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mercanti

mercanti [ mɛrkɑ̃ti ] n. m.
• 1859; mercantiste 1842; sabir de l'Afrique du Nord, de l'it. mercanti, plur. de mercante « marchand »
1vx Marchand dans un bazar, un souk; commerçant accompagnant une armée.
2Cour. Commerçant malhonnête; profiteur. Les « mercantis du vieux Lourdes » (Huysmans).

mercanti nom masculin (sabir d'Afrique du Nord, de l'italien mercanti, marchands) Commerçant ou homme d'affaires malhonnête. ● mercanti (synonymes) nom masculin (sabir d'Afrique du Nord, de l'italien mercanti, marchands) Commerçant ou homme d'affaires malhonnête.
Synonymes :
- maquignon
- margoulin (familier)
- trafiquant

mercanti
n. m. Commerçant avide et peu scrupuleux.

MERCANTI, subst. masc.
A. — Marchand en Orient ou en Afrique. Les mercantis hindous et les Arabes de Zanzibar arrivent de l'autre bout du monde, pour vendre de la poudre aux Sakalaves (MILLE, Barnavaux, 1908, p.91). Des mercantis de toute espèce (...) ont construit (...) un tas de bâtisses hétéroclites qui ont l'air misérable, précaire et désolé (THARAUD, Passant d'Éthiopie, 1936, p.80).
B. — Marchand qui suit une armée en campagne. Problème du ravitaillement en vivres, organisation du service de santé, lutte contre les mercantis, organisation des coopératives, etc. tous problèmes qui demandaient des solutions rapides (JOFFRE, Mém., t.2, 1931, p.49).
Péj. Commerçant, homme d'affaires âpre au gain et malhonnête. Synon. margoulin, trafiquant. «Dans le Paris» d'après-guerre (...) fleurissait la combine (...), le mercanti et le nouveau riche étaient rois (L. DAUDET, Police pol., 1934, p.93):
♦ J'eus exactement la sensation d'une porte de latrines qu'on aurait ouverte. Le ton de ce mercanti avait quelque chose de si nauséeux et sa grossièreté cossue paraissait tellement assise dans la graisse d'une prospérité de verrat que, du premier coup, la suffocation commença.
BLOY, Femme pauvre, 1897, p.82.
♦[Employé comme terme d'adresse insultant] Staline, ça te fout les jetons, ça te fout la chiasse, t'as peur pour ton magot, mercanti! (VAILLAND, Drôle de jeu, 1945, p.43).
P. anal. Mendelssohn (...) n'a-t-il pas pris part (...) à la lutte contre les mercantis de la sonorité (CORTOT, Mus. fr. piano, 1930, p.76).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. 1935. Au plur. des mercantis (francisé, car mercanti est un plur. ital. de mercante). Étymol. et Hist. 1859 «marchand (dans un marché arabe)» (FROMENTIN, Une Année dans le Sahel, éd. 1877, p.271). Empr. à la lang. franque, où le mot est att. dès 1780 Arch. de la Compagnie royale d'Afrique, ds P.MASSON, Hist. des établ. et du comm. fr. dans l'Afrique barbaresque, Paris, 1903, p.538: Sidi Aggi Messaoud de Raggi, mercanti du bey) et où il représente le plur., pris comme sing., de l'ital. mercante «marchand» (à l'orig. de deux empr. antérieurs isolés: mercant en 1298, Marco Polo, et mercanti, plur., au sens de «marchands italiens» en 1585, CHOLIÈRES, Matinees ds Œuvres, éd. E. Tricotel, t. 1, p.103), empr. au lat. d'époque impériale mercans, -antis «id.», part. prés. subst. de mercari «faire du commerce», dér. de merx, mercis, «marchandise». Fréq. abs. littér.:14. Bbg. DAUZAT Ling. fr. 1946, p.280. — HOPE 1971, p.447.

mercanti [mɛʀkɑ̃ti] n. m.
ÉTYM. 1863; mercantiste, 1842; sabir de l'Afrique du Nord, de l'ital. mercanti, plur. de mercante « marchand ».
1 (En Orient ou en Afrique du Nord). Marchand dans un bazar; commerçant qui suit une armée.
1 (…) ils s'en allaient, hors de la zone de protection, à quelque cent mètres des baraquements dans un petit hameau formé d'une trentaine de baraques qu'habitaient des mercantis, naturellement très surveillés. L'un d'eux, un Ségovien (…) vendait de la bière, du vin et de la charcuterie.
P. Mac Orlan, la Bandera, V.
2 (1906). Cour. Commerçant ou homme d'affaires avide et malhonnête. Profiteur, trafiquant.
2 Quant aux mercantis du vieux Lourdes, ils ne m'intéressent pas plus que ceux du nouveau (…)
Huysmans, les Foules de Lourdes, p. 237.
3 Étiquette infâme. Pour tout l'or du monde, Haverkamp n'aurait pas voulu s'entendre traiter de mercanti.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. XVI, XVIII, p. 174.

Encyclopédie Universelle. 2012.