mensuration [ mɑ̃syrasjɔ̃ ] n. f.
• 1520, repris 1795; bas lat. mensuratio, de mensurare → mesurer
♦ Détermination et mesure, par divers moyens scientifiques, des dimensions caractéristiques ou importantes du corps humain; les mesures ainsi obtenues. Mensurations judiciaires, servant à établir le signalement d'un prévenu et à reconnaître un repris de justice. ⇒ anthropométrie. — Cour. Prendre ses mensurations avec un mètre. Les mensurations de Miss Monde (tour de poitrine, taille, hanches).
● mensuration nom féminin (latin mensuratio, -onis, de mensurare, mesurer) Détermination de certaines dimensions anatomiques ; ces dimensions elles-mêmes.
mensuration
n. f. Opération qui consiste à mesurer certaines dimensions caractéristiques du corps humain (tour de poitrine, taille, tour de hanches, etc.); ces dimensions elles-mêmes.
⇒MENSURATION, subst. fém.
A. — Rare. Action de mesurer, au moyen d'instruments et aussi exactement qu'il est possible, les dimensions de quelque chose. La vie, déjà à demi asservie, circonscrite ou alignée ou assujettie, se défend difficilement contre les horaires, les statistiques, les mensurations et les précisions quantitatives (VALÉRY, Variété II, 1929, p. 33).
— P. ext. Mesure (d'une grandeur quelconque, par exemple une intensité). Des expériences ont été tentées par M. Delboeuf d'abord, puis par MM. Lehmann et Neiglick, pour établir une formule psychophysique sur la mensuration directe de nos sensations lumineuses (BERGSON, Essai donn. imm., 1889, p. 51).
B. — Action de mesurer les dimensions caractéristiques du corps (de l'homme ou de l'animal), que ce soit chez un individu ou, par moyennes, pour un type; ces dimensions mêmes. Soumettre à la mensuration; prendre les mensurations de qqn.
— ANTHROPOL. (anthropométrie). Mensuration du périmètre thoracique; mensurations anthropométriques, corporelles, thoraciques:
• ♦ Il (...) ne s'occupa plus que de grand air, de soleil, de régimes alimentaires, de mensurations, de pesées, plongé dans des tableaux synoptiques affolants de tout ce que l'homme doit faire pour demeurer «naturel»...
MONTHERL., Pitié femmes, 1936, p. 1084.
♦En partic. Mensurations (judiciaires). Mesures servant à établir le signalement des prévenus. On peut signaler d'abord les études du médecin Charles B. Goring (1870-1919) qui procéda à des mensurations minutieuses de 3 000 détenus dans les prisons anglaises (YAM.-KELL. 1970, p. 31).
♦ESTHÉT. Mesure de certaines parties du corps (en particulier tour de poitrine, de taille, de hanches) pour en estimer la conformité aux canons esthétiques. Les mensurations modèles de son corps, déterminées d'après les meilleurs tableaux ou statues du Moyen Âge, ou nos meilleures héroïnes vivantes de tragédie et d'opéra (GIRAUDOUX, Siegfried et Lim., 1922, p. 104).
— ZOOL. ,,Mesures effectuées sur l'animal permettant de caractériser sa morphologie, de suivre sa croissance, de fournir des indices pour le classement des races`` (Agric. 1977).
— MÉD. Mesure d'organes internes à l'aide d'instruments appropriés pour déceler d'éventuelles anomalies. Mensuration de la rate (Méd. Biol. t. 2 1971).
C. — 1. TOPOGR. ,,Ensemble des mesures topographiques intéressant un territoire donné`` (Topogr. 1980). Cependant avec la corruption naquit la propriété, et avec la propriété, la mensuration (CHATEAUBR., Génie, t. 1, 1803, p. 141). Des mensurations rigoureuses peuvent assigner la ligne de partage des eaux ou la sommité d'une chaîne de montagnes (JANKÉL., Je-ne-sais-quoi, 1957, p.127).
2. ASTRON., vx. Mesure de distances. Le télescope a découvert des astres jusqu'alors inconnus et inaccessibles à tous nos moyens de mensuration (BRILLAT-SAV., Physiol. goût, 1825, p. 32).
Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. 1934. Étymol. et Hist. 1579 «action de mesurer» (NICOLAS DE NICOLAI, L'Art de Naviguer, p. 208 ds GDF.), seulement au XVIe s. (v. GDF. et HUG.), à nouv. au XIXe s. 1803 (CHATEAUBR. loc. cit.). Empr. au b. lat. mensuratio «arpentage». Fréq. abs. littér.:17.
]. Att. ds Ac. 1934. Étymol. et Hist. 1579 «action de mesurer» (NICOLAS DE NICOLAI, L'Art de Naviguer, p. 208 ds GDF.), seulement au XVIe s. (v. GDF. et HUG.), à nouv. au XIXe s. 1803 (CHATEAUBR. loc. cit.). Empr. au b. lat. mensuratio «arpentage». Fréq. abs. littér.:17.
mensuration [mɑ̃syʀɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1520, repris fin XVIIIe (cit.); bas lat. mensuratio, de mensurare. → Mesurer.
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♦ Détermination et mesure, par des moyens scientifiques, des dimensions caractéristiques ou importantes d'un objet, et, spécialt, du corps humain; les mesures ainsi obtenues (⇒ Anthropométrie). — (1888). || Mensurations judiciaires, servant à établir le signalement d'un prévenu et à reconnaître un repris de justice.
0 On a imaginé une autre méthode, qui réduit la difficulté à une seule sensation dans chaque ordre de grandeur, qui fait, par exemple, que la connaissance absolue des longueurs ne dépend plus que d'une seule longueur; celles des poids, d'un seul poids, etc. Cette méthode est la mensuration, opération par laquelle on détermine le rapport entre une grandeur quelconque et une quantité connue, de la même espèce.
journal des arts et manufactures, no 10, an IV, p. 313 (1796).
♦ (1836). Méd. Mesure de dimensions qui intéressent le fonctionnement physiologique des organes. || Mensuration de la taille avec une toise, de la cage thoracique, du bassin, etc.
♦ Mesure d'organes internes accessibles (par appareils spéciaux) pour en déceler les anomalies.
♦ (XXe). Cour. Mesure (au centimètre) des principales parties du corps en vue d'un travail plastique conforme aux canons esthétiques.
Encyclopédie Universelle. 2012.