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isomorphisme

isomorphisme [ izɔmɔrfism ] n. m.
• 1838; de isomorphe
Sc.
1Chim. Propriété que possèdent deux ou plusieurs corps de constitution chimique analogue d'avoir des formes cristallines voisines.
2(1960 ; isomorphie 1846) Math. Morphisme dont l'application est bijective.
Ling. Relation entre deux langues qui ont les mêmes structures ou entre deux systèmes sémantiques comparables. Isomorphisme de la langue et des faits culturels (hypothèse de Sapir-Whorf).

isomorphisme nom masculin Caractère des corps isomorphes. (Les corps isomorphes ont généralement une grande parenté dans leur constitution chimique et ont la propriété de pouvoir se remplacer mutuellement dans la formation d'un même cristal, dit « solution solide ».) Relation existant entre deux langues ou deux structures linguistiques quand elles présentent toutes deux le même type de relations combinatoires. Homomorphisme bijectif. ● isomorphisme (expressions) nom masculin Isomorphisme d'espaces affines, application affine dont l'application linéaire associée est un isomorphisme d'espaces vectoriels.

isomorphisme
n. m.
d1./d CHIM Caractère des corps isomorphes.
d2./d MATH Propriété de deux ensembles isomorphes.

⇒ISOMORPHIE, subst. fém.; ISOMORPHISME, subst. masc.
A. — Fait, pour deux corps chimiques ou deux minéraux, de présenter une structure cristalline semblable. Un séléniure d'argent (...) dont les clivages cubiques affirment l'isomorphisme avec l'argyrite (LAPPARENT, Minér., 1899, p. 612). Si les cristaux [d'un sel] formés sont actifs, on trouve là une indication d'isomorphisme entre le radioélément qui s'y est fixé et un élément constitutif des cristaux (Mme P. CURIE, Isotopie, 1924, p. 22).
B. — MATH. Relation existant entre deux ensembles isomorphes. Dans le module des « entiers complexes » (...), on le voit [Gauss] plus tard étudier un module infini sur Z, dont il n'a pas manqué sans doute d'apercevoir l'isomorphisme avec le module des périodes (...) des fonctions elliptiques (BOURBAKI, Hist. math., 1960, p. 82) :
... le lecteur nous accordera que deux édifices mathématiques d'apparences fort dissemblables puissent, quand on examine leurs « secrètes architectures » conduire à des structures identiques, indiscernables. Chacun d'eux est la réalisation concrète d'un même groupe abstrait G : on dit qu'ils sont en isomorphie [it. ds le texte].
Gds cour. pensée math., 1948, p. 202.
C. — LING. ,,On dit qu'il y a isomorphisme entre deux structures de deux ordres différents de faits quand elles présentent toutes deux le même type de relations combinatoires`` (Ling. 1972).
Rem. Isomorphisme est plus usuel que isomorphie.
Prononc. et Orth. : [], [-]. Ac. 1935 : -phisme. Étymol. et Hist. A. 1824 isomorphisme (BEUDANT, p. 845). B. 1845 isomorphie (BESCH.). Dér. de isomorphe à l'aide des suff. -isme et -ie. Bbg. HAMON (P.). Analyse du récit. Fr. mod. 1974, t. 42, pp. 145-146.

isomorphisme [izɔmɔʀfism] n. m.
ÉTYM. 1824; var. vieillie isomorphie, 1845; de isomorphe (isomorphisme est dû, selon Wurtz, à Mitscherlich).
Sciences.
1 Chim. Propriété que possèdent deux ou plusieurs corps de constitution chimique analogue d'avoir des formes cristallines voisines.
tableau Vocabulaire de la chimie.
2 (1960; isomorphie, 1948). Math. Morphisme dont l'application est bijective.
3 (XXe). Ling. Relation entre deux langues qui ont les mêmes structures, ou entre deux structures sémantiques d'ordre différent présentant des relations combinatoires identiques. || Hypothèse, émise par Sapir, d'un isomorphisme de la langue et des faits culturels.
4 Didact. Relation entre deux structures isomorphes, dans quelque domaine que ce soit.

Encyclopédie Universelle. 2012.