loir [ lwar ] n. m.
• fin XIIe; lat. pop. lis, liris, class. glis, gliris
♦ Petit mammifère d'Eurasie (rongeurs) au pelage gris, à la queue touffue, qui peut hiberner six mois de l'année. Le lérot et le muscardin sont de la famille du loir. — Fam. Dormir comme un loir.
● loir nom masculin (latin populaire lis, liris, du latin classique glis, -iris) Petit rongeur (gliridé) au pelage gris, frugivore, hibernant et familier des maisons isolées. ● loir (expressions) nom masculin (latin populaire lis, liris, du latin classique glis, -iris) Familier. Dormir comme un loir, dormir longtemps et profondément. Loir africain, nom usuel du graphiure. Paresseux comme un loir, extrêmement paresseux.
loir
V. Loir-et-Cher.
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loir
n. m. Petit rongeur européen, pourvu d'une longue queue touffue, qui hiberne plusieurs mois dans le sol.
|| Loc. Dormir comme un loir, très profondément.
⇒LOIR, subst. masc.
Petit rongeur au pelage gris et à longue queue, vivant dans les creux des arbres, se nourrissant essentiellement de fruits, et qui hiberne pendant les saisons froides. Piège à loir. Le loir entame tous les fruits au fur et à mesure qu'ils mûrissent. Il n'en mange jamais un entier (...). Deux ou trois loirs seulement gâchent la récolte de tout un jardin (GRESSENT, Potager mod., 1863, p. 939). Hors la lourde rangée des vieux coutumiers in-folio, que les loirs ont percée de part en part, les livres sont intacts dans leurs armoires grillées (FRANCE, Bonnard, 1881, p. 348).
♦ ZOOL. Mammifère de l'ordre des Rongeurs. Dans les loirs l'estomac n'a qu'une seule poche. Il est alongé dans le loir ordinaire. Il est globuleux dans le lerot et le muscadin, dans lesquels l'œsophage s'insère très-près du pylore (CUVIER, Anat. comp., t. 3, 1805, p. 386).
— P. méton. Chair de cet animal appréciée chez les Romains. À Rome (...) le luxe de la table fut poussé à un point presque incroyable. On goûta de tout, depuis la cigale jusqu'à l'autruche, depuis le loir jusqu'au sanglier (BRILLAT-SAV., Physiol. goût, 1825, p. 265).
— Locutions
♦ Dormir comme un loir. Dormir très profondément. Il m'a semblé très doux de me retrouver au milieu de mon vieux cabinet et de revoir toutes mes petites affaires! Mes matelas ont été rebattus, et je dors comme un loir (FLAUB., Corresp., 1871, p. 219).
♦ Paresseux comme un loir. Qui aime à dormir, à paresser :
• Est-ce qu'il ne s'était pas mis en tête d'entretenir — c'est le mot — un vieil ivrogne du nom de Rebattut, un ancien braconnier, paresseux comme un loir, qui vit dans une cabane de charbonniers, en lisière du fonds Goubault (...)?
BERNANOS, Journal curé camp., 1936, p. 1120.
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1202 (Renart, éd. E. Martin, XVI, 1121 : dormant comme loir). Du lat. vulg. , , class. , « loir ». Le type en qu'attestent les formes de basse époque glerus, cleres (époque mérov. v. Romania t. 18, 1889, p. 520), lerus (d'apr. MEYER-LÜBKE ds Wiener Studien t. 25, 1903, p. 101) est également postulé par différentes formes dial. relevées dans les domaines ital., esp. et port. (FEW t. 4, p. 155 b). De sont issues différentes formes gallo-rom. : m. fr. glir (av. 1563 LA BOÉTIE ds GDF.; 1565 RONSARD, Élégies ds Œuvres, éd. P. Laumonier, t. 13, p. 151, 17), lire (dial. du Centre, JAUBERT), ainsi que les dér. gliron et liron. L'aphérèse de g- initial est difficile à expliquer; on remarque le même phénomène dans l'a. fr. luissel « pelote (de fil » issu de globuscellum « peloton » (dimin. du lat. globus « pelote ») et lemoissel « pelote » issu de glomiscellum (dimin. de glomus « id. »), FEW, t. 4, pp. 158 b et 162 a; v. aussi FOUCHÉ, p. 685. Fréq. abs. littér. : 52. Bbg. LÅNGFORS (A.). Notes lexicogr. Neuphilol. Mitt. 1940, t. 41, n° 1/2, pp. 101-104.
loir [lwaʀ] n. m.
ÉTYM. V. 1200; du lat. pop. lis, liris, class. glis, gliris.
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♦ Petit mammifère rongeur, à poil gris et à queue touffue, qui se niche dans le creux des arbres ou des rochers (n. sc. : glis). || Le loir est un animal hibernant (→ Engourdissement, cit. 3). || Variétés de loirs : lérot, muscardin.
1 Les loirs (…) sont courageux, et défendent leur vie jusqu'à la dernière extrémité; ils ont les dents de devant très longues et très fortes, aussi mordent-ils violemment; ils ne craignent ni la belette ni les petits oiseaux de proie, ils échappent au renard, qui ne peut les suivre au-dessus des arbres; leurs plus grands ennemis sont les chats sauvages et les martes.
Buffon, Hist. nat. des animaux, Le loir.
1.1 Hier après-midi, vers 7 heures, je vois un jeune loir assis sur le seuil de ma chambre, gros, rond, gris foncé, avec un museau noir et blanc et d'admirables yeux fort noirs et fort grands.
J. Green, Journal, 28 août 1968, Ce qui reste de jour, p. 115.
➪ tableau Noms de mammifères.
♦ ☑ (XIIIe). Loc. fam. Dormir comme un loir. — ☑ (1893). Être paresseux comme un loir (par allus. à l'engourdissement hivernal de l'animal), très paresseux. — Fig. || Quel loir, ce gosse !
1.2 Ô mes raisons le loir en a plus de dormir
Que moi d'en découvrir de valables à la vie
À moins d'aimer.
Éluard, Facile, Œ. Compl., Pl., t. I, p. 462.
2 Mes matelas ont été rebattus, et je dors comme un loir.
Flaubert, Correspondance, 1166, 5 avr. 1871.
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DÉR. Lérot, loirot.
Encyclopédie Universelle. 2012.