minable [ minabl ] adj. et n.
1 ♦ (1810) Qui semble miné, usé par la misère, la maladie, le chagrin, à en inspirer pitié. ⇒ misérable, pitoyable. Elle était « si minable, qu'on lui voyait les os du corps, au travers de ses guenilles » (Zola).
2 ♦ Fam. Très médiocre. ⇒ lamentable, miteux, piètre, piteux. Résultats minables. Spectacle minable. ⇒fam. craignos. Mener une existence minable. ⇒ étriqué. « Il riait de lui même [...] de sa vie, de ses minables passions » (Sartre). — C'est minable d'agir ainsi. ⇒ mesquin; dérisoire.
♢ Par ext. Vous avez entendu sa conférence ? Il a été minable (cf. Au-dessous de tout). — N. Une bande de minables. ⇒ loser(anglic.), minus, paumé, tocard. — Adv. MINABLEMENT , 1842 .
⊗ CONTR. Enviable; réussi.
● minablement adverbe Familier. De façon minable.
minablement [minabləmɑ̃] adv.
❖
1 (1842). Vieilli. D'une manière minable (1.). || Mercenaires minablement vêtus (→ Jambière, cit.). ⇒ Misérablement, pauvrement, pitoyablement.
2 Fam. D'une manière minable (2.), très médiocre. ⇒ Lamentablement, piètrement, piteusement. || Échouer minablement à un examen.
0 Hier Racine et Platon, aujourd'hui « l'éducation sexuelle » minablement positiviste. Décidément l'école s'acharne à nous désapprendre l'amour.
Roger Garaudy, Parole d'homme, p. 31.
Encyclopédie Universelle. 2012.