magnanerie [ maɲanri ] n. f.
• 1763 magnagnerie; provenç. magnanarié, de magnan « ver à soie »
♦ Local où se pratique l'élevage des vers à soie.
♢ Par ext. Sériciculture.
● magnanerie nom féminin Bâtiment destiné à l'élevage des vers à soie.
magnanerie
n. f. Bâtiment servant à l'élevage de vers à soie.
— Par ext. élevage de vers à soie. Syn. sériciculture.
⇒MAGNANERIE, subst. fém.
SÉRICICULTURE
A. —Local, bâtiment généralement muni d'un système de chauffage, où se pratique l'élevage du ver à soie. J'ai songé à distraire Monsieur de Mortsauf, en lui conseillant d'établir une magnanerie à Clochegourde où il existe déjà quelques mûriers, vestiges de l'ancienne industrie de la Touraine (BALZAC, Lys, 1836, p. 197):
• ♦ Pendant très longtemps, les principales usines européennes de soierie avaient acheté de la soie grège aux magnaneries de la vallée du Rhône, de Provence ou d'Italie.
LESOURD, GÉRARD, Hist. écon., 1966, p. 315.
B. —Au sing. Synon. de sériciculture. La magnanerie en France n'est pas morte. Il suffit de rassembler les volontés et de procéder intelligemment, avec méthode. Bien entendu, l'activité d'éleveur de ver à soie ne peut être considérée comme activité principale (Rustica, 18-24 mars 1981, n° 586, p. 15).
Prononc. et Orth.: []. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1823 (BONAFOUS, Mémoire sur une éducation de vers à soie, ou Journal d'une magnanerie [titre], in Nouv. man. de bibliographie, Roret, 284 ds QUEM. DDL t. 12). Dér. de magnan; suff. -erie, sur le modèle du prov. magnanarié «art d'élever les vers à soie; lieu où l'on élève les vers à soie» (MISTRAL).
magnanerie [maɲanʀi] n. f.
ÉTYM. 1823; magnanière, 1839; provençal magnanarié, de magnan.
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1 Local (dit aussi sédier dans certaines régions) où se pratique l'élevage des vers à soie (→ Graine, cit. 13). || Traitement des cocons destinés aux filatures dans les magnaneries. ⇒ Séricicole (établissement).
1 On s'occupait beaucoup dans ce moment-là de la récolte de la soie, et l'on me fit voir les cabanes, bâtiments d'une construction légère qui servent de magnanerie. Dans certaines salles, on nourrissait encore les vers sur des cadres superposés; dans d'autres, le sol était jonché d'épines coupées sur lesquelles les larves des vers avaient opéré leur transformation.
Nerval, Voyage en Orient, Druses et Maronites, I, III.
2 Après avoir été le siège de la fédération de la soie qui groupait les producteurs de cocons, filateurs et tisseurs de France, Valence avait dû s'adapter, comme toute la vallée du Rhône, aux dures conséquences de l'arrêt des magnaneries.
Raymond Abellio, les Militants, p. 197.
2 Rare. Sériciculture. || La magnanerie provençale.
Encyclopédie Universelle. 2012.