incompréhension [ ɛ̃kɔ̃preɑ̃sjɔ̃ ] n. f.
• 1860; de 1. in- et compréhension
♦ Absence de compréhension, incapacité ou refus de comprendre qqn ou qqch., de lui rendre justice; manque d'indulgence. ⇒ inintelligence, méconnaissance. L'incompréhension de qqn, son incompréhension pour, envers (qqn, qqch.), à l'égard de (qqn). Incompréhension entre deux personnes. Artiste, poète qui souffre de l'incompréhension du public, de la critique (⇒ incompris) .
● incompréhension nom féminin Incapacité ou refus de comprendre quelqu'un, quelque chose, de l'apprécier : Être victime de l'incompréhension de ses contemporains. ● incompréhension (citations) nom féminin Maurice Maeterlinck Gand 1862-Nice 1949 L'intelligence est la faculté à l'aide de laquelle nous comprenons finalement que tout est incompréhensible. La Vie des termites Fasquelle ● incompréhension (synonymes) nom féminin Incapacité ou refus de comprendre quelqu'un, quelque chose, de l'apprécier
Synonymes :
- impénétrabilité
- imperméabilité
- méconnaissance
- mésentente
- mésintelligence
Contraires :
- compréhension
incompréhension
n. f. Incapacité à comprendre.
⇒INCOMPRÉHENSION, subst. fém.
A. — Incapacité de comprendre. Mlle Sergent (...) indique à Rabastens l'endroit que ses nouvelles élèves refusent de franchir, par défaut d'attention, les unes, par incompréhension, les autres (COLETTE, Cl. école, 1900, p. 72).
— [Suivi d'un compl. déterminatif] Incompréhension d'une langue. La cervelle brouillée, perdue par l'incompréhension des mots étranges qu'elle entendait toute la journée (GONCOURT, Journal, 1877, p. 1175). Il mourut, fort heureusement, dans une incompréhension complète de tout ce qui s'était passé (ALAIN-FOURNIER, Meaulnes, 1913, p. 326).
B. — Manque de compréhension envers autrui. Anton. compréhension, indulgence. Ah, comme elle jugeait sa mère, aujourd'hui! Incompréhension, sécheresse, égoïsme! (MARTIN DU G., Thib., Été 14, 1936, p. 664). Comme il faut toujours de l'amour pour comprendre ce qui diffère de vous, je ne sens en elle, à mon égard, qu'incompréhension, méjugement ou, qui pis est, indifférence (GIDE, Et nunc manet, 1951, p. 1151).
— [Suivi d'un compl. déterminatif]
♦ [objectif] La peur de notre ombre, la haine de l'art, l'incompréhension de tout (HUYSMANS, Oblat, t. 2, 1903, p. 201). M. de Boisdeffre, qui représente l'incompréhension et la haine de toutes les idées à qui M. Brisson a donné sa vie (CLEMENCEAU, Iniquité, 1899, p. 447).
♦ [subjectif] Les mauvaises habitudes de l'âge ingrat et l'incompréhension de ses parents (LARBAUD, Barnabooth, 1913, p. 325). Madame Mabille (...) avait souffert de l'incompréhension d'un mari ennuyeux comme un livre d'algèbre (BEAUVOIR, Mém. j. fille, 1958, p. 117).
Prononc. : []. Étymol. et Hist. 1860 « incapacité ou refus de comprendre quelqu'un ou quelque chose, de lui rendre justice » (GONCOURT, Journal, p. 788). Dér. de compréhension; préf. in-1. Fréq. abs. littér. : 155.
incompréhension [ɛ̃kɔ̃pʀeɑ̃sjɔ̃] n. f.
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1 Incapacité ou refus de comprendre, de rendre justice à (qqn, qqch.), et, spécialt, de comprendre qqn en excusant certains aspects de son comportement; manque d'indulgence. ⇒ Déni (cit. 5), imperméabilité, inintelligence, méconnaissance (→ Dénigrer, cit. 2). || L'incompréhension de qqn, son incompréhension pour, envers (qqn, qqch.). || Incompréhension (de qqn) à l'égard de qqn (→ Expliquer, cit. 28). || Il souffre de l'incompréhension de son père, de sa famille. ⇒ Incompris. || L'incompréhension entre deux personnes (→ Froissement, cit. 9). || Artiste, poète qui souffre de l'incompréhension du public, de la critique. || L'incompréhension de qqn, de qqch., à l'égard de qqn, de qqch. || Son incompréhension de l'art (→ Enlever, cit. 14, Huysmans). || Ne rencontrer que froideur, incompréhension, indifférence.
1 Il lui manquait la sérénité que donne au vrai artiste l'expérience d'une longue incompréhension des hommes et de leur bêtise incurable.
R. Rolland, Jean-Christophe, La révolte, I, p. 409.
2 En résumé, les œuvres de Christophe rencontrèrent chez les critiques le mieux disposés, une incompréhension totale; — chez ceux qui ne l'aimaient point, une hostilité sournoise; — enfin, dans le grand public, qu'aucun critique ami ou ennemi ne guidait, le silence.
R. Rolland, Jean-Christophe, La révolte, I, p. 409.
3 (…) pour triompher d'une incompréhension, le meilleur moyen c'est de la tenir pour sincère et de tâcher de la comprendre.
Gide, Dostoïevski, p. 55.
2 Didact. ou littér. Fait de ne pas comprendre intellectuellement qqch. || L'incompréhension d'une langue, de mots étrangers, difficiles. — Vivre, mourir dans la plus complète incompréhension de son temps, de ce qui se passe.
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CONTR. Compréhension.
Encyclopédie Universelle. 2012.