misogynie [ mizɔʒini ] n. f.
• 1812; de misogyne
♦ Haine ou mépris des femmes. La misogynie des phallocrates.
● misogynie nom féminin Attitude misogyne.
misogynie
n. f. Aversion, mépris pour les femmes.
⇒MISOGYNIE, subst. fém.
Aversion ou mépris (d'un homme généralement) pour les femmes, pour le sexe féminin; tendance à fuir la société des femmes. La misogynie des deux frères [les Goncourt] les disposait peu à comprendre les femmes, et (...) leurs romans n'ont presque pas eu de public féminin (THIBAUDET, Réflex. litt., 1936, p.113). Un homme reste célibataire pour des motifs très divers et l'on ne voit point de commune mesure entre le célibat par misogynie, ou bien par difformité physique, ou encore par impuissance sexuelle, ou par goût excessif de la liberté (Divin. 1964, p.167).
— [P. méton.] Le moyen âge est misogyne. On peut supposer que, dans une certaine mesure, cette misogynie était d'origine chrétienne. (...) à tous les hommes de religion la femme est apparue comme l'incarnation continuée de l'Ève tentatrice et corruptrice (FARAL, Vie temps st Louis, 1942, p.130).
Prononc.:[]. Étymol. et Hist. 1812 (BOISTE). Empr. au gr. «haine contre les femmes».
misogynie [mizɔʒini] n. f.
ÉTYM. 1812, Boiste; grec misogunia → Misogyne.
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♦ Haine ou mépris des femmes.
1 (…) il est certain qu'entre une fille comme Hélène et une femme comme Léda, ce pauvre Tyndare pouvait parler par expérience. C'est ce qui explique sa misogynie.
Émile Henriot, Mythologie légère, p. 94.
2 Quelques personnes sont réunies pour discuter de l'opportunité de décerner un énième prix littéraire. Quelques personnes cela signifie quelques hommes et une femme. La femme, c'est moi. Je suis alibi. L'alibi dont on tapote la joue, dont on se fout, qui ratifie. Qu'on admet et qu'on n'admet pas. La misogynie sourit et se camoufle. La misogynie à cet endroit est hétérosexuelle, homosexuelle, de droite, de gauche.
Michèle Perrein, Entre chienne et louve, p. 17.
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DÉR. Misogynique.
Encyclopédie Universelle. 2012.