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lingue

lingue [ lɛ̃g ] n. f.
• 1723; néerl. leng
Poisson des côtes de la Manche et de l'Atlantique (gadiformes), proche de la lotte. région. 2. julienne.

lingue nom féminin (néerlandais leng) Poisson marin (gadidé), comestible apprécié, à deux dorsales et une anale très longue, avec un barbillon mentonnier. (On distingue la grande lingue, qui atteint 2 m de long, la lingue bleue, moins grande, et la lingue espagnole, de moins de 90 cm.) ● lingue (synonymes) nom féminin (néerlandais leng) Poisson marin (gadidé), comestible apprécié, à deux dorsales et une...
Synonymes :
- julienne

lingue
n. f. Poisson (Fam. des gadidés) des côtes de Norvège, voisin de la morue.

I.
⇒LINGUE1, subst. masc.
Arg. Couteau, poignard. Coup de lingue; jouer du lingue. Son visage en lame de couteau et son regard gris froid comme le reflet d'un lingue (BARBUSSE, Feu, 1916, p. 253). C'est le couteau qui a gagné la guerre, par le canon! Un poilu qui tiendrait contre un train blindé lâchera à la seule idée que des types s'amènent avec un lingue (VERCEL, Cap. Conan, 1934, p. 220).
Rem. Le mot est en voie de disparition, selon LE BRETON 1960; on rencontre, au XIXe s., la forme lingre : Si je savais ça, j'te fourrais mon lingre dans le palpitant jusqu'au manche (VIDOCQ, Vrais myst. Paris, t. 4, 1844, p. 7).
REM. Linguer, verbe trans., arg. Frapper à coups de lingue. (Ds ROB. Suppl. 1970 et Lar. Lang. fr.).
Prononc. : []. Étymol. et Hist. 1596 ingre (PECHON DE RUBY, La Vie généreuse des mercelots, gueuz et boesmiens ds SAIN. Sources arg. t. 1, p. 166); 1612 lingre (ID., La Vie généreuse des mattois, gueuz, boesmiens et cagouz, 31 ds IGLF : cousteau, lingre); 1835 lingue (RASPAIL ds Le Réformateur, 20 sept., p. 2). Altération du nom de la ville de Langres (Haute-Marne), réputée pour sa coutellerie dès le Moy. Âge. Bbg. CHAUTARD Vie étrange Arg. 1931, p. 596. - SAIN. Arg. 1972 [1907], p. 116.
II.
⇒LINGUE2, subst. fém.
ZOOL. Poisson de mer de type merlu, avec deux nageoires dorsales et une nageoire anale, communément appelé colin, julienne. La morue (...) appartient à la grande famille (...) qui comprend d'ailleurs bien d'autres espèces telles que le merlan, le lieu noir, l'églefin, la lingue, le merlu, etc. (BOYER, Pêches mar., 1967, p. 63).
Prononc. : []. Étymol. et Hist. 1396 leyngue (Manière de lang., 393 ds T.-L.); 1723 lingue (SAVARY d'apr. FEW t. 16, p. 463a). Empr. au néerl. leng, de même sens, dér. de lang « long », ou à une autre lang. germ. Dans la 1re attest., le mot est prob. empr. à l'angl. ling, de même sens, cf. THOMAS (A.) Essais, pp. 328-329 et P. W. Brosman ds Language t. 40, 1964, pp. 153-156.

1. lingue [lɛ̃g] n. f.
ÉTYM. 1723; en anc. franç. lengue, XIIIe; puis leynge, 1396; masc. au XVIIIe; du néerl. leng, même sens.
Poisson des côtes de la Manche et de l'Océan, voisin du merlu (Gadidés). N. sc. : Molva. || Les « millions d'œufs pondus par la lingue » (R. et M.-L. Bauchot, les Poissons, p. 83).
0 Pas moche du tout, votre lot, commente à voix basse le crieur-juré qui sent l'inquiétude de Le Roux et tente de le rassurer. Peut-être un peu trop de lingues. Mais il y a du merlu.
Pierre Accoce, le Polonais, p. 9.
HOM. 2. Lingue.
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2. lingue [lɛ̃g] n. m.
ÉTYM. 1835; de ingre (1596), puis lingre (1612), altér. de Langres, ville renommée pour sa coutellerie, selon Esnault.
Argot (vieilli). Couteau, poignard.
0 Un poilu qui tiendrait contre un train blindé lâchera à la seule idée que des types s'amènent avec un lingue (…) Et maintenant, ces salauds qui nous les ont distribués (…) nos couteaux de nettoyeurs, nous crient : « Lâchez ça ! Ce n'est pas une arme française, la belle épée nickelée de nos pères ! (…) »
Roger Vercel, Capitaine Conan, XII, p. 219.
DÉR. Linguer.
HOM. 1. Lingue.

Encyclopédie Universelle. 2012.