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labile

labile [ labil ] adj.
• v. 1457 au sens 2; bas lat. labilis, de labi « glisser, tomber »
1(1840) Sc. Qui est sujet à tomber, à changer. Pétales labiles. Gènes labiles. Vitamine labile, peu stable.
2Fig. Qui est sujet à faillir, à changer. Mémoire labile, sujette aux éclipses. ⇒ défaillant.
⊗ CONTR. 1. Fixe, permanent.

labile adjectif (latin labilis, de labi, glisser) Se dit de ce qui est fragile, peu stable, notamment, en chimie, des composés. Susceptible de subir des modifications.

labile
adj. Didac. Sujet à se transformer, à tomber, à disparaître. Pétales labiles. Phonème labile.
Fig. Mémoire labile, peu fiable.

⇒LABILE, adj.
A. — Qui est sujet à changer, à se transformer. Synon. instable; anton. fixe, stable. Système labile; graisses labiles. Quelle grande fille répudiée s'en fut au sifflement de l'aile visiter d'autres seuils, quelle grande fille malaimée, À l'heure où les constellations labiles qui changent de vocable pour les hommes d'exil déclinent dans les sables à la recherche d'un lieu pur? (SAINT-JOHN PERSE, Exil, 1942, p. 214). L'hydrolyse douce (...) montra qu'un acide nucléique comporte une partie labile (...) et un centre plus résistant (P. MORAND, Confins vie, 1955, p. 78) :
1. ... à côté des éléments stables, perpétuels, comme les éléments nerveux et musculaires, il y a des éléments labiles, qui se remplacent périodiquement. Par exemple, les cellules épithéliales et cornées de la peau se détachent constamment de la surface, par desquamation, tandis que d'autres cellules les repoussent, qui naissent des couches profondes.
J. ROSTAND, La Vie et ses probl., 1939, p. 116.
Spécialement
BOT. Qui se détache et tombe facilement. (Dict. XIXe et XXe s.). Pétales labiles (Lar. 19e).
SC. DE LA TERRE. Eau labile. Eau mobile dans le sol (d'apr. PLAIS.-CAILL. 1958).
B. — Au fig. Enclin à se dérober, à disparaître. Synon. instable, précaire; anton. fixe, permanent, persistant. Agressivité labile. Comment ordonner la certitude intérieure de notre existence avec cette probabilité qu'elle appartienne à ces ensembles labiles? (SARTRE, Sit. I, 1947, p. 165) :
2. Le malade essaie de se donner, par les mouvements préparatoires, un « fond kinesthésique » (...), cependant ce fond kinesthésique est labile, il ne saurait nous fournir (...) le relèvement du mobile (...) pendant toute la durée du mouvement. Il est bousculé par le mouvement même et il a besoin d'être reconstruit après chaque phase du mouvement.
MERLEAU-PONTY, Phénoménol. perception, 1945, p. 135.
Vx. Mémoire labile. Mémoire peu fidèle. Anton. mémoire sûre. Il a la mémoire labile (Ac.). Je vois avec douleur ma mémoire devenir infidèle, lacunière, labile (AMIEL, Journal, 1866, p. 89).
Prononc. et Orth. : [labil]. Att. ds Ac. 1694-1878. Étymol. et Hist. 1. Ca 1457 mémoires labiles (G. CHASTELLAIN, Œuvres, éd. K. de Lettenhove, t. VI, p. 206); 2. 1840 bot. « qui tombe aisément » (Ac. Compl. 1842); 3. 1903-04 chim. (J. Chim. Phys., p. 166). Empr. au b. lat. labilis « glissant, enclin à glisser »; empr. avec l'accentuation lat. au XIIIe s. lable (Fr. ANGIER d'apr. FEW t. 5, p. 101a). Fréq. abs. littér. : 10.

labile [labil] adj.
ÉTYM. V. 1457, au sens 2; bas lat. labilis, de labi « glisser, tomber ».
Didactique.
1 (1840). Bot. Qui est sujet à tomber, à changer. || Pétales labiles. || Gènes labiles (→ Mutable). || Vitamine labile, peu stable.
(1840). Biol. || Cellules labiles, qui se renouvellent durant toute la vie de l'organisme.
2 Fig. Qui est sujet à faillir, à changer. || Mémoire labile, défectueuse, sujette aux éclipses.
1 (…) si bien que le goût ne se publie point, qu'il ne souffre pas la recette et que, même éclatant aux yeux, même reconnu de tous, il demeure encore, entre toutes les qualités d'une œuvre humaine, la plus brillamment labile.
G. Duhamel, le Temps de la recherche, VII.
Didact. Qui s'efface, peut disparaître.
Spécialt, psychanalyse :
2 (Dans la psychanalyse des psychoses) le transfert des conflits infantiles est possible mais il est labile; le patient réagit aux frustrations en se retirant de la réalité et par conséquent du transfert.
Daniel Lagache, la Psychanalyse, p. 99.
CONTR. Fixe, permanent.
DÉR. Labilité.

Encyclopédie Universelle. 2012.