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muid

muid [ mɥi ] n. m.
• v. 1380; mui XIIe; lat. modius
1Ancienne mesure de capacité pour les liquides, les grains, le sel (à Paris 268 l pour le vin et 1 872 l pour les matières sèches).
2Futaille de la capacité d'un muid. barrique, tonneau.

muid nom masculin (latin modius) Ancienne mesure de capacité, dont la valeur variait suivant les pays et la matière. Futaille de la capacité d'un muid.

⇒MUID, subst. masc.
Ancienne mesure de capacité utilisée pour les liquides, les grains et d'autres matières sèches et dont la valeur variait suivant les régions et la nature des marchandises à mesurer. Blazius le pédant, passant sa langue de silène sur ses lèvres altérées d'une soif inextinguible, songeait libidineusement aux muids, quartauts et poinçons de vin des meilleurs crus (GAUTIER, Fracasse, 1863, p. 87). Ce qu'ils me demandent, c'est de tirer d'un muid de blé la grasse nourriture de dix mille hommes et de trouver dans un setier cinq cents pots de vin (RENAN, Drames philos., Caliban, 1878, III, 3, p. 413).
P. méton.
Muid de terre. ,,Surface de terre labourée que l'on pouvait ensemencer avec un muid de grains`` (FÉN. 1970).
♦ Tonneau de la capacité d'un muid de vin ou d'un autre liquide. Percer un muid (Ac. 1798-1935). Les muids cerclés de saule, à la bonde odorante, ne révèlent rien des essences précieuses qu'ils renferment (MORAND, Londres, 1933, p. 311).
Loc. Gros, rond comme un muid. D'une forte corpulence. En province, mon cher, vous sécherez d'ennui, Si vous ne devenez gros et gras comme un muid (AUGIER, Gabrielle, 1850, I, p. 363). Un énorme garçon, rond comme un muid, dans son costume de cabaretier, suffoque et m'épouvante : s'il allait mourir en scène (COLETTE, Music-hall, 1913, p. 53).
Prononc. et Orth. :[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1135 « futaille, récipient, tonneau » (Couronnement Louis, Rédaction AB, éd. Y. G. Lepage, 2327 : Ge te dorrai un grand mui de deniers); 2. ca 1160 « mesure de capacité (pour les liquides, etc.) » (Enéas, 5654 ds T.-L.). Du lat. modius « mesure de capacité servant surtout pour le blé ». La graphie étymol. muid est att. dep. la fin du XVIe s. (1579, LARIVEY, Escolliers, I, 3 ds Ancien Théâtre françois, éd. E. Viollet-le-Duc, t. 6, p. 125). Fréq. abs. littér. :30.

muid [mɥi] n. m.
ÉTYM. V. 1380; mui, v. 1130; du lat. modius.
1 Ancienne mesure de capacité pour les liquides, les grains, le sel (à Paris 268 l pour le vin et 1 872 l pour les matières sèches). || Un muid de blé, de charbon de bois, de sel. || « On emploie encore pour les vins et les cidres un muid dont la capacité moyenne est de trois cents litres » (Poiré, Dict. des sciences).
2 (1530; mui, v. 1175). Techn. Futaille pouvant contenir ou contenant effectivement un muid. Barrique, tonneau. || Défoncer (cit. 1) un muid de vin.Gros comme muid, très gros.
0 — Archevêque, pardieu ! dit Ratbert, je te baille
Un sou par muid de vin qu'on boit à Besançon.
Hugo, la Légende des siècles, XVIII, « Conseillers probes et libres ».
tableau Noms de récipients.
COMP. Demi-muid.

Encyclopédie Universelle. 2012.