indissoluble [ ɛ̃disɔlybl ] adj.
• 1495; lat. indissolubilis
♦ Qui ne peut être dissous, délié, désuni. ⇒ indestructible, perpétuel. Attachements, liens indissolubles. « Rien ne prouve mieux la nécessité d'un mariage indissoluble que l'instabilité de la passion » (Balzac). — Adv. INDISSOLUBLEMENT .
● indissolublement adverbe D'une manière indissoluble.
⇒INDISSOLUBLEMENT, adv.
A. — Selon des liens qu'on ne peut défaire, délier. Le cercle de métal, qui se resserre en se refroidissant, épouse indissolublement le bois. La première roue est ferrée (MARTIN DU G., Vieille Fr., 1933, p. 1044). On y avait aussi des pirogues monoxyles avec des planches surajoutées ou des pirogues doubles, séparables ou unies indissolublement (LOWIE, Anthropol. cult., 1936, p. 181).
B. — Au fig. [Correspond à indissoluble B] Ils sont unis indissolublement (Ac.). Dans le domaine des sciences sociales, la théorie et l'expérience sont indissolublement liées (LÉVI-STRAUSS, Anthropol. struct., 1958, p. 145) :
• Olivier s'efforçait d'être un brave petit homme, et de ne pas trop montrer son chagrin. Mais il mourait d'ennui. Sa vie avait toujours été si indissolublement liée à celle de sa sœur que, maintenant qu'on l'en avait arrachée, il lui semblait avoir perdu la moitié de son être...
ROLLAND, J.-Chr., Antoinette, 1908, p. 895.
Prononc. et Orth. : []. [-ss-] ds LAND. 1834, LITTRÉ, DG. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1471, 10 août fig. « par des liens qu'on ne peut rompre » (Lettres de Louis XI, éd. J. Vaesen et E. Charavay, t. 4, p. 355); 1488 [éd. 1491] pierres ... liées indissolublement (La Mer des Hist., I, 154b). Dér. de indissoluble; suff. -ment2. Fréq. abs. littér. : 92.
indissolublement [ɛ̃disɔlybləmɑ̃] adv.
ÉTYM. 1471; de indissoluble.
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♦ Didact. D'une manière indissoluble. || Être indissolublement unis par le mariage. || Questions indissolublement liées.
1 (…) Jésus-Christ a donné une nouvelle forme au mariage, en réduisant cette sainte société à deux personnes immuablement et indissolublement unies (…)
Bossuet, Exposition de la doctrine de l'Église, IX.
2 (le P. Tellier) me courtisait (…) par rapport à Mgr le duc de Bourgogne, et à ses plus intimes entours, avec lesquels il me savait indissolublement lié depuis que j'étais à la cour.
Saint-Simon, Mémoires, III, XXXVII.
Encyclopédie Universelle. 2012.