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incitation

incitation [ ɛ̃sitasjɔ̃ ] n. f.
• 1360; lat. incitatio
Action d'inciter; ce qui incite. conseil, encouragement, exhortation, instigation. Incitation au travail. Incitation à la consommation. Incitation à la révolte, à la violence. excitation, provocation. « Sans l'incitation d'un méchant suborneur » (Molière ). Dr. Incitation au meurtre. apologie. Incitation de mineurs à la débauche.
Écon. Ensemble de moyens (diminution de la pression fiscale, subvention, etc.) mis en œuvre pour orienter le comportement économique des individus et des entreprises.
⊗ CONTR. Apaisement.

incitation nom féminin (latin incitatio, -onis) Action d'inciter, de pousser à faire quelque chose : Incitation au crime. Provocation d'un comportement économique jugé souhaitable, grâce à une politique adaptée à l'égard des agents économiques. (Les incitations sont, notamment, d'ordre fiscal.) ● incitation (synonymes) nom féminin (latin incitatio, -onis) Action d' inciter , de pousser à faire quelque chose
Synonymes :
- appel
- conseil
- exhortation
- inspiration
- instigation
- invitation
- sollicitation
- suggestion

incitation
n. f. Action d'inciter; ce qui incite. Incitation au crime.
ADMIN Incitation fiscale: mesure fiscale destinée à orienter les décisions économiques (des particuliers ou des entreprises).

⇒INCITATION, subst. fém.
A. — Action d'inciter, de pousser à quelque chose. Incitation à l'action, au travail; incitation à la débauche, à la délinquance. Ils avaient associé leurs fortunes et leurs situations, d'un plein consentement, et sur l'avis et l'incitation des deux familles (GOBINEAU, Pléiades, 1874, p. 162). Le jour où la Rochefoucauld s'avisa de ramener et réduire aux incitations de l'amour-propre les mouvements de notre cœur (GIDE, Feuillets, 1918, p. 661) :
L'incitation [it. ds le texte] est en moi en tant qu'être de manque et d'élan et peut se composer avec l'incitation du vouloir; le lien involontaire du savoir-faire au signal concerne non l'incitation, le déclenchement, mais la forme de déroulement du mouvement.
RICŒUR, Philos. volonté, 1949, p. 227.
P. méton. Ce qui porte à quelque chose, ce qui communique une impulsion vive. Et c'est là, en effet, un des grands et merveilleux caractères des beaux livres (...) que pour l'auteur ils pourraient s'appeler « Conclusions » et pour le lecteur « Incitations » (PROUST, Past. et mél., 1919, p. 248).
FIN. Incitation financière, fiscale. ,,Moyen d'encourager les particuliers ou les entreprises à orienter leurs dépenses, leurs consommations, leurs investissements ou leurs productions dans une direction donnée`` (CIDA 1973). Mesures d'incitation. Pour implanter de nouvelles usines en province, des incitations financières qui ont pour seul effet d'atténuer — souvent modérément — la charge de l'investissement initial, ont été prévues depuis près de dix ans (Amén. terr., 1964, p. 12).
B. — Rare, PHYSIOL. Synon. de excitation (v. ce mot A 2 a). Incitation motrice; les incitations du cortex. [Les] tissus récepteurs, dont la plus ou moins grande sensibilité conditionne l'efficacité de l'incitation hormonale (BARIÉTY, COURY, Hist. méd., 1963, p. 774).
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Fin XIVe s. (FROISSART, Chroniques, éd. A. Mirot, t. 14, p. 36). Empr. au lat. class. incitatio « mouvement rapide », « action de mettre en mouvement, excitation, impulsion ». Fréq. abs. littér. : 57.
DÉR. Incitatif, -ive, adj. Qui incite à quelque chose, qui stimule. Le planificateur n'ignore pas que son avenir optimalisé n'est guère qu'« indicatif », mais il tend sans cesse à réintroduire la confusion des plans, sachant le pouvoir « incitatif » attaché à une indécision, voulue, où s'estompe la distinction entre le probable et le souhaitable (ANTOINE, PASSERON, Réforme Univ., 1966, p. 178). [], fém. [-i:v].1re attest. 1488 (Mer. des hyst., t. 1, f° 54 v° ds GDF.); du rad. de incitation, suff. -if.

incitation [ɛ̃sitɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. V. 1360; lat. incitatio « mouvement rapide; action de mettre en mouvement, excitation », de incitatum, supin de incitare. → Inciter.
1 Action d'inciter; ce qui incite. Conseil, encouragement (de qqn à qqch.), exhortation. || L'incitation de qqn par qqn (à…). || L'incitation (de qqn à qqch., à faire qqch.). || Incitation à la révolte, à la violence. Excitation, provocation. || L'incitation de qqn, faite par qqn. || Céder à l'incitation d'autrui. Instigation.L'incitation de qqch. || Les « incitations de l'amour-propre » (Gide, in T. L. F.).(Une, des incitations). Acte, parole qui incite.
1 La douleur insupportable et une pire mort me semblent les plus excusables incitations (au suicide).
Montaigne, Essais, II, III.
2 (…) votre fille avait une vertu trop haute
Pour avoir jamais fait ce pas contre l'honneur,
Sans l'incitation d'un méchant suborneur (…)
Molière, le Dépit amoureux, III, 4.
3 La nuit avait eu beau se faire désirable comme une prostituée, et l'entremetteuse municipalité parisienne avait eu beau multiplier ses incitations murales à la joie parfaite, on s'embêtait manifestement.
Léon Bloy, le Désespéré, p. 237.
3.1 (…) tandis que toute ma vie passée à entretenir tant d'amitiés et de plaisirs, qui me semble offrir perpétuellement tant d'idées justes, de remarques générales, de faits permanents, ne m'inciterait (et m'inciter est trop fort, car je n'y sens aucune incitation) qu'à écrire des pages banales.
Proust, Jean Santeuil, Pl., p. 397.
4 Je trouvai chez lui, non point une incitation, mais bien un empêchement tout au contraire.
Gide, Journal, 4 nov. 1927.
Dr. Infraction qui résulte de l'action d'inciter qqn à un comportement contraire à la loi, à la morale sanctionnée. || Incitation au meurtre, aux violences ( Apologie). || Incitation de mineurs à la débauche (Cf. Code pénal, art. 334.2).
(V. 1964). Fin. Tentative pour orienter les choix des particuliers ou des entreprises dans leurs dépenses, leurs placements, leurs investissements.
2 (1809). Physiol. Vx. Excitation. || Incitation motrice.
CONTR. Apaisement.
DÉR. Incitatif.

Encyclopédie Universelle. 2012.