lycanthropie [ likɑ̃trɔpi ] n. f.
• 1564; gr. lukanthrôpia→ lycanthrope
♦ Littér. ou didact.
1 ♦ Délire de la personne qui se croit transformée en loup (ou en un animal féroce).
2 ♦ Croyance d'après laquelle les humains peuvent se transformer en loup (ou en d'autres animaux féroces).
● lycanthropie nom féminin Métamorphose d'un homme en loup-garou.
⇒LYCANTHROPIE, subst. fém.
Vieilli, MÉD. Forme de délire dans lequel le sujet se croit transformé en loup (ou, p. ext., en un animal quelconque) et en imite le comportement. Il est sûr, au reste, que les affections lépreuses, les satyriasis, les lycanthropies, ont, dans tous les tems, dépendu de profondes altérations de la lymphe; et qu'elles se manifestent d'abord par l'engorgement général de tout le système glandulaire (CABANIS, Rapp. phys. et mor., t. 1, 1808, p. 467). On le voit (...) plongé dans un rêve de lascivité continuelle, se désespérer de sa poltronnerie, s'exalter, vouloir se tuer, haïr les femmes, les adorer, enfin, changé en bête au point de tomber dans un accès de lycanthropie, et d'aboyer (d'amour) comme un chien! (PROUDHON, Pornocratie, 1865, p. 244).
— Vx. Aliénation mentale dans laquelle on voyait au Moyen Âge la manifestation d'un pouvoir maléfique. Le faux-lion était un rituel magique important se rattachant à des croyances aussi profondes que celles de la lycanthropie et au cours duquel les sorciers démontraient leur pouvoir d'intimidation sur la foule (Jeux et sports, 1967, p. 794). Cf. loup-garou A et garou1.
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1564 (MARCONVILLE, Recueil mémorable d'aucuns cas merveilleux, f° 82 v°: Ceux aussi qui sont passionnez d'une maladie [que les Médecins appellent Lycanthropie] ont ceste imagination qu'ilz pensent estre transmuez en Loups). Empr. au gr., de même sens que le français. Bbg. DELB. Matér. 1880, p. 193.
lycanthropie [likɑ̃tʀɔpi] n. f.
ÉTYM. 1564; grec lukanthrôpia, de lukanthrôpos. → Lycanthrope.
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♦ Littéraire ou didactique.
1 Délire de celui qui se croit transformé en loup (ou en un animal féroce).
1 (…) et tellement la mélancolie noire l'agite et le tourmente, qu'il tombe quelquefois en une lycanthropie et court les champs pensant être loup-garou.
Ronsard, Œuvres en prose, De l'envie.
2 Nous nous dissimulions, nous nous tassions entre les racines en caoutchouc qui viennent s'arc-bouter sur les rives comme les pattes fantasques de quelque monstrueuse tarentule. Nous dormions d'un sommeil agité. Lycanthropie. Celui dont c'était le tour de garde résistait de son mieux à l'envoûtement des moustiques en imitant les longs miaulements des guépards.
B. Cendrars, Moravagine, in Œ. compl., t. IV, p. 215-216.
3 (…) chez les Toradja's des Célèbes, « la lycanthropie » vient des dieux; elle ne s'apprend pas. On est loup-garou de naissance, ou on le devient par contagion. Un enfant le devient en mangeant les restes du riz de son père.
2 Croyance selon laquelle les hommes peuvent se transformer en loup (ou en d'autres animaux féroces). || Les mythes de lycanthropie.
Encyclopédie Universelle. 2012.