COSTA BRAVA
COSTA BRAVA
Littoral de la province de Gérone entre la frontière française et le Tordera qui la sépare du Maresme barcelonais. Ce «finisterre» catalan dit Côte de Gérone ou Costa de Levante est entré dans la catégorie des plages très fréquentées sous le nom de côte brava , rocheuse et malaisée d’accès, interrompue par des cales ménageant des abris naturels. La Costa Brava se décompose en trois secteurs: pyrénéen au nord (Port-Bou, Cadaqués, cap de Creus); ampurdanais avec le golfe de Rosas et ses plages sablonneuses; méridional avec les massifs de Montgri et Bagur, où se trouvent les stations les plus fréquentées: Palamós, S’agaró, Playa de Aro, San Felíu de Guíxols, Tossa, Lloret de Mar, Blanes.
Deux comptoirs grecs s’étaient établis à Rhodé (Rosas) et à Emporion (Ampurias); les activités traditionnelles sont restées longtemps immuables: récolte du corail, fabrication des bouchons de liège, artisanat textile, pêche et construction navale. Une première poussée démographique est enregistrée au XVIIIe siècle, mais l’essor est contemporain. L’impulsion vient des villes voisines, Barcelone et Gérone, après la Première Guerre mondiale; en 1930, des réfugiés politiques allemands découvrent Tossa; un industriel géronais lance S’agaró; pendant vingt ans, la fréquentation est uniquement régionale. En 1950, le tourisme de masse fait irruption; d’abord des Français, prolongement des séjours sur la côte Vermeille roussillonnaise, puis des Britanniques et des Allemands.
En quelques décennies, le tourisme transforme un paysage jusque-là respecté, les hôtels se multiplient, les lotissements des urbanizaciones gagnent les coins les plus reculés, des routes sont ouvertes; la multiplication des charters sur l’aéroport voisin de Gérone confirme le caractère international de ce tourisme.
Cette région est aussi, du point de vue agricole, une des plus riches d’Espagne.
Encyclopédie Universelle. 2012.