minoritaire [ minɔritɛr ] adj. et n.
• fin XIXe; de minorité
♦ Relatif à la minorité, qui appartient à la minorité. Parti minoritaire. Ils sont minoritaires. — N. Les minoritaires.
⊗ CONTR. Majoritaire.
● minoritaire adjectif (de minorité 2) Qui n'a pas obtenu la majorité des suffrages : Groupe minoritaire. Qui n'est pas soutenu par les partis constituant la majorité : Gouvernement minoritaire. Se dit d'éléments dans un groupe qui sont en minorité : Les femmes sont minoritaires dans cette profession. Qui n'est pas reconnu, adopté pat la majorité : Une opinion minoritaire. ● minoritaire nom Personne appartenant à une minorité : Les minoritaires à l'Assemblée. ● minoritaire (synonymes) nom Personne appartenant à une minorité
Contraires :
minoritaire
adj. et n. Qui appartient à la minorité.
⇒MINORITAIRE, adj.
A. —Qui, dans un groupe, un ensemble, constitue le nombre le plus petit. Il ne fait pas bon être minoritaire là-bas [en pays arabe]. La tolérance n'a jamais été une vertu du Proche-Orient (MORAND, Route Indes, 1936, p.312). Les ouvriers qui, en dehors de toute obligation (et il ne saurait être question de leur en imposer une) veulent faire leur instruction pour la seule satisfaction d'augmenter leurs connaissances seront relativement rares et ne constituent qu'une élite tout à fait minoritaire (BECQUET, Organ. loisirs travaill., 1939, p.46):
• 1. À côté de tous les peuplements à base d'algues (...), les roches situées dans l'étage infralittoral peuvent aussi, sur beaucoup de côtes des mers tropicales, supporter des peuplements où les algues paraissent minoritaires, à première vue, vis-à-vis des espèces animales.
J.-M. PÉRÈS, Vie océan, 1966, p.136.
B. —Qui appartient à une minorité. Action, formation, thèse minoritaire. Il existe à l'heure actuelle au sein de la C.F.T.C. une tendance minoritaire (MEYNAUD, Groupes pression Fr., 1958, p.69). La véritable distinction des pouvoirs est celle du pouvoir gouvernemental, exercé par le parti majoritaire, et du pouvoir d'opposition exercé par le parti minoritaire (Traité sociol., 1968, p.8):
• 2. Le statut minoritaire relativement favorable dont bénéficiaient les adeptes des religions bibliques, rendait possible à ceux-ci une participation assez large à la vie sociale du nouvel État musulman et leur laissait notamment jouer un rôle prépondérant dans la transplantation en arabe des sciences et de la philosophie antiques.
Philos., Relig., 1957, p.48-10.
— Emploi subst. masc. ou fém. Après le congrès de Lille (1921), où les minoritaires n'ont été battus que par 1572 mandats contre 1325, le comité confédéral national condamne les C.S.R. et exige leur dissolution (septembre 1921) (REYNAUD, Syndic. Fr., 1963, p.71).
Prononc.: []. Étymol. et Hist. Fin XIXe s. adj. d'apr. MACK. t.1, p.163, s.v. minorité; 1920 (L'Éclair, 31 décembre ds J.-B. MARCELLESI, Le Congrès de Tours, p.215: Le congrès des socialistes minoritaires). Dér. de minorité terme pol.; suff. -aire. Fréq. abs. littér.: 12.
minoritaire [minɔʀitɛʀ] adj. et n.
ÉTYM. Fin XIXe; de minorité, et -aire.
❖
♦ Relatif à la minorité, qui appartient à la minorité. || Parti, tendance minoritaire. — N. || Les minoritaires.
❖
CONTR. Majoritaire.
Encyclopédie Universelle. 2012.