molosse [ mɔlɔs ] n. m.
• 1555; lat. molossus, mot gr. « chien du pays des Molosses », en Épire
♦ Littér. Gros chien de garde, chien de berger, dogue. « les rudes molosses aux crocs puissants » (Pergaud).
● molosse nom masculin (latin molossus, du grec molossos, du pays des Molosses) Chien de garde, sans acception de race, d'aspect particulièrement redoutable. Chauve-souris insectivore des régions tropicales, à queue libre, aux oreilles de grande taille, capable de courir sur le sol.
molosse
n. m. Grand dogue.
I.
⇒MOLOSSE1, subst. masc.
A. —Gros chien de garde. Une vaste cour garnie de molosses jeunes et vieux, avec des yeux rouges et une écume blanche descendant lentement à travers leurs lèvres noirâtres (JANIN, Âne mort, 1829, p.23). Nous fûmes repris (...) par six hommes de la Feldgendarmerie qui lancèrent sur nous leurs molosses (AMBRIÈRE, Gdes vac., 1946, p.80).
— En appos. ou en compos. [Le marquis] garde toujours son air dur; son air de chien-molosse (LA VARENDE, Trois. jour, 1947, p.42).
B. — P. anal.
1. Péj. Gardien. Le jeune homme passait sans réclamer son chapeau; mais le vieux molosse, ayant remarqué le mauvais état de cette guenille, la lui rendit sans proférer une parole (BALZAC, Peau chagr., 1831, p.11).
2. ZOOL. Chauve-souris, vivant dans les régions méditerranéennes et en Amérique du Sud, dont le museau est renflé comme celui d'un dogue. Les chauves-souris comprennent sept genres (...) 2. Molosse (...) Une seule espèce. Molosse de Ceston (COUPIN, Animaux de nos pays, 1909, p.6).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist.1. 1555 «gros chien» (RONSARD, Meslanges ds Œuvres complètes, éd. P. Laumonier, t.6, p.232, 26); 1840 chien molosse (Ac. Compl. 1842); 2. 1817 «chauve-souris d'Amérique» (CUVIER, Règne animal, t.1, p.125). Empr. au lat. molossus canis et simplement molossus «molosse», lui-même empr. au gr. «de Molossie (contrée d'Épire réputée pour ses chiens de chasse et de garde)», cf. et simplement «chiens ou chiennes de Molossie». Au sens 2, lat. sc. Molossus (1805, GEOFFROY SAINT-HILAIRE ds Annales du Museum d'hist. nat. 6 (32), 150 ds NEAVE). Fréq. abs. littér.:62.
II.
⇒MOLOSSE2, subst. masc.
VERSIF. GR. ET LAT. Pied composé de trois syllabes longues. Le molosse [est formé] de trois longues (POTHIER, Mélod. grégor., 1890, p.256).
REM. Molossique, adj. [En parlant d'un vers grec ou latin] Qui est uniquement composé de molosses. (Dict. XIXe et XXe s.).
Prononc.: []. Étymol. et Hist. 1611 (COTGR.). Empr. au lat. molossus, et celui-ci au gr. «id.».
1. molosse [mɔlɔs] n. m.
ÉTYM. 1555, Ronsard; du lat. molossus, mot grec « chien du pays des Molosses », en Épire.
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1 Littér. Gros chien de garde (spécialt, chien de berger, dogue). → Gardien, cit. 1.
0 Maintenant les maisons s'étaient toutes refermées comme des citadelles, derrière les murs desquelles grognaient les rudes molosses aux crocs puissants (…)
L. Pergaud, De Goupil à Margot, p. 81.
♦ Appos. (1840). Vieilli. || Chien molosse.
2 (1818). Par anal. Chauve-souris d'Amérique du Sud, au museau renflé comme celui d'un dogue.
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2. molosse [mɔlɔs] n. m.
ÉTYM. 1611; lat. molossus, grec molossos, d'orig. incertaine.
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♦ Didact., vx. Pied (d'un vers grec ou latin) de trois syllabes longues.
Encyclopédie Universelle. 2012.