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martelage

martelage [ martəlaʒ ] n. m.
• 1530; de marteler
Action de marteler.
1Façonnage au marteau des métaux malléables. Martelage des lames de couteau.
2Techn. Opération par laquelle on marque au marteau les arbres à abattre ou à conserver ( balivage), dans une coupe.

martelage nom masculin (de marteler) Action de frapper de manière répétée une pièce métallique. (L'opération, effectuée à chaud ou à froid, vise à améliorer les propriétés mécaniques de la pièce et à lui donner une forme simple.) Opération qui consiste à désigner par l'empreinte d'un marteau forestier les arbres d'une coupe qu'il convient d'abattre ou de conserver.

martelage
n. m. Action de marteler (notam. pour préparer ou mettre en forme des métaux).
|| SYLVIC Marquage au marteau des arbres à abattre ou à conserver.

⇒MARTELAGE, subst. masc.
A. —Action de frapper au marteau.
1. [Correspond à marteler A 1] Écorce intérieure du cèdre affinée et assouplie par martelage (PAGE, Dern. peuples primit., 1941, p.111).
a) Action de frapper au marteau pour façonner; façonnage au marteau. Ce quelque chose que le hasard du martelage ajoute au métal (ZOLA, Bête hum., 1890, p.115).
b) Action d'effacer, de détruire à coups de marteau; résultat de cette action. Des cartouches gravées sur des martelages d'inscriptions plus anciennes (GAUTIER, Rom. momie, 1858, p.179).
2. SYLVIC. Opération consistant à marquer avec le marteau forestier les arbres à abattre ou à réserver dans une coupe. On doit préférer la marque à la peinture au martelage qui provoque au pied de l'arbre une blessure qui est souvent le point de départ d'une tare (COCHET, Bois, 1963, p.124).
Martelage en délivrance. Marquage des arbres à abattre. Dans les futaies, les martelages se font, le plus souvent, «en délivrance», et les arbres marqués du marteau seront abattus (J. THIOLLIER, Pour comprendre l'arbre et la forêt, Paris, Hachette, 1927, p.136). Martelage en réserve. Marquage des arbres à ne pas abattre.
B. P. anal.
1. Action de frapper comme avec un marteau, à coups répétés et souvent violents.
a) [L'agent est un être animé] Il s'élança sur le squelette et lui asséna sur le crâne (...) une grêle de coups (...) en redoublant la rapidité de son martelage sur la tête du squelette (SUE, Fleur de Marie, 1857, p.156). Les jours de pluie (...) on entendait de l'intérieur [de la maison] (...) un incessant petit martelage de tous les jeunes becs picorant, à coups pressés, l'humidité et la larme du mur (E. DE GONCOURT, Élisa, 1877, p.49).
b) [L'agent est une chose, souvent un projectile] Le travail étonnant de la brosse (...) avec son martelage, rend le grain de la peau et la solidité de la chair [dans le Portrait de femme, par Rembrandt] (GAUTIER, Guide Louvre, 1872, p.58). Quelle n'est pas ma surprise en trouvant l'intérieur du fort intact! Il fut construit avec de solides matériaux, pour avoir résisté à un tel martelage (BORDEAUX, Fort de Vaux, 1916, p.59).
2. [En parlant d'effets visuels] Il arrivait avec des fonds d'aquarelle, balafrés de martelages furieux de couleurs (HUYSMANS, Soeurs Vatard, 1879, p.160).
Prononc. et Orth.: []. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist. 1. 1530 «action de frapper au marteau» (Contredictz de songecreux, f° 21 r° ds GDF.); 2. 1611 «action de marquer avec un marteau» (COTGR.). Dér. de marteler; suff. -age.

martelage [maʀtəlaʒ] n. m.
ÉTYM. 1530; de marteler, et -age.
Action de marteler.
1 (1530). Opération de métallurgie qui consiste à façonner au marteau, à chaud ou à froid, les métaux malléables. || Martelage des lames de couteaux ( Coutellerie).
2 (1669). Eaux et Forêts. Opération qui consiste, dans les forêts, à marquer au marteau les arbres d'une coupe qui doivent être conservés ( Balivage) ou abattus.
3 (1868, Littré). Vx. Mode de castration (des animaux) consistant à écraser les artères testiculaires.

Encyclopédie Universelle. 2012.