jubilaire [ ʒybilɛr ] adj.
• 1566; de jubilé
1 ♦ Qui a rapport au jubilé catholique. Année jubilaire : année sainte.
2 ♦ Qui a accompli cinquante ans de fonction, d'exercice. Docteur jubilaire.
● jubilaire adjectif Qui relève du jubilé. ● jubilaire (homonymes) adjectif jubilèrent forme conjuguée du verbe jubiler ● jubilaire nom En Belgique, en Suisse, personne qui fête un jubilé.
jubilaire
adj. et n.
d1./d adj. Didac. Qui concerne le jubilé. Année jubilaire: année sainte (V. jubilé).
— (Suisse) Personne qui fête un jubilé.
⇒JUBILAIRE, adj.
A. — Qui appartient, qui est relatif à une célébration revenant au bout de vingt-cinq ou cinquante ans. Période jubilaire. Et ce soir même quand sonnera l'Angélus, à cette heure où l'étoile Al-Zohar brille dans le ciel déblayé, Commence cette année jubilaire que le Pape nouveau accorde (CLAUDEL, Annonce, 1912, IV, 5, p. 105) :
• Leur imagination de l'année jubilaire [par les canonistes] acheva le cycle des utopies qui ont fait de la Thora le plus inapplicable des codes.
RENAN, Hist. peuple Isr., t. 2, 1889, p. 376.
— En partic. Qui a cinquante ans d'exercice dans une profession. Synon. jubilé (v. ce mot A, emploi adj.). Docteur jubilaire. (Dict. XIXe et XXe s.).
B. — P. ext. [En parlant de fêtes commémoratives] Qui est fait en l'honneur d'un jubilé. Livre jubilaire. Recevoir du gonfalonier de Florence, au nom de l'Italie, la médaille jubilaire de Dante, c'est un immense honneur (HUGO, Corresp., 1866, p. 526). V. Civilis. écr., 1939, p. 26-4, s.v. jubilé.
REM. Jubilariat, subst. masc., hapax. Qualité, dignité conférée au terme de cinquante ans de sacerdoce. [Brigide au chanoine :] Vous savez que le chanoine Herbert a des prétentions au jubilariat, et qu'il a déjà fait déposséder un jeune confrère, sous prétexte qu'il négligeait les offices pour une dame (SAND, Consuelo, t. 3, 1842-43, p. 63).
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1566 « qui a cinquante ans de profession ou d'exercice » (Journal de Fr. Grin ds Mém. Soc. Hist. Paris, t. 21, p. 32 ds Fonds Barbier [v. CIORANESCU 16e, n° 11041] : Frere Lambert [...] deux fois jubilaire); 2. a) 1599 « relatif au jubilé » (MARNIX DE SAINTE-ALDEGONDE, Différens de la relig., I, II, 2 ds HUG., s.v. émulgence : pardons et emulgences [« indulgences »] jubilaires); b) 1766 année jubilaire (PETITY DE SAINT-VINCENT, Étrennes françoises dédiées à la ville de Paris pour l'année jubilaire du règne de Louis le Bienaimé ds CIORANESCU 18e, n° 49695); c) 1771 relig. juive, relig. cathol. année jubilaire (Trév.). Dér. de jubilé; suff. -aire1. Au sens 1, lat. médiév. jubilarius (1182 ds NIERM.).
jubilaire [ʒybilɛʀ] adj.
ÉTYM. 1566; de jubilé.
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♦ Didactique.
1 Qui a accompli cinquante ans de fonction, d'exercice. || Chanoine jubilaire. || Docteur jubilaire.
2 (1599, Marnix). Qui a rapport au jubilé catholique. || La période jubilaire. — (1766). || Année jubilaire ou année sainte.
0 Et ce soir même (…) Commence cette année jubilaire que le Pape nouveau accorde.
Extinction des dettes, libération des prisonniers, suspension de la guerre, fermeture des prétoires, restitution de toute propriété.
Claudel, l'Annonce faite à Marie, IV, 5.
♦ Fait pour un jubilé. || Médaille, livre jubilaire.
Encyclopédie Universelle. 2012.