madeleine [ madlɛn ] n. f.
• 1223 faire la Madeleine; lat. Magdalena « femme de Magdala », pécheresse célèbre de l'Évangile
1 ♦ Loc. Pleurer comme une Madeleine, abondamment.
2 ♦ (1845; de Madeleine Paulmier, cuisinière) Petit gâteau sucré à pâte molle, de forme ovale, au dessus renflé. « je portai à mes lèvres une cuillerée du thé où j'avais laissé s'amollir un morceau de madeleine » (Proust).
3 ♦ (allus. à l'expérience de la madeleine de Proust) Objet, sensation qui fait resurgir d'agréales souvenirs. « pour nous autres, trentenaires, ce nom seul est une madeleine » (Le Nouvel Observateur, 1995).
● madeleine nom féminin (bas latin Magdalene, nom de la pécheresse repentie) Familier. Pleurer comme une Madeleine, verser beaucoup de larmes. ● madeleine (expressions) nom féminin (bas latin Magdalene, nom de la pécheresse repentie) Familier. Pleurer comme une Madeleine, verser beaucoup de larmes. ● madeleine nom féminin (de sainte Madeleine ) Nom commun à divers cépages (madeleine angevine, madeleine blanche, madeleine de Jacques). ● madeleine nom féminin (peut-être de Madeleine Paulmier, nom propre) Petit gâteau en forme de coquille bombée, constitué d'une pâte à base d'œufs battus, de sucre, de farine, de beurre fondu, parfumée au citron ou à la fleur d'oranger. ● madeleine (expressions) nom féminin (peut-être de Madeleine Paulmier, nom propre) La madeleine de Proust, objet, odeur, saveur, etc., qui fait surgir une série de souvenirs anciens.
Madeleine
n. f. Petit gâteau rond ou ovale à pâte molle.
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Madeleine
(1618 - 1672) jouait surtout les rôles de soubrette.
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Madeleine
(la) site préhistorique de la Dordogne, sur la Vézère; il a donné son nom (magdalénien) à la dernière période du paléolithique supérieur.
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Madeleine
(îles de la) petit archipel du Québec situé dans le golfe du Saint-Laurent.
I.
⇒MADELEINE1, subst. fém.
A. — [P. allus. à celle qui fut pardonnée par Jésus] Pécheresse repentante. Une Madeleine. Elle leva la tête en haut comme au ciel, et je vis ses grands yeux bleus mouillés comme ceux d'une Madeleine. Pendant qu'elle priait, il prenait le bout de ses longs cheveux et les baisait sans faire de bruit (VIGNY, Serv. et grand. milit., 1835, p. 44).
— Expr. fam. Pleurer comme une Madeleine. Pleurer à chaudes larmes, en abondance. Quand j'ai vu cela, j'ai pleuré comme une Madeleine (ROLLAND, J.-Chr., Révolte, 1907, p. 473).
B. — BOT. Variété de fruits qui mûrissent à l'époque de la Sainte Madeleine. Poire, pêche Madeleine. P. ell. la Madeleine. Les cépages de table précoces peuvent intéresser l'amateur de toutes les régions de France (...). Peu de variétés sont réellement satisfaisantes. La plus belle, la Madeleine angevine (...) arrive à maturité environ dix jours avant le chasselas (LEVADOUX, Vigne,1961, p. 37).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. I. 1. 1223 faire la Madelainne «affecter le repentir, l'humilité» (GAUTIER DE COINCI, Les Miracles de Nostre Dame, éd. V. F. Koenig, I, ch. 8, 1814); 2. 1834 pleurer comme une Madeleine «pleurer abondamment» (BALZAC, Langeais, p. 340). II. 1701 «nom donné à diverses variétés de fruits» (L. LIGER, Maison rustique, II, 146: Poire Magdeleine, fort hative et se mange à la mi-Juillet; p. 143: pêche Magdelaine, blanche, bonne à la my-Août). Du lat. chrét. Maria Magdalena «Marie de Magdala» (nom d'un bourg de Galilée), pécheresse repentante de l'Évangile (cf. Luc, 8, 2), dont la fête est célébrée le 22 juillet.
II.
⇒MADELEINE2, subst. fém.
Petit gâteau de forme ovale dont le dessus est renflé et strié et dont la pâte est moelleuse et délicatement parfumée. Le conducteur, qui à Commercy était remonté en mangeant une madeleine, à Verdun des dragées, sautait sur le marchepied (GIRAUDOUX, Simon, 1926, p. 200):
• 1. Elle envoya chercher un de ces gâteaux courts et dodus appelés petites madeleines qui semblent avoir été moulés dans la valve rainurée d'une coquille de Saint-Jacques.
PROUST, Swann, 1913, p. 45.
— [P. allus. littér. à l'expérience de la madeleine de Proust]:
• 2. Cette expérience de l'éternel peut (...) s'opérer à travers une sensation vive et fraîche qui, dans une brusque fusion d'un souvenir et d'une perception mystérieusement apparentés nous détache, par un miracle léger, de la servitude avilissante du temps. On connaît les exemples célèbres de Proust: la saveur d'une madeleine trempée dans une cuillerée de thé, une cuiller cognée contre une assiette, les pieds posés sur deux pavés inégaux suffisent à ouvrir le paradis intérieur...
MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 321.
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1769 gâteaux à la Madeleine (MENON, The Professed Cook, trad. Les soupers de la Cour, t. 2, 8, 410 ds QUEM. DDL t. 20); 1807 des Magdeleines (Alm. des gourmands, 5, 76 cité par M. HÖFLER ds Z. rom. Philol. t. 84, 92, n. 10). Du prénom fém. Madeleine, pour des raisons inconnues. La recette de ce gâteau est attribuée par De La Reynière (v. QUEM. DDL t. 20) à Madeleine Paumier, pensionnaire et ancienne cuisinière de Madame Perrotin de Barmond, dont on ne possède aucun renseignement précis. D'autres hyp. peu convaincantes ont été proposées (v. FEW t. 6, 24, note 2).
STAT. —Madeleine1 et 2. Fréq. abs. littér.:89.
BBG. —QUEM. DDL t. 6, 20.
madeleine [madlɛn] n. f.
ÉTYM. 1223, faire la Madeleine « affecter le repentir »; du lat. Magdalena, prénom, proprt « femme de Magdala », pécheresse célèbre de l'Évangile.
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1 ☑ Loc. (1833). Pleurer comme une Madeleine : pleurer abondamment.
2 (XVIIe). Nom donné à diverses variétés de fruits qui mûrissent à l'époque de la Sainte-Madeleine (pêches, prunes, pommes, poires). || Pêche-Madeleine. — Nom de cépages précoces qui donnent des raisins de table.
3 (1845; gâteaux à la Madeleine, 1769; magdeleine, 1807; gâteau(x) madeleine, 1842, in D. D. L.; de Madeleine Paulmier, cuisinière, d'après Bescherelle). Petit gâteau sucré à pâte molle, de forme arrondie. || Elle adore les madeleines.
♦ Allusion littéraire :
1 Elle envoya chercher un de ces gâteaux courts et dodus appelés Petites Madeleines qui semblent avoir été moulés dans la valve rainurée d'une coquille de Saint-Jacques. Et bientôt, machinalement, accablé par la morne journée et la perspective d'un triste lendemain, je portai à mes lèvres une cuillerée du thé où j'avais laissé s'amollir un morceau de madeleine.
Proust, À la recherche du temps perdu, t. I, p. 65 (La suite de ce passage célèbre est consacrée au retour de souvenirs par association de sensations).
♦ (Allusion à l'expérience de la madeleine de Proust). Objet, sensation qui fait revenir à la mémoire des souvenirs (souvent des souvenirs d'enfance) agréables. || « Cette quête du jardin de grand-mère est aussi et surtout une façon de trouver sa madeleine de Proust » (le Monde, 9 avr. 1999, p. 32).
2 Ce qui fait, hélas ! la rareté de la fameuse expérience de la madeleine de Proust, c'est que souvent le seuil d'excitation s'élève avec l'âge : pour ressusciter la rue Crébillon de mon enfance, il ne faut à soixante ans pas moins que le Prudential Building.
Julien Gracq, Lettrines 2, in Œ. Compl., t. II, p. 370.
3 Est-il plus bel exemple de l'état central dans ses trois composantes spatiotemporelles que la fameuse madeleine de Proust ? Description d'un état interne aussi agréable que vague (…) L'auteur reconnaît la cause : le goût du morceau de madeleine trempé dans l'infusion de tilleul réactualise un état interne ancien, un stimulus surgi du passé avec un bien-être indicible ressuscite l'espace extracorporel d'alors, la vieille maison grise sur la rue, la chambre de la tante Léonie.
Le temps retrouvé n'est pas toujours celui du bien-être. Sans le qualifier de proustien, on peut provoquer chez le rat le curieux phénomène de l'aversion conditionnée.
Jean-Didier Vincent, Biologie des passions, p. 170.
4 Au plur. Fer à plisser.
4 (…) elle préparait les cisailles et les madeleines pour gaufrer elle-même son plus joli « devant » de lingerie fine (…)
Colette, la Maison de Claudine, p. 84.
Encyclopédie Universelle. 2012.