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inondation

inondation [ inɔ̃dasjɔ̃ ] n. f.
inondacion XIIIe; lat. inundatio
1Débordement d'eaux qui inondent le pays environnant. Inondation causée par les pluies, la fonte des neiges, la crue d'un torrent, les hautes eaux d'une rivière. Les inondations périodiques du Nil. Dégâts dus aux inondations.
2Action d'inonder; résultat de cette action. Inondation volontaire d'un territoire. submersion.
3Eaux qui inondent. L'inondation couvrait les terres basses.
Fam. Grande quantité de liquide renversé. La fuite a provoqué une inondation dans la salle de bains.
4Fig. Afflux massif. invasion. « Les paysans arrondissaient les yeux [...] à l'idée de cette inondation du blé étranger » (Zola).
⊗ CONTR. Assèchement, dessèchement, drainage.

inondation nom féminin (latin inundatio, -onis) Submersion des terrains avoisinant le lit mineur d'un cours d'eau ; eaux qui inondent. Présence anormale d'une grosse quantité d'eau dans un local, due à une fuite, un incident, etc. : Ferme le robinet, tu vas provoquer une inondation. Afflux considérable de quelque chose : Inondation d'un marché par des produits étrangers.inondation (citations) nom féminin (latin inundatio, -onis) Gustave Flaubert Rouen 1821-Croisset, près de Rouen, 1880 Académie française, 1880 Vieillard : À propos d'une inondation, d'un orage, etc., les vieillards du pays ne se rappellent jamais en avoir vu un semblable. Dictionnaire des idées reçuesinondation (expressions) nom féminin (latin inundatio, -onis) Inondation péritonéale, épanchement brutal d'une grande quantité de sang dans la cavité péritonéale, en cas de rupture de grossesse extra-utérine ou de rupture de la rate. Inondation trachéo-bronchique, envahissement de la trachée et des bronches par du liquide gastrique acide ou par du sang. (Elle se voit surtout au début et à la fin d'une anesthésie générale et chez les sujets comateux.) Inondation ventriculaire, hémorragie cérébrale se produisant dans les ventricules cérébraux et produisant un coma neurologique profond, de pronostic grave. ● inondation (synonymes) nom féminin (latin inundatio, -onis) Afflux considérable de quelque chose
Synonymes :
- déferlement
- envahissement
- invasion

inondation
n. f. Débordement des eaux qui submergent un terrain, un pays.
|| Ces eaux elles-mêmes. L'inondation s'étend sur des dizaines de kilomètres carrés.

⇒INONDATION, subst. fém.
A. — Action d'inonder; résultat de cette action.
1. Submersion des terres par les eaux en crue d'un cours d'eau, d'un lac ou par celles de la mer à la suite d'un raz de marée ou de la rupture de digues. Les inondations successives de la mer dans le pays (VERLAINE, Œuvres compl., t. 5, Quinze jours en Holl., 1893, p. 255). La putréfaction des cadavres rejetés par l'eau après les grandes inondations (J. ROSTAND, Genèse vie, 1943, p. 11) :
1. ... l'inondation n'est pas partout bienfaisante. Avant d'alluvionner, elle creuse, emporte, détruit, bascule les arbres. Les sédiments qu'elle amène se composent, plus souvent que de limon, de graviers et de sables impropres à la culture.
MEYNIER, Pays. agraires, 1958, p. 98.
2. Action de couvrir d'eau volontairement une partie du pays, résultat de cette action. Irrigation par inondation; inondation des rizières. En général, pour remédier à la sécheresse, on recourt à l'irrigation plus qu'à l'inondation (MEYNIER, Pays. agraires, 1958, p. 98). Projet de substituer l'irrigation à l'inondation et de joindre le Nil à la mer Rouge (LEFEBVRE, Révol. fr., 1963, p. 516).
3. P. exagér. Hier, inondation de ma cabine, au petit matin, lors du lavage du pont (GIDE, Voy. Congo, 1927, p. 684).
B. — P. anal.
1. PATHOL. Épanchement.
a) Inondation bronchique. ,,Syndrome d'origine mécanique ou réflexe, observé surtout chez le jeune enfant après extraction d'un corps étranger trachéo-bronchique`` (Méd. biol. t. 2 1971).
b) Inondation des ventricules, inondation ventriculaire. Irruption de sang dans les ventricules cérébraux. Enfin l'accès comateux oblige à passer en revue toutes les affections susceptibles d'entraîner le coma : (...), l'inondation ventriculaire, etc. (RIEUX ds Nouv. Traité Méd., fasc. 5, 1, 1924, p. 190). Il faisait tous les vœux personnels pour une inondation pépère des deux ventricules (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 28).
c) Inondation glycosée. ,,Injection rapide d'une grande quantité (...) de glucose dans le sang`` (Méd. biol. t. 2 1971).
2. [L'analogie porte sur la quantité, sur la masse importante] Afflux, invasion.
a) Inondation + nom de chose. L'inondation de la Chine par le bouddhisme avec les immigrants hindous (FAURE, Espr. formes, 1927, p. 66) :
2. Quel dommage que tu ne sois plus là. Il y a une inondation de pêches. On en a ramassé huit grands paniers aujourd'hui.
RIVIÈRE, Corresp. [avec Alain-Fournier], 1907, p. 239.
b) Inondation + nom de pers. 23 juillet. Aujourd'hui, inondation des orphéons et des orphéonistes (GONCOURT, Journal, 1865, p. 179).
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1275 la grant inundacion « déluge » (JEAN DE MEUN, Rose, éd. F. Lecoy, 17567); 1374 « débordement des eaux » (Bail, A.N. MM 29, f° 122 r° ds GDF. Compl.). 2. 1559 méd. « épanchement » (J. FALCON, Notabilia supra Guidonem scripta, p. 313 ds SIGURS, p. 441); 3. 1579 « envahissement, afflux » de pers. (LARIVEY, Les Laquais, V, 4 ds IGLF); 1656 de choses (Cardinal DE RETZ, éd. Chantelauze, VI, 155 : cette prodigieuse inondation de toute sorte de vices). Empr. au lat. inundatio « inondation, débordement ». Fréq. abs. littér. : 363. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 378, b) 770; XXe s. : a) 494, b) 510.

inondation [inɔ̃dɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1549; inondacion, à propos du déluge, XIIIe; inundation, 1380; lat. inundatio, de inundatum, supin de inundare. → Inonder.
1 Débordement d'eaux qui inondent (cit. 2) le pays environnant. || Inondation causée par les pluies, la fonte des neiges, la crue d'un torrent, les hautes eaux d'une rivière. || Inondation due à un raz de marée. || Les inondations périodiques du Nil (→ 1. Colon, cit. 1). || Dégâts, ravages causés par une inondation. || Désastreuse, terrible inondation. || L'inondation, cataclysme, fléau de la nature. || Barrage, digue contre l'inondation.Par métonymie. Les eaux qui inondent. || « L'inondation couvrait une immense étendue de pays » (Académie).
1 (…) plusieurs autres rivières entre lesquelles on peut (…) tirer des canaux qui, en servant de lit aux inondations, feraient le même effet que les canaux du Nil, et augmenteraient la fertilité de la terre.
Voltaire, Hist. de Russie, I, I.
2 Depuis treize siècles, on y compte (en Hollande) en moyenne une grande inondation tous les sept ans, outre les petites (…)
Taine, Philosophie de l'art, t. I, p. 247.
2.1 — Qu'est-ce donc ? dit Paganel.
— La crue ! la crue ! répondit Thalcave en éperonnant son cheval qu'il lança dans la direction du nord.
— L'inondation ! s'écria Paganel, et ses compagnons, lui en tête, volèrent sur les traces de Thaouka.
Il était temps. En effet, à cinq milles vers le sud, un haut et large mascaret dévalait sur la campagne qui se changeait en océan. Les grandes herbes disparaissaient comme fauchées. Les touffes de mimosées, arrachées par le courant, dérivaient et formaient des îlots flottants. La masse liquide se débitait par nappes épaisses d'une irrésistible puissance.
J. Verne, les Enfants du Capitaine Grant, p. 262-263.
(1751). Par anal. Action d'inonder; résultat de cette action. || L'inondation volontaire d'un territoire par ouverture des écluses.
2 a Fam. Eau qui se répand en grande quantité; fait de se répandre en abondance (pour l'eau). || Il y a une inondation à la salle de bains ! Grande quantité de liquide renversé. || Quelle inondation !
2.2 Hier, inondation de ma cabine, au petit matin, lors du lavage du pont.
Gide, Voyage au Congo, Pl., p. 684.
b Méd. Épanchement. || Inondation ventriculaire (par le sang).Inondation bronchique (réflexe, après extraction d'un corps étranger).
3 Par métaphore. Vieilli. Quantité considérable (de choses, de personnes, assimilées à un liquide répandu). Débordement, déluge, flot, torrent.
3 (…) il faut une inondation de passion pour les ébranler (les grandes âmes) et pour les remplir.
Pascal, Disc. sur les passions de l'amour.
4 (…) comment vous serez-vous tirée (…) de ces inondations de paroles, où l'on se trouve noyée, abîmée ?
Mme de Sévigné, Lettres, 1229, 26 oct. 1689.
5 (…) pour sauver son pays de l'inondation des Français, (le prince d'Orange) ne sait point d'autre expédient que de le noyer dans les eaux de la mer (…)
Racine, les Campagnes de Louis XIV.
4 Grande quantité (de choses concrètes, d'animaux…) qui se répand de manière inquiétante. Invasion. || Une inondation de lettres.
6 (…) du fleuve, des canaux, des rivières, des marais, surgirent des millions de grenouilles; elles couvraient les champs et les chemins, sautaient sur les marches des temples (…) L'inondation fourmillante montait, montait toujours (…)
Th. Gautier, le Roman de la momie, XVI.
6.1 Ce n'étaient de tous côtés que lettres et paquets cachetés, sur le bureau, sur les meubles, sur le tapis. On enfonçait jusqu'à mi-jambe dans cette inondation. Toute la correspondance financière, industrielle et personnelle de Herr Schultze, accumulée de jour en jour dans la boîte extérieure du parc, et fidèlement relevée par Arminius et Sigimer, était là dans le cabinet du maître.
J. Verne, les Cinq cents Millions de la Bégum, p. 252.
Littéraire (abstractions) :
7 Une inondation de honte et de bassesse (…)
Hugo, l'Année funeste, XL.
Spécialt. Afflux massif (de biens, de produits); fait de produire une quantité excessive (de biens, de produits) et de les envoyer quelque part. || L'inondation du marché international par les exportations (cit. 4) américaines, japonaises.
8 Les paysans arrondissaient les yeux, gagnés d'une panique, à l'idée de cette inondation du blé étranger.
Zola, la Terre, V, IV.
CONTR. Assèchement, dessèchement, drainage.

Encyclopédie Universelle. 2012.