libage [ libaʒ ] n. m.
• 1676; de l'a. fr. libe, gaul. °libba
♦ Techn. Bloc de pierre, moellon grossièrement équarri, noyé dans la masse d'une maçonnerie; appareil ainsi formé.
● libage nom masculin (ancien français libe, bloc de pierre) Quartier de roche employé en fondation d'un mur ou d'un pilier.
⇒LIBAGE, subst. masc.
BÂT. Gros moellon grossièrement équarri que l'on emploie noyé dans l'épaisseur d'un mur ou dans celle d'une fondation pour en augmenter la résistance. Les gros moellons ou libages servant d'habitude à l'exécution des fondations sont plus ou moins irréguliers (DEGRAND, RÉSAL, Ponts en maçonn., 1888, p. 132).
♦ Maçonnerie de libage. Assise de maçonnerie construite avec ce type de moellons pour résister à la forte pression d'une colonne, d'une poutre, d'un poteau p. ex. À défaut d'autres matériaux, quelques pierres gélives peuvent être employées comme maçonnerie de libage dans les travaux de fondation (BOURDE, Trav. publ., 1928, p. 91).
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1676 (FÉLIBIEN, p. 512, s.v. carreaux de pierre : On appelle carreaux de pierre lorsqu'il n'y en a que deux ou trois à la voye; quand il y en a davantage, on dit libes ou libage et quand il n'y en a qu'un, on dit quartier de pierre). Dér., avec suff. -age, de lib(b)e « bloc de pierre » (1385, Arch. nat. KK 257, fol. 32 ds GAY; 1507, Compte, Evreux ds Mél. publ. par la Société d'hist. de Normandie, t. 7, 1907, p. 71), d'orig. obsc.; d'apr. J. HUBSCHMID ds FEW t. 5, p. 294 a, libe serait issu de la base libba qui, n'ayant pas de corresp. dans les lang. germ., pourrait être d'orig. prégauloise.
libage [libaʒ] n. m.
ÉTYM. 1676, Félibien; de l'anc. franç. libe « bloc de pierre », gaul. libba, et suff. -age.
❖
♦ Techn. Bloc de pierre, moellon grossièrement équarri, noyé dans la masse d'une maçonnerie; appareil ainsi formé.
Encyclopédie Universelle. 2012.