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incube

incube [ ɛ̃kyb ] n. m.
• 1372; lat. incubus « cauchemar », de incubare
Didact. Démon masculin censé abuser d'une femme pendant son sommeil (opposé à succube).

incube nom masculin (bas latin incubus, du latin classique cubare, coucher) Démon qui revêt une apparence mâle, généralement humaine, afin d'entretenir des rapports sexuels avec une femme. ● incube (synonymes) nom masculin (bas latin incubus, du latin classique cubare, coucher) Démon qui revêt une apparence mâle, généralement humaine, afin d'entretenir...
Contraires :
- succube

⇒INCUBE, subst. masc.
THÉOL. Démon masculin, supposé abuser des femmes durant leur sommeil (p. oppos. à succube). La chauve-souris roussette, seul animal cabalistique que vous ayez conservé des deux mille de votre moyen âge, ne peut remplacer à elle seule les incubes et les succubes (GIRAUDOUX, Siegfried et Lim., 1922, p. 46).
En appos. Admettre l'existence des démons incubes et succubes (Théol. cath. t. 4, 1 1920, p. 394).
REM. Incubat, subst. masc., hapax. Rome n'ignore point cependant l'effroyable développement qu'a pris de nos jours l'incubat dans les cloîtres (HUYSMANS, Là-bas, t. 1, 1891, p. 224).
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1372 Satires ... et incubes (CORBICHON, Propriétés des choses, XVIII, 82, éd. 1522). Empr. au b. lat. incubus « cauchemar, satyre », dér. du lat. class. incubare (incuber); cf. la forme sav. incubus « cauchemar » chez ALDEBRANDIN DE SIENNE (ca 1256, Rég. du corps, éd. L. Landouzy et R. Pépin, p. 22, 14). Fréq. abs. littér. : 28.

incube [ɛ̃kyb] n. m.
ÉTYM. 1372, in T. L. F.; incubus « cauchemar », 1256; bas lat. incubus « cauchemar » et même sens, de incubare « être couché dans, sur ». → Incuber.
Didact. Démon masculin, censé abuser d'une femme pendant son sommeil (par oppos. à succube).
1 Incubes, ce sont démons qui se transforment en guise d'hommes, et ont copulation avec les femmes sorcières.
Ambroise Paré, XIX, 29, in Littré.
2 Del Rio, Bodin (…) considèrent les incubes comme des démons masculins qui se couplent aux femmes (…) D'après leur théorie, l'incube prend la semence que l'homme perd en songe et s'en sert (…) Pour Sinistrari d'Ameno (…) les incubes et les succubes ne sont pas précisément des démons, mais bien des esprits animaux (…) des sortes de satyres, de faunes (…) L'existence des succubes et des incubes est attestée par saint Augustin, par saint Thomas, par saint Bonaventure (…) par combien d'autres !
Huysmans, Là-bas, IX.
3 Inutile d'inventer des histoires de personnages maléfiques, d'envoûtement ! Pourquoi pas des incubes et des succubes ?
Bernanos, Un mauvais rêve, in Œ. roman., Pl., p. 922.
DÉR. Incubat.
HOM. Formes du v. incuber.

Encyclopédie Universelle. 2012.