nav., 1853, p. 74).
B. — [Correspond à impulsion B 2]
1. Rare, vieilli. Qui détermine l'action. Je n'ai aucune de ces passions de gloire, d'ambition et de fortune, qui sont la force impulsive des hommes politiques (LAMART., Voy. Orient, t. 2, 1835, p. 260).
2. [En parlant d'une pers.] Qui agit en obéissant à des tendances ou à des humeurs incontrôlées, de manière subite, irraisonnée, parfois violente. Synon. emporté, instinctif. Excessif et impulsif. Un gamin timide, impulsif et farouche, dont le regard mal appris insistait trop, un petit exotique, un jeune barbare qui sortait des musées affolé d'impatience (LARBAUD, Barnabooth, 1913, p. 45). Il est à peine besoin de dire que ces algarades causaient à la santé de Mme de Coantré beaucoup (...) de mal (...). Ensuite, Léon, impulsif mais bon cœur, venait lui demander pardon, les larmes aux yeux (MONTHERL., Célibataires, 1934, p. 760). V. aboulique ex. 3 :
1. Comme Byron est différent de ce qu'on attend de lui (...); il n'est pas mystérieux : il parle trop librement; il dit des choses qu'il vaudrait mieux taire. Il paraît jaloux et impulsif comme une femme, et peut-être plus dangereux.
MAUROIS, Ariel, 1923, p. 307.
P. méton. [En parlant du caractère, du comportement] Caractère, mouvement impulsif. Était-ce simplement l'amour impulsif et barbare qui, tout à coup, me posséda?... Je n'en sais rien... (MIRBEAU, Journal femme ch., 1900, p. 141) :
2. ... les tons brûlants dont ils [les Noirs] barbouillent leurs statues définissent une individualité brutale, impulsive, candide, mais plongée tout entière dans le corps social qui n'exerce aucun frein sur elle et semble, bien au contraire, en répéter les accents.
FAURE, Espr. formes, 1927, p. 180.
Emploi subst. masc. ou fém. [Filippo Lippi] était un de ces surprenants et magnifiques impulsifs à qui leur temps pardonnait tout, parce qu'à les regarder vivre il reconnaissait son instinct (FAURE, Hist. art, 1914, p. 376). En raison de l'état mental de l'accusé, un hyper-nerveux, un impulsif sans volonté, j'ai demandé l'indulgence du tribunal (VERCEL, Cap. Conan, 1934, p. 213).
3. PSYCHOL. Qui agit par impulsion. Le tempérament toni-plastique (...) est avide d'activité, impulsif, jovial, soumis à ses instincts (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 190).
P. méton. Obsession, réaction impulsive. L'activité d'assimilation qui précède le plaisir est de caractère impulsif et non réflexe (RICŒUR, Philos. volonté, 1949, p. 101).
Emploi subst. masc. ou fém. L'impulsif est, en réalité, un docile; extrêmement suggestible, comme l'a montré Janet, il est en général remarquable dans l'imitation d'autrui, facilement superstitieux, influençable, faible de caractère (MOUNIER, Traité caract., 1946p. 419).
Prononc. et Orth. : [], fém. [-i:v]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. XVe s. [date du ms.] adj. « qui donne une impulsion » (EVRART DE CONTY, Trad. Problèmes d'Aristote, Bibl. nat. fr. 210, f° 170a ds GDF. Compl.); 2. a) 1876 adj. « qui est dû à une impulsion » (GONCOURT, Journal, p. 1119); b) 1886 subst. « celui qui cède à des impulsions irrésistibles » (Figaro, 8 mai 1886 ds LARCH. Suppl., s.v. voir rouge, p. 256). Empr. au b. lat. impulsivus « qui incite, qui donne une impulsion » (cf. TLL s.v., 717, 15 et lat. médiév. du domaine angl. ds LATHAM, s.v.); dér. de impellere « heurter, pousser, pousser à, inciter à ». Fréq. abs. littér. : 126.
DÉR. Impulsivement, adv. De manière impulsive (supra B 2). Le besoin de la vérifier [une idée] aussitôt emporta tout. Instinctivement, impulsivement, il dit à l'employé de l'hôtel qui s'avançait vers lui : — « Ne déchargez pas les malles. Remportez-les... » (BOURGET, Actes suivent, 1926, p. 126). []. 1re attest. 1881 (DARWIN, La Descendance de l'homme, trad. E. Barbier, Paris, Reinwald, p. 119 ds QUEM. DDL t. 20); de impulsif, suff. -(e)ment2.

impulsif, ive [ɛ̃pylsif, iv] adj.
ÉTYM. XVe (la réf. de 1390 semble antidatée); bas lat. impulsivus, de im- (→ 2. In-), et pellere « pousser ». → Impulsion.
1 Vx. Qui donne, produit une impulsion. || Force impulsive.
1 Nous avons démontré que cette force qui nous paraît attractive n'est, dans le réel, qu'une force impulsive.
Buffon, Hist. nat. des minéraux, t. IX, p. 121, in Littré, art. Réel.
2 (1876, Goncourt). Mod. (Personnes). Qui agit sous l'impulsion de mouvements spontanés, irréfléchis ou plus forts que sa volonté. || Un gamin (cit. 8) impulsif. || Danton était impulsif (→ Clairvoyance, cit. 1).(Actes, qualités). || Caractère impulsif. Emporté, fougueux, violent. || Une réaction impulsive. || Acte impulsif.
2 (…) l'adjectif impulsif (…) se prend toujours en un sens défavorable (= insuffisamment gouverné par la volonté); on l'applique soit aux actes : « un geste impulsif »; soit aux caractères : « un caractère impulsif », c'est-à-dire chez qui l'inhibition volontaire est trop faible, ou les impulsions trop fortes; enfin aux individus qui présentent ce caractère : on dit même substantivement, en ce sens, « un impulsif ».
A. Lalande, Voc. de la philosophie, art. Impulsion.
3 (…) Verlaine (…) accepta d'attendre, et sut attendre sagement quatorze ou quinze mois avant d'obtenir la main de la belle : ce qui est méritoire d'un tel homme, qu'on imagine plus impulsif et moins patient.
Émile Henriot, Portraits de femmes, p. 428.
Psychol. || Obsession impulsive.
N. (1886). || Un impulsif, une impulsive : une personne impulsive. || Les réactions vives, spontanées d'un impulsif.Méd. « Individu chez lequel la volonté est profondément lésée et qui est incapable de résister à ses impulsions » (Garnier).
CONTR. Calme, réfléchi.
DÉR. Impulsivement, impulsivité.

Encyclopédie Universelle. 2012.