Akademik

macaronique

macaronique [ makarɔnik ] adj.
• 1546; it. macaronico, de macaronea « poème burlesque », dér. plaisant de macarone macaron
Littér. Poésie macaronique : poésie burlesque où l'auteur entremêlait des mots latins et des mots de sa propre langue affublés de terminaisons latines. Latin macaronique : latin de cuisine.

macaronique adjectif (italien macaronico) Littérature Poésie macaronique, poésie burlesque où les mots sont mêlés de latin ou affublés de terminaisons latines. ● macaronique (expressions) adjectif (italien macaronico) Poésie macaronique, poésie burlesque où les mots sont mêlés de latin ou affublés de terminaisons latines.

⇒MACARONIQUE, adj.
LITT. [En parlant d'un genre parodique] Qui est composé de mots latinisés de façon à produire un effet divertissant ou comique. Langage, style macaronique; vers macaronique. Je me souviens maintenant d'une chanson de l'époque qu'on fit en latin macaronique sur certain orage qui surprit le Grand Condé comme il descendait le Rhône en compagnie de son ami le marquis de La Moussaye. Condé dit:Carus Amicus Mussaeus. Ah! Deus bonus! quod tempus! Landerirette, Imbre sumus petituri (PROUST, Prisonn., 1922, p. 303).
P. ext. et p. plaisant. Peu sérieux, qui tient de la parodie. Nous te destinions les rênes de cet empire macaronique et burlesque (BALZAC, Peau chagr., 1831, p. 44). J'ai vu soumettre de malheureux malades à des régimes absurdes et débilitants, hydratés, végétariens, macaroniques, en vertu de théories fausses (L. DAUDET, Monde images, 1919, p. 51).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1552 vers macaronicques (RABELAIS, Quart Livre, chap. 13, éd. R. Marichal, p. 84). Empr. à l'ital. maccheronico, anc. maccaronico, adj. qualifiant le style, les vers macaroniques, c'est-à-dire un mélange d'ital., de lat., de formes dial. (dial. de Brescia et de Mantoue), de lang. étrangères imaginaires, etc., assorti de désinences latines, et dont l'oeuvre la plus représentative est le Baldus de T. Folengo (1517; v. U. RENDA, P. OPERTI, Dizion. storico della letteratura ital., s.v. Folengo); maccheronico est dér. de maccherone (macaron et macaroni) pris au sens de «nourriture grossière». Bbg. BOULAN 1934, p. 36. — HOPE 1971, p. 206. — QUEM. DDL t. 15.

macaronique [makaʀɔnik] adj.
ÉTYM. 1546; ital. macaronico, de macaronea « poème burlesque », dér. plaisant de macarone. → Macaron.
Didact. || Poésie macaronique : poésie burlesque où l'auteur entremêle des mots latins et des mots de sa propre langue affublés de terminaisons latines. || Poème macaronique. Macaronée. || Style, vers macaroniques. || Latin macaronique de la cérémonie du Malade imaginaire de Molière.
Par ext. (1844). Burlesque, qui tient de la parodie.
1 Le Typhon (…) est un poème burlesque sur la guerre des dieux et des géants (…) Scarron a caricaturé ce sujet épique (…) Au début du poème, les dieux font bombance dans un (sic) Olympe macaronique arrangé en pays de Cocagne.
Th. Gautier, les Grotesques, p. 358-359.
2 J'accomplis exactement ma promesse et confectionnai une préface à la fois subtile et macaronique pour démontrer l'identité d'un poème licencieux et vulgaire, et des plus belles pages mystiques qui aient été écrites.
Léonce de Larmandie, Histoire de J.-G. Nouveau, in G. Nouveau, Pl., p. 1046.
DÉR. Macaronisme.

Encyclopédie Universelle. 2012.