masochisme [ mazɔʃism ] n. m.
• 1896; de Sacher-Masoch, romancier autrichien
1 ♦ Méd. Comportement sexuel déviant dans lequel la personne a besoin de ressentir de la douleur pour parvenir à la jouissance sexuelle. Masochisme allié au sadisme. ⇒ sadomasochisme.
2 ♦ Cour. Comportement d'une personne qui recherche la douleur et l'humiliation (opposé à sadisme). Vous le revoyez ? C'est du masochisme !
● masochisme nom masculin (de Sacher-Masoch, nom propre) Déviation sexuelle dans laquelle le sujet ne trouve le plaisir que dans la douleur physique et les humiliations qui lui sont infligées. Comportement de quelqu'un qui semble rechercher les situations où il souffrira, sera mal, en difficulté, etc. ● masochisme (citations) nom masculin (de Sacher-Masoch, nom propre) Stanisław Jerzy Lec Łwów 1909-Varsovie 1966 Même les masochistes font des aveux complets sous les tortures. Par reconnaissance. Pensées hirsutes
masochisme
n. m.
d1./d PSYCHO Perversion sexuelle dans laquelle le sujet ne peut atteindre au plaisir qu'en subissant une humiliation ou une souffrance physique.
d2./d Cour. Comportement d'une personne qui semble prendre plaisir à provoquer des situations dommageables ou humiliantes pour elle.
⇒MASOCHISME, subst. masc.
A. — Perversion sexuelle dans laquelle le plaisir sexuel, la jouissance sont liés à la souffrance ou à l'humiliation subie par le sujet. J'ai des amis très engagés dans le masochisme que j'ai déjà emmenés chez des médecins, parce qu'ils avaient des lésions intestinales, des blessures à l'anus (Le Fou parle, juin 1980, n° 13, p.43, col. 1):
• ♦ Si Krafft-Ebing parle de masochisme, c'est parce qu'il fait gloire à Masoch d'avoir renouvelé une entité clinique, en la définissant moins par le lien douleur-plaisir sexuel que par des comportements plus profonds d'esclavage et d'humiliation...
G. DELEUZE, Présentation de Sacher-Masoch, Paris, Union gén. d'éd., 1971, p.14.
— PSYCHANAL. Freud étend la notion de masochisme au-delà de la perversion décrite par les sexologues, d'une part en en reconnaissant des éléments dans de nombreux comportements sexuels et des rudiments dans la sexualité infantile, d'autre part en décrivant des formes qui en dérivent, notamment le «masochisme moral» dans lequel le sujet, en raison d'un sentiment de culpabilité inconscient, recherche la position de victime sans qu'un plaisir sexuel soit là directement impliqué (LAPL.-PONT. 1967).
B. — P. ext. Attitude d'une personne qui recherche la souffrance, l'humiliation ou qui s'y complaît. Vous avez accepté avec un masochisme naturel à des intellectuels l'idée d'une dictature de l'esprit (BEAUVOIR, Mandarins, 1954, p.297). Dans l'art et la manie de se coiffer réside une part de masochisme (COLETTE, Belles sais., 1954, p.82).
Prononc.:[]. Étymol. et Hist. 1896 (M. A. RAFFALOVITCH, Uranisme et unisexualité, 134 ds QUEM. DDL t. 21). Dér. avec suff. -isme du nom du romancier autrichien Leopold von Sacher-Masoch (1836-1895). Fréq. abs. littér.:29.
masochisme [mazɔʃism] n. m.
ÉTYM. 1896, in D. D. L.; t. dû à Krafft-Ebing, de Sacher-Masoch, romancier autrichien du XIXe, qui, dans ses œuvres, a décrit avec complaisance cet érotisme pathologique.
❖
1 Psychiatrie. Perversion sexuelle par laquelle une personne ne peut atteindre l'orgasme qu'en subissant une souffrance morale ou physique, des sévices (flagellation, insultes, etc.). — REM. À distinguer de algophilie.
♦ Masochisme allié au sadisme. ⇒ Sadomasochisme.
0.1 (…) ce besoin d'effusion, d'adoration, de mysticisme, cet inassouvissement (…) qui fait appel à la jalousie et à la vengeance, aux crimes, aux mensonges, aux trahisons, cette idolâtrie, cette mélancolie incurable, cette apathie, cette profonde misère morale, ce doute définitif et navrant, ce désespoir, tous ces stigmates ne sont-ils point les symptômes mêmes de l'amour d'après lesquels on peut diagnostiquer, puis tracer d'une main sûre le tableau clinique du masochisme ?
B. Cendrars, Moravagine, Œ. compl., t. IV, p. 116.
1 Dans le masochisme (…) le sujet n'arrive à la volupté qu'à condition de souffrir ou d'être humilié.
A. Binet, Vie sexuelle de la femme, p. 263.
2 Psychan. et cour. Comportement d'une personne qui trouve du plaisir à souffrir, qui recherche par goût la douleur et l'humiliation (opposé à sadisme). ⇒ Cruauté (envers soi-même), délectation (dans la souffrance). — Psychan. || Masochisme moral, dû à un sentiment de culpabilité inconscient. || Masochisme secondaire, retournement du sadisme contre la personne propre. ⇒ Agression (3.).
2 (…) on n'a jamais vu chez une si grande dame (Catherine de Russie) un plus parfait esprit de soumission et de modestie, au point qu'on pourrait même se demander s'il n'entrait pas déjà un peu de masochisme dans son cas. Être la maîtresse d'un monde, et goûter tant de joie à s'humilier devant le vainqueur qu'on s'est choisi !
Émile Henriot, Portraits de femmes, p. 208.
❖
DÉR. Masochiste.
COMP. Sadomasochisme.
Encyclopédie Universelle. 2012.