mandoline [ mɑ̃dɔlin ] n. f.
• 1759; it. mandolino, dimin. de mandola → mandore
1 ♦ Instrument de musique, de la famille du luth, originaire d'Italie, à caisse de résonance bombée et à cordes pincées par une petite lame rigide (médiator).
2 ♦ Cuis. Instrument ménager composé d'un plan incliné muni d'une fente coupante pour émincer les légumes.
● mandoline nom féminin (italien mandolino, diminutif de mandola, mandore) Petit luth à caisse très bombée. (On distingue la mandoline napolitaine [la plus répandue], montée de cordes métalliques pincées uniquement en trémolo, et la mandoline milanaise, plus proche de la mandore.)
mandoline
n. f. MUS Instrument à cordes pincées (quatre cordes doubles), dont on joue à l'aide d'un médiator.
⇒MANDOLINE, subst. fém.
A.— MUS. Instrument de la famille du luth, à cordes pincées, à manche court, à caisse de résonnance en forme d'amande, à fond bombé ou plat, dont la table est percée d'une rose circulaire ou ovale et dont on joue avec un plectre ou médiator. On entendait de tous côtés le son des mandolines, des violons et des lyres. On chantait, on dansait, on riait, on priait. Tout le monde était dans la joie (CHATEAUBR., Mém., t. 2, 1848, p. 220). [On distingue] la Mandoline napolitaine, (...) la plus répandue, surnommée quelquefois mandoline violon à cause de l'accord de ses 4 cordes doubles (...) et la Mandoline milanaise, dite aussi mandoline guitare, montée de 6 cordes doubles (BRENET, Dict. prat. et hist. mus., 1926, p. 236) :
• D'où vient cette aubade câline
Chantée — on eût dit — en bateau,
Où se mêle un pizzicato
De guitare et de mandoline?
MORÉAS, Syrtes, 1884, p. 11.
B.— P. anal.
1. ARTS MÉN. Couteau-rabot à lame unie ou cannelée, employé pour tailler les légumes en julienne ou en minces lamelles. (Dict. XXe s.).
2. Fam. Bassin des hôpitaux (v. bassin1 I B 2). On avait pour lui certains égards, les majors lui parlaient plus doucement qu'aux autres, on lui passait la « mandoline » au premier appel (DORGELÈS, Croix bois, 1919, p. 302).
3. Argot
a) Matraque faite d'une enveloppe de toile remplie de sable. J'vas t'filer un coup de mandoline (LACASSAGNE, Arg. « milieu », 1928, p. 127). Le gaffe de nuit l'avait rétamé d'un coup de mandoline sur la tronche (LE BRETON Argot 1975).
b) Mitraillette. (Ds ESN. 1966, RIV.-CAR. 1969, CAR. Argot 1977).
c) Expr. Jouer de la mandoline. [En parlant d'une femme] Se masturber. En frimant la môme Crevette et ses carreaux cernés, je me gourrais qu'elle avait encore dû jouer de la mandoline toute la sorgue. Aller au mâle lui aurait fait plus de bien (LE BRETON 1960; LE BRETON Argot 1975)
REM. Mandolinade, subst. fém., péj. Musique de la mandoline. (Musique céleste, pleine de douceur, annonçant l'approche d'Ariel). Toujours son éternelle mandolinade! (...) Épargne-moi ta musique enragée qui fait sur moi l'effet du mal de mer (RENAN, Drames philos., Caliban, 1878, I, 1, p. 381).
Prononc. et Orth. :[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1745-55 (DE BROSSES, Lettres familières sur l'Italie, éd. Y. Bézard, t. 2, p. 358). Empr. à l'ital. mandolino, att. dep. le XVIIe s. (F. REDI ds BATT.), dimin. de mandola « instrument à cordes de la famille du luth » (dep. 1618, BUONARROTI IL GIOVANE ds BATT., à l'orig. du fr. mandole, att. dep. 1680. RICH.), d'abord att. sous la forme mandora (1584-85, F. BRUNO ds BATT.), v. mandore. Fréq. abs. littér. :87.
DÉR. Mandoliniste, subst. Celui, celle qui joue de la mandoline. Testevel intervint, conciliant : « La mandoline est un instrument populaire... » Cette concession, qui ne pouvait satisfaire personne, fut mal interprétée par le mandoliniste : « Populaire si tu veux, mais c'est plus difficile que tu ne le penses. Tu n'as qu'à essayer » (DUHAMEL, Désert Bièvres, 1937, p. 110). — []. — 1re attest. 1882 (GONCOURT, Journal, p. 204); de mandoline, suff. -iste.
BBG. — GEORGE (K. E. M.). Arg. jouer du violon... Romania 1969, t. 90, n° 4, p. 542. — HOPE 1971, p. 363. — QUEM. DDL t. 4 (s.v. mandoliniste). — PAULI 1921, p. 89.
mandoline [mɑ̃dɔlin] n. f.
ÉTYM. 1759; ital. mandolino, dimin. de mandola. → Mandore et aussi mandale.
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♦ Instrument de musique originaire d'Italie, de la famille du luth, à caisse de résonance bombée et à cordes pincées par une courte lame de corne, d'écaille, d'ivoire, etc. ⇒ Guitare, luth (→ Médiator). || Mandoline milanaise, à six cordes doubles. || Mandoline napolitaine, à quatre cordes doubles. || Au son des mandolines (→ Endormir, cit. 20).
1 Je suis dans un salon comme une mandoline
Oubliée en passant sur le bord d'un coussin.
Elle renferme en elle une langue divine,
Mais si son maître dort, tout reste dans son sein.
A. de Musset, Premières poésies, « À quoi rêvent les jeunes filles », I, 4.
2 (…) elle chante à sa fenêtre en s'accompagnant d'une mandoline précieuse.
Loti, l'Inde (sans les Anglais), IV, VI.
3 J'aime ce village, où sous les orangers,
Sans se voir, deux jeunes filles se disent leurs amours
Sur deux infiniment plaintives mandolines.
Valery Larbaud, Barnabooth, Poésies, « Mers-el-Kebir ».
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DÉR. Mandoliniste.
Encyclopédie Universelle. 2012.